Max Gallo vient d’être nommé à l’Académie française. Dans l’Express de cette semaine, on rapporte les coulisses de cette élection, et nous apprenons comment le romancier libanais Amin Maalouf (en photo ici), Prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios (Grasset), et qui s’était déclaré candidat à un fauteuil de l’Académie, a été contraint de se retirer avant le vote qui a consacré Max Gallo ( 15 voix sur 28) contre l’éditorialiste du Point, Claude Imbert.
Nous sommes donc un jeudi, lors du traditionnel et fameux travail sur Le Dictionnaire par les Académiciens quand est evoqué le "cas Maalouf" dont on lit la lettre de candidature aux Immortels. L’Express rapporte l’ambiance dans les lignes qui suivent :
« Le secrétaire perpétuel fait lecture d’une lettre d’Amin Maalouf : le romancier se retire de la course ! Officiellement, il invoque un ouvrage à achever et des activités au Liban. En réalité, l’auteur de Léon l’Africain a commis une grosse bévue. Le 16 mars, il a signé un Manifeste pour une « littérature-monde » en français, publié par Le Monde. Certains académiciens se sont étranglés à sa lecture : on y proclamait « l’acte de décès de la francophonie » ! Une bonne âme s’est chargée de signaler la boulette à Jacqueline de Romilly, principal soutien de Maalouf, qui séjournait dans le Midi. Lorsque, munie de sa loupe, l’académicienne de 94 ans découvre le nom de son protégé au bas du manifeste, elle l’appelle au téléphone. Le romancier d’origine libanaise a-t-il mal réagi ? La récente élection d’Assia Djebbar, écrivain d’origine algérienne, conseillait-elle de laisser passer encore un peu de temps ? Il jette l’éponge.”
Rappelons que parmi les signataires du Manifeste il y a un Académicien, et non des moindres, Erik Orsenna...
