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La relance au Congo fragilisée par la mauvaise gestion en 2001

Brazzaville, Congo (PANA) - La relance économique amorcée l’année
d’avant au Congo s’est poursuivie en 2001, mais elle a été fragilisée
par la mauvaise gestion des finances publiques.

Ce constat a été fait par deux missions du Fonds monétaire international
(FMI), dont la plus récente a séjourné à Brazzaville du 26 octobre
au 9 novembre.

Le secteur non pétrolier a enregistré une croissance de 8 pour cent
au cours des neuf premiers mois de 2001, tandis que l’inflation a
été maintenue à 1 pour cent, comme en 2000.

La mission du Fonds a déploré les "excès et dérapages" dans la
gestion des finances publiques, qui précarisent aussi la reprise
économique. Ces excès se sont traduits par la hausse des dépenses
de fonctionnement, notamment celles qui sont liées aux salaires
des agents de la fonction publique, les dépenses courantes.

La fonction publique compte quelque 71.000 agents civils et
militaires pour une masse salariale qui était de 106 milliards
de F CFA en 2000, et qui a atteint 120 milliards de F CFA en
2001. Cette hausse s’explique par le recrutement des nouveaux
enseignants et ex-miliciens dans la fonction publique.

Le FMI a également reproché au gouvernement d’avoir placé des
fonds issus de la taxe maritime et la taxe spéciale sur les
hydrocarbures ainsi que les gains rapportés par la vente de la
part nationale du brut dans des comptes à l’extérieur.

Ces dérapages ont eu pour conséquence d’éloigner encore davantage
la plupart des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux du
Congo, alors que la coopération financière avec ce pays était
bloquée depuis 1998.

Seule la Banque mondiale a accordé un prêt de 40 millions de
dollars soit, 28 milliards de F CFA, qui devait permettre au
Congo d’apurer ses arriérés de dettes.

Pour aider le gouvernement à tirer le maximum de profit de la
vente de son brut par la SNPC, le FMI a exigé et obtenu
l’organisation d’un audit des comptes financiers de cette
société d’Etat.

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