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Le message de Marcel Guitoukoulou à l’occasion de la journée de la femme à Pantin

Ce samedi 12 mars 2011 Le Congrès du Peuple, mouvement politique de Marcel Guitoukoulou, a profité de la journée internationale de la femme pour lancer un message fort (très fort) à ceux qui ont mis le Congo à genoux. Ce fut, en effet, une violente diatribe que le destinataire, Monsieur Sassou, n’a pas (sans jeu de mots) volée.

D’ordinaire la journée de la femme se commémore le 8 mars. « Cette année, elle est tombée un jour ouvrable. C’est pour cette raison que nous l’avons célébrée le 12, un samedi » a expliqué en préambule un Marcel Guitoukoulou, au sommet de sa forme, devant un parterre de plus d’une centaine de convives qu’il a salués dans plusieurs langues du Congo (lingala, kituba, téké, bembé, mbochi).

Parmi les piliers du Congrès du Peuple on a pu remarquer, à Pantin, la présence de Cicéron Massamba, "ambassadeur itinérant" et deuxième personnalité de ce mouvement politique ; Adrien Houabaloukou, conseiller spécial ; Cardin Nkounkou, chargé de la mobilisation de la jeunesse ; Roger Loufoua, membre éminent du Congrès, proche collaborateur du Président Guitoukoulou ; Léonie Malanda, responsable de la cellule féminine. On a noté également la présence de délégations venues de Blois, Chartres et Orléans. Une présence de marque à signaler aussi : la fille d’Alassane Dramé Ouattara.

On a noté par ailleurs les présences de Paul Tsouarez, de la presse virtuelle ( Zenga-Mambu), Afrique Echos Magazine), du producteur culturel Alluré Miéla, du dandy (et non pas moins opérateur économique) Ben Moukasha. Bref, autant dire un panel représentatif de la diaspora congolaise en France. Saluons enfin pour son savoir-faire culinaire, Léocadie N’Sikassisa alias Mama Mapassa, traiteur, dont le doigté culinaire a suscité le plaisir du public. Au menu, les invités se sont régalés de poisson frit, de morue, saka-saka, brochette etc. Coup de chapeau Mama Mapas.

Public de Pantin

Avant le plaisir de la bouche, le public a été surpris par la qualité des interventions.

Violence

Avec ses coups bas, la scène politique se nourrit de violences. Marcel Guitoukoulou en sait quelque chose depuis son voyage au Gabon où, dans le cadre de sa campagne électorale de 2009, il rencontra le doyen des chefs d’Etats africains, Omar Bernard Bongo. On entend encore d’ici le tollé soulevé par cette rencontre qui, pourtant, faisait partie d’un rite politique classique quand on vise la magistrature suprême. Ce n’est pas sans raison que M. Guitoukoulou a rappelé à Pantin que dans le combat politique il ne faut pas se tromper d’ennemis. Il pense sans doute à tous ces agents politiques congolais de la place de Paris gouvernés chacun par leur Ego, préférant tirer dans leur propre camp au lieu de porter les coups dans le camp en face. Témoin : ce conclave qui se serait réuni le même jour, la même heure, à Paris ; histoire sans doute de jeter une peau de banane sous les pieds du Congrès du Peuple.

Ciao Pantin

Cependant, au regard de ce qui s’est passé rue de la Vigne à Pantin Le Congrès du Peuple est en droit de dire : Ceux qui vont sauver la République vous disent « Ciao Pantin ». Pantin, marque un tournant décisif dans le combat politique congolais qui, de toute façon, comme partout en Afrique, se mène désormais dans l’urgence.

C’est, disions-nous, un nouvel homme qui est apparu ce samedi à Pantin dans un lieu spirituellement chargé (une église évangéliste) où le laïc et le sacré ont intimement cohabité sans se heurter. Un homme nouveau qui nous a certes rappelé que son discours n’a jamais changé voici plus de dix ans.

Ce week-end du 12 mars est le mythe fondateur d’une renaissance du combat politique congolais. Dommage que la diaspora congolaise de la région parisienne n’ait pas répondu massivement présent à l’appel de Pantin. Qu’à cela ne tienne. Les grandes causes se décident parfois dans le huis clos des arrière-boutiques, loin des grandes foules.

Les messages

La soirée, organisée en l’honneur de la femme, a commencé par deux messages lus successivement par Faïza Aboubacar et Léonie Malanda. Le premier message destiné à la jeunesse a particulièrement insisté sur l’autonomie de l’Afrique. Ce continent doit compter sur lui-même. On entend la jeunesse réclamer un Obama français. Fort bien. Mais «  à quand un Obama africain ?  » s’est demandée Faïza Aboubacar, d’origine comorienne.

Faïza Aboubacar

Usant d’une métaphore sportive, Faïza a comparé le jeu politique à un sprint où celui qui court passe le témoin à celui qui prend le relais. Léonie Malanda a pour sa part fustigé les massacres du Beach qui ont touché, en premier lieu, la femme car les vies qui ont été ôtées au port fluvial de Brazzaville ont été mises au monde par elle. « Malgré mon âge, malgré vos âges, permettez que je vous considère comme mes enfants » recadre Léonie Malanda qui tient ainsi à rappeler la douleur que ressent une maman quand elle perd un enfant et cela, quel que soit l’âge de cet enfant. En vérité dans toutes les douleurs qui frappent les hommes, les bourreaux qui les leur infligent visent en premier lieu la femme.

Léonie Malanda

« Plus jamais ça » a ponctué avec force Léonie Malanda une fois qu’elle a décrit le traumatisme qu’a provoqué la boucherie du Beach dans l’esprit des Congolais.

Le discours de Marcel Guitoukoulou

La journée du 8 mars, consacrée à la femme, a plus que jamais sa raison d’être, notamment au moment où des vies humaines enfantées par des mamans sont fauchées en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Maroc, en Algérie etc.

Dite en ces termes, cette proposition tombe sous le coup du bon sens.
« La femme congolaise a payé le tribut le plus lourd contre la bêtise humaine. La femme met bas les enfants qui deviennent milicien. J’en appelle à la conscience de chacun » a rappelé, amer, l’orateur.

« Il est stupéfiant que les hommes politiques puissent considérer la femme comme un objet de plaisir » car doté d’une morale plus que douteuse la classe politique poignarde la femme « au cœur de l’amour de ce qui fait sa progéniture. » Le premier d’entre les Congolais, Sassou, se sent pousser le sentiment de l’impunité avec ses « 2ème, 3ème, 4ème bureaux » ou en prenant pour maîtresse « les femmes de ses ministres. ». Vous parlez d’une dégradation des moeurs ! Le poisson, dit-on, pourrit par la tête.

Si le discours est un combat (et c’en est un) , Marcel Guitoukoulou a assèné de coups violents aux fossoyeurs de notre République. En principe, il faut appeler chat chat. Or certains orateurs, minés par la peur, nomment rarement les choses par leur nom. Marcel Guitoukoulou n’est pas passé par quatre chemins. D’entrée de jeu il a donné un nom au mal qui a pourri notre société. Ce mal, c’est Sassou. Le public sensible aux arguments de l’orateur a accompagné d’une cascade d’applaudissements chaque coup porté au tyran congolais.

« C’est à nous de moraliser cette société politique qui détient l’avenir du Congo. » a indiqué l’orateur. Il est de notoriété publique que les valeurs éthiques n’existent plus au Congo. « 50 ans après l’indépendance, après 30 ans de sassouisme, il y a encore des textes qui permettent à l’homme de s’arrimer avec autant de femmes qu’il veut » a déploré le médecin de Marseille. Le Code de la famille congolaise (c’est le moins qu’on puisse dire) est une loi scélérate.

Marcel Guitoukoulou (c’est le moins qu’il puisse dire aussi), milite pour que la femme « recouvre sa dignité. » Il met au défi les hommes politiques dans les 5 ans qui viennent que les Textes « n’officialisent plus la polygamie. » M. Guitoukoulou regrette que la femme ait « tout pris de nos turpitudes. » Illustration : « Prenons les Disparus du Beach, cette ténébreuse affaire. Les enfants avaient besoin d’une stèle commémorative afin que les parents fassent leur deuil. » Pensez-vous que Sassou l’ait fait ? « On a reçu une réponse négative. » De toute façon : « rien d’étonnant puisque c’est la marque de la dictature. »

La femme, un alibi politique

Pantin était parti pour parler des femmes et uniquement d’elles. Thème annoncé : la femme congolaise, actrice du changement - Un autre Congo est possible. Beau sujet de discussion pour des rombières. Mais C’est mal connaître la théorie du rebondissement. Réputé excellent tribun, M. Guitoukoulou aurait d’autant moins évité d’analyser la situation politique du Congo qu’il y a urgence et que le monde bouge dans ses fondements.

Thème réel : comment virer la tyrannie au Congo ?
Prenant appui sur la femme, le propos de Marcel Guitoukoulou, d’abord élaboré sur le mode commode du cliché de la libération après des siècles d’asservissement, a ensuite opéré une rupture intellectuelle pour emprunter la voie de la critique politique. C’est à ça qu’on reconnaît l’homme politique. Il fait de tout sujet, un sujet politique. Même les thèmes les plus anodins. Tout est regardé sous l’angle d’un peuple qui souffre sous la pression d’un potentat.

Ceux qui sont venus écouter les propos de Pantin en croyant que ceux-ci allaient se limiter à un discours de la condition féminine ont dû tomber de haut.

« Il faut dénoncer le faux procès du Beach » a embrayé l’orateur profitant de l’allusion faite par Léonie Malanda sur la boucherie du port fluvial de Brazzaville en 1999.

La force fait loi au Congo. C’est celui qui montrera les dents, bombera le torse, jouera des muscles c’est celui-là qui aura gain de cause. « Au Congo, il faut être baraqué pour accéder aux responsabilités publiques. C’est le monde à l’envers » a constaté, dégoûté, M. Guitoukoulou.

Reprenant la métaphore du sprinter, Marcel Guitoukoulou a pris à la gorge ce système clanique qui, depuis cinquante ans, voit toujours les mêmes personnes camper aux affaires alors que tout le monde n’a qu’un rêve : les voir décamper au plus vite. Ils ne veulent pas passer le témoin. « A quand leur retraite politique ? » s’est demandé à juste titre Marcel Guitoukoulou.

« La vie est un sport. On donne le témoin, et la lute continue. » Claire allusion à ceux qui n’entendent pas jouer le jeu de l’alternance.

« Or voilà cinquante ans que nous subissions la même équipe. » Le parti unique, multiforme, plus connu sous le nom du PCT. « Pire, ce n’est pas l’homme blanc qui nous colonise, mais un autochtone qui colonise d’autres autochtones. » L’ennemi est un « ennemi de l’intérieur » Comme qui dirait, le ver est dans la pomme.

« Nous étions jeunes, les mêmes continuent à courir aujourd’hui. J’ai 50 ans, je connais les mêmes hommes politiques. » a déploré le toubib de la capitale phocéenne. C’est triste que la politique soit un cimetière de la racaille. Elle y naît, y vit, s’y reproduit, y meurt. Parfois cette racaille en meurt non sans avoir meurtri le peuple. Cette analyse est du sociologue Vilfredo Pareto. La canaille ne cesse de circuler dans le champ politique. Ngouabi est mort au pouvoir. Viré, Yhombi est gaillardement revenu, toute honte bue. Chassé, Sassou est revenu de force au pouvoir après y être entré jeune, dans les années 1950. Aujourd’hui à 70 balais le bonhomme est toujours là bien que las. Le personnage veut s’y reproduire par héritier interposé. La politique est un cimetière de l’élite (V. Pareto). La politique est un cimetière délité. Notamment la politique au Congo, jonchée de cadavres que le lit du fleuve Congo n’a jamais restitué parce que lestés de blocs de pierre.

Que faire ? « J’encourage les jeunes à prendre le relais. » préconise M. Guitoukoulou. Les éternels hommes politiques ont tout verrouillé. « Certains de ma génération ne connaissent pas un emploi » rappelle-t-il avec douleur. « Dans quelle vie sommes-nous ? Quel film tournons-nous ? » s’est demande, écœuré, Marcel Guitoukoulou.

« Pendant ce temps les hommes politiques se la coulent douce. » Après, bien entendu, avoir coulé le pays.

Mais que faire donc ? « Je demande aux jeunes de demander des comptes aux hommes politiques » recommande l’orateur. Les bons comptes font les bons...ennemis.

« Pourquoi n’y a-t-il pas de retraite en politique ? On ne passe le témoin qu’à ses descendants ! » Les fameux « héritiers » auxquels les pays sous dictature doivent des dynasties (depuis deux siècles en Arabie Saoudite). Celle du Gabon date des années 60. Sassou, un fou, voudrait également enclencher le processus d’une dynastie. Comme au Togo où Eyadéma a pris ses compatriotes pour des gogos. Le bileux Kabila a instauré le même mouvement perpétuel en RDC.

Et dire que ces éternels hommes politiques veulent continuer d’être toujours et encore là en cédant le témoin à leurs enfants, neveux, nièces ou cousins. « Je ne me reconnais pas en Kiki, en Willy, en Edgar Cristel ou en Dominique Okémba » a tenu à rappeler M. Guitoukoulou. Si cette progéniture voudrait succéder à leur géniteur, elle n’a qu’à passer par les urnes.

Biens mal acquis

Allant crescendo dans le marquage au corps, le discours de Guitoukoulou a mis en exergue le jeu favori du clan Nguesso passé maître dans l’art de s’octroyer des biens acquis malhonnêtement. Cela, non sans se prémunir de la révoltante parade de l’impunité. Pire, le vol caractérisé et le détournement ne se limitent plus à Sassou. Les commis de l’Etat ne sont pas en reste : ministres et maires s’y mettent désormais à cœur joie. Les biens meubles et immeubles frauduleusement acquis à l’étranger, notamment dans les quartiers riches de Paris ne se comptent plus. Maurel Kihounzou, maire non élu de Makélékélé vient d’entrer dans la danse en s’octroyant un cossu bien immobilier à Paris. Que voulez-vous. Dans une logique de la gestion de la chose publique où règne l’impunité, la voie de l’anarchie (mbémba en langage local) est large ouverte.

A partir d’ici le contenu du discours de M. Guitoukoulou s’envole vers les cimes de l’attaque en règle. Jugez-en. Nous assistons à ce qui n’était pas prévu. Quel que soit le temps, quel que soit le lieu, ce combat pour la liberté, le peuple le mènera contre les dictatures qui nous oppriment aujourd’hui. »

Comble de tout : « Cette Afrique blanche qui bouge, cette Afrique au sud du Sahara qui se demande « à qui le tour ? »

« L’accouchement se fera avec douleur » reconnaît ce professionnel de Santé, M. Guitoukoulou. « Certes, ce qui compte c’est donner la vie à notre progéniture, donc de donner l’avenir. » Même si, comme en Libye, ça ne sera pas une mince affaire.

Tunisie

La charge contre Sassou devient extrêmement violente à mesure que l’orateur aborde le thème du changement impératif dans notre pays.

« Lorsqu’en Tunisie les citoyens se sont révoltés, les bras m’en sont tombés. Pourquoi ? Deux semaines avant, je revenais de Tunisie. Je me suis dit « les Tunisiens avaient de l’eau partout, l’électricité partout. Pourtant ce peuple, au nom de la liberté d’entreprendre amputée, s’est levé pour dire : DEGAGE ! »

Lorsque les Tunisiens dégagent leur tyran, que pensez-vous que les Congolais doivent faire ? D’autant plus que, constate M. Guitoukoulou : « Quand je compare la Tunisie, l’Egypte et le Congo, c’est le jour et la nuit »

L’heure est arrivée de virer nos rois feignants aux mains dégoulinant de sang.

« En Tunisie, le régime était plus ferme, mais les Tunisiens ont réussi à s’en défaire ». Donc aucune tyrannie n’est invincible.
« Au Congo, tout manque : l’eau, l’électricité » Autrement dit tout est à construire. Il faut impérativement chasser ceux qui sont à l’origine de cette rare pénurie.

« Je dénonce surtout les crimes économiques : les biens mal acquis. Les commis de l’Etat se mettent dans la danse. Avec quels deniers peut-on s’offrir de tels plaisirs ? » s’est demandé le Président du Congrès du Peuple ? Comment ne pas sortir de ses gonds quand on voit ce gang de voyous à l‘œuvre.

« Pendant ce temps les Congolais pleurent leurs morts. Pour un palu, les hommes politiques sont évacués en France. Pourquoi ? Parce que rien n’a été fait au Congo. » déplorera le médecin.

Dénonciations

« Je dénonce l’affaire du Beach. Le Pouvoir actuel y est impliqué à 100% ». Or, après une mascarade judiciaire, tous les bourreaux du Beach furent blanchis par leurs juges à la solde du pouvoir.

Génocides, crimes politiques, Droits reniés à l’opposition, élections truquées, manipulation de la Constitution, tous les myens sont bons pour pérenniser le système.

« Ce pays n’est pas la propriété d’une famille. Quand on a accompli sa tâche, on passe le témoin à d’autres. » Qui pourrait désapprouver cet théorème ?

Liberté chérie

« Il ne faut pas renoncer, il faut insister. La liberté est un fruit qui ne tombe pas seul. Il faut le cueillir. La liberté ce n’est pas aller et venir. La liberté c’est avoir l’esprit reposé. La paix est un état de son Etre moralement civil » - Le régime tunisien a mordu la poussière pour avoir privé son peuple de liberté.

« Tout comme un coq qui chante chaque matin, je me fais le devoir et l’obligation à l’éveil d’une conscience et d’une citoyenneté nouvelle, débarrassée de tout chauvinisme et de tout relent tribal pour servir mes intérêts nationaux » - Cela d’autant plus que près de vingt ans de dictature ont plongé les Congolais dans une profonde léthargie.

« Que chacun se dise : qu’ai-je apporté à la République au lieu de dire qu’est-ce que la République a fait pour moi » C’est une invitation à la mobilisation militante.

Peur

« Ce discours ne doit apeurer personne. Liberté chérie, liberté toujours. Avec une meilleure redistribution du revenu national. N’ayons pas peur. La peur doit changer de camp. Soyons la peur de ceux qui nous font peur. »- Selon La Lettre du Continent, il y aurait branle-bas de combat dans la famille politique de Sassou depuis que ça chauffe en Afrique du Nord. Le PCT aurait résolu de distribuer des enveloppes dans les régions incontrôlées par son régime (Le Pool, le Niari)

« Quand le peuple demande, il obtient toujours. Cela se vérifie en Tunisie, Egypte, Libye » Autre théorème indiscutable.

A qui le tour ?

« Demain à qui le tour ? Le Congo ! Ce n’est pas un discours de va-t’en guerre. Discutons, négocions pour plus de liberté et pour plus de justice sociale. »

C’est au tour de Sassou de dégager.

« N’ayons pas peur et ils auront peur. Les avions survolent Brazzaville pour faire peur ». Ceux qui faisaient peur ont peur. Nous sommes la peur de leur peur. N’ayez pas peur et ils auront peur.

« Ata osali kisi na yo, pamba » (chant du folkore congolais)

« Les amis encombrants, la communauté internationale s’en sépare si les citoyens s’en chargent eux-mêmes. Il faut le dire partout, dans les Eglises, partout. » Les amis de l’extérieurs viennent quand les ennemis de l’intérieur sont désarmés par les amis de l’intérieur.

Les deux ethnies

« La véritable guerre a lieu entre deux ethnies : l’ethnie des pauvres contre l’ethnie des sangsues de la République »

Il n’existe qu’une ethnie congolaise. Ozala na yo mombochi kombo na yo Congolais, kugni, movili motéké, kombo na yo Congolais, ozala na yo likouba, bomitaba, kombo na yo Congolais. (Autre refrain de notre folklore)

Le capitalisme de connivence

« C’est la collusion entre poche et Trésor public » Le clan Nuesso se livre à une confusion entre bien public et bien privé. Il a aboli la frontière entre le permis et l’interdit. Grâce aux connivences du clan, les Fonds vautour on montré au yeux du public que ces drôles de capitalistes utilisent tous les subterfuges pour dissimuler notre argent dans de lointains paradis fiscaux. De vraies charognes !

« Familles parents neveux, maîtresses et Libanais. Les Libanais sont impunis dans nos pays. Ce capitalisme libanais ne paie jamais l’impôt. » Connivence et collusion : tous les chefs d’accusation en relation avec la délinquance politico-financière s’appliquent à cette racaille qui n’hésite pas à sacrifier des nationaux au détriment des étrangers, ouestafricains, moyens et extrême-orientaux.

Les adresses de M. Guitoukoulou

« Je m’adresse à la grande Muette devenue rempart. Or l’armée est une émanation du peuple, sa souffrance est la vôtre. »

« Je m’adresse aux hommes de Loi, fils du peuple, sa misère est la vôtre »

« Je m’adresse à la Diaspora congolaise. Cette diaspora qui se trompe d’ennemi. L’heure est au rassemblement. Vous êtes le fer de lance, l’espoir du peuple qui attend sa libération »

Malheureusement, comme dans un champ de maïs, tout le monde porte la barbe. Ce qui manque à la diaspora, c’est l’unité. Chacun se veut leader. L’heure est pourtant à la concorde. "Si quelqu’un présente les meilleures qualités pour prendre le leadership de l’Opposition, je m’alignerai sur ses positions" nous a assuré M. Guitoukoulou en aparté.

Le seul vainqueur

« Dans ce combat de demain, le seul vainqueur c’est le peuple congolais. »
Qui oserait en douter ?

« Je m’adresse à l’Union Africaine : le monde est à la recherche d’un nouvel équilibre. L’Union Africaine ne doit pas être un ramassis de dictateurs. »

Pour l’instant son Président en titre, Mathias Obiang Nguéma est loin d’être un modèle de démocrate.

« Lève-toi et marche » dit La Bible.

Question : M. Guitoukoulou serait-il cet homme que l’Opposition congolaise, endormie, attend pour s’éveiller aux combats qui ont pris déjà forme en Afrique blanche ?

Cardin Nkounkou
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