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Lady Christelle enflamme la nuit blanche du CCF

Voici peu, nous vous présentions le premier album, « Espoir » de Lady Christelle, en vous promettant d’aller la voir sur scène. C’est désormais chose faite et nous n’avons pas perdu notre temps.

Invitée par le CCF à sa nuit blanche du 11 octobre, Lady Christelle assurait avec Kaly Djatou la partie live de la soirée. La jeune femme, ignorée par la quasi-totalité du public a démontré qu’elle est une grande de la chanson.
Brillamment entourée de musiciens professionnels, elle a fait la preuve de son professionnalisme acquis en cabaret et sa tonicité communicative a subjugué l’assistance. Alternant ses compositions rénovant le tradi-modernisme, se rapprochant du zouk ou de la rumba ainsi que du blues auquel elle voue une passion évidente elle a aussi offert quelques reprises appréciées des présents.

L’album de Lady Christelle rend assez mal hommage à son talent, nous persistons, après l’avoir vue live, sur notre idée qu’un maxi single eût été préférable.
Les promoteurs du festival N’Sangu Ndji Ndji ne s’y sont pas trompés, à la suite de sa prestation ils ont présélectionné l’artiste pour l’édition 2009.
Pour sa part Eric Girard Miclet, le très dynamique directeur du CCF promet de la reprogrammer et de la promouvoir auprès de ses confrères de la sous région.

Lady Christelle fait souvent référence à un mystérieux « Monsieur venu de très loin. » auquel elle semble beaucoup tenir et sans l’avis duquel elle ne décide rien. Elle en parle peu et refuse de donner des détails. Nous respectons son choix mais il nous semble évident que pour précieux qu’il soit pour elle, il manque à cet homme la connaissance du milieu professionnel de la chanson ainsi que des compétences en marketing. Il semblerait que nous lui devions le choix de la malheureuse pochette qui gène considérablement la diffusion de l’album en montrant une image de la chanteuse aux antipodes de ce qu’elle est.

Lady Christelle nous a entretenus des circonstances calamiteuses qui ont régi ses séances de travail en studio. Faute d’un manager ferme, elle a été la proie de techniciens et de musiciens qui lui ont imposé des choix qui n’étaient pas les siens. Elle qui désirait mettre en boite des blues et des rocks s’est vue opposer un refus catégorique sous le mauvais prétexte que pour ces gens qui étaient sensés être à son service : « Une africaine ne fait pas de rock ». Ayant réglé d’avance la totalité des frais l’artiste a été contrainte de subir cet intolérable diktat. Le résultat est là : une voix souvent trop aiguë en dehors de son registre, des arrangement et un mixage douteux et un choix des titres auquel elle n’a pas présidé [1]. Ceci dit si la galette aurait pu être bien meilleure elle est loin d’être indigeste et nous osons vous la recommander.
Nous vous recommandons surtout d’aller voir Lady Christelle sur scène, elle y excelle.

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