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Question de santé : La personnalité paranoïaque

La personnalité paranoïaque : Serait-ce la caractéristique de certains de nos responsables ?

La personnalité paranoïaque se caractérise par plusieurs éléments : l’hypertrophie du Moi est le signe principal.
Le sujet est autoritaire, sûr de lui, susceptible, orgueilleux ; il sait toujours tout, il a toujours raison.
Il refuse toute critique.

La psychorigidité s’exprime par une obstination, un mépris des autres et une intolérance qui peut aller jusqu’au fanatisme.

La méfiance est constante et le paranoïaque interprète toujours de façon malveillante les attitudes des autres.

La fausseté de son jugement va de pair avec une intelligence normale.

La pensée logique est perturbée par la méfiance, l’orgueil et la subjectivité.

Froideur, manque du sens de l’humour, hostilité, ambition, rigidité, mépris des faibles sont patents.

L’inadaptation sociale est une conséquence logique de ces traits de caractère.

La plupart des paranoïaques ne deviennent jamais délirants et les individus traversent leurs difficultés relationnelles et sociales sans aller consulter le médecin en se contentant de tyranniser leur entourage familial et professionnel.

Les personnalités schizoïdes

Pour beaucoup de psychiatres, la personnalité pathologique schizoïde prouve un terrain et une prédisposition à la psychose schizophrénique. Pour d’autres, il s’agit déjà d’une forme mineure de la psychose.

La personnalité schizoïde associe une froideur et une pauvreté affective, un évitement des relations sociales et des contacts avec le milieu extérieur, un isolement, une nonchalance, un entêtement

Le goût pour la rêverie, la méditation, la spéculation abstraite sont net.

Le sujet montre un intérêt évident à des croyances mystiques et présente un système de pensée bizarre.

Les manifestations sont très diverses mais sont dominées par le retrait social, l’évitement d’autrui et l’autisme.

Les personnalités névrotiques

La personnalité hystérique est plus fréquente chez la femme.
Elle regroupe différents traits de caractère :

 l’histrionisme et le théâtralisme : la femme hystérique cherche à attirer l’attention sur elle. Les expressions affectives sont dramatisées. L’hyperémotivité, l’intensité des réactions émotionnelles sont constantes. Le mode de pensée imaginaire est prépondérant. La dépendance affective, le puérilisme, les troubles de la sexualité font partie du tableau.

La personnalité phobique se caractérise par l’hyperémotivité, l’évitement des situations relationnelles (timidité, inhibition, trac), la fuite en avant et l’hyperactivité.

La personnalité obsessionnelle comprend la psychasthénie, caractérisée par l’impuissance à agir.

Cette inaptitude à l’action va de pair avec une tendance à l’introspection, à la rumination mentale, à l’abstraction.
Le sujet exprime des doutes, des scrupules, une minutie inquiète, un souci extrême de précision.

C’est un moraliste scrupuleux en proie à des crises de conscience et à la culpabilité. Il est fatigué dès le matin.
Les traits de caractère anal (Freud) sont l’ordre, la parcimonie et l’obstination.

Les personnalités psychopathiques

La définition et les limites de ces personnalités ont toujours été imprécises.

Elles se résument à l’existence d’une instabilité, d’une impulsivité et des troubles des conduites sociales sans que ces traits soient reliés à une structure psychotique ou névrotique de la personnalité ni à une maladie mentale caractérisée.

La cause du déséquilibre mental est inconnue. Des facteurs génétiques et familiaux interviennent de même que les facteurs de milieu (milieu familial dissocié, placements répétés dans l’enfance, alcoolisme chronique familial...).

Les difficultés d’adaptation du déséquilibré commencent souvent très tôt et dès l’enfance, l’entourage remarque une instabilité motrice, une agressivité envers les camarades, des colères, des bagarres, des fugues.

Les troubles caractériels, joints à des défauts de l’attention, entraînent rapidement des troubles d’adaptation scolaire alors que l’intelligence est normale.

Le déséquilibre est évident à l’adolescence : fugues, vagabondage, abus de toxiques, activités sexuelles anarchiques, délinquance mineure répétitive.

L’âge adulte est marqué par les mêmes tendances impulsives et instables.

La vie professionnelle et la vie sentimentale sont perturbées.

L’adaptation sociale est mauvaise.

Les actes médico-légaux (vols, escroqueries, bagarres...) se répètent de façon impulsive, irréfléchie, sans tenir compte des expériences précédentes.

L’impulsivité, le passage à l’acte, l’instabilité, l’agressivité sont constants.

Le sujet déséquilibré est incapable de retarder l’accomplissement de ses désirs immédiats.

Il est fréquemment victime d’accidents de la circulation, du travail.

Dans la plupart des cas, les sujets déséquilibrés mènent une vie marginale entrecoupée de séjours à l’hôpital ou en prison.

Avec l’âge, l’impulsivité diminue et le sujet évolue vers d’autres modes d’expression symptomatique (hypocondrie, dépression, alcoolisme chronique).

Le traitement est difficile, aléatoire, du fait de l’instabilité du déséquilibré.

Les personnalités border-line ou états limites

Cette notion qualifie des patients qui oscillent constamment aux limites de la névrose et de la psychose sans constituer de symptômes névrotiques durables et sans décompensation délirante.

La signification de ces troubles est encore mal définie.
Les symptômes sont très variés. La tendance générale à l’impulsivité, l’instabilité, la dépendance, les troubles de la sexualité et du comportement alimentaire, les conduites de dépendance vis-à-vis des toxiques, les conduites antisociales sont des éléments constants. L’angoisse, la dépression sont fréquentes.

A chacun de s’apprécier ou de porter un jugement…

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