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Législatives : Petite chronique des candidatures à Pointe-Noire

Notre ami Roger Tello nous présente, pèle mèle, quelques candidats à la députation.

Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS)

Christophe MOUKOUEKE, ancien Secrétaire Général

« Dix ans après, explications et justification »

Christophe Moukouéké et Victor Tamba Tamba

Christophe MOUKOUEKE, un des dignitaires du pouvoir de Pascal LISSOUBA est de retour. Le 19 mai dernier, il a foulé le sol ponténégrin (Pointe-Noire) via Brazzaville. Après dix ans passés en exil en Côte d’Ivoire et en France, il renoue avec la politique, et croise ses sympathisants et militants de l’UPADS, longtemps orphelins de leur leader. Tout le monde est là, sauf Pascal LISSOUBA et son dernier ministre des finances Nguila MOUNGOUNGA NKOMBO. En une décennie, on pouvait noter le déficit de communication, l’absence d’une cohésion et le manque de coordination des activités menées dans leurs lieux d’exil les quelques membres influents de l’UPADS (Europe, Etats-Unis, Cameroun, Afrique du Sud et Afrique de l’Ouest) et ceux restés au Congo Brazzaville. Ils ont plus attisé systématiquement l’échec sans discernement. De retour au pays, les discours ne sont pas identiques.

De bons souvenirs de l’histoire glorieuse construite, de 1992 à 1997, par l’UPADS. Parmi les constructeurs, Christophe MOUKOUEKE. Au cours d’un meeting, le 20 mai 2007, tenu dans un stade (sud de Pointe-Noire) et d’une conférence débat, le 26 mai dernier, dans le centre-ville de Pointe-Noire, a affirmé que l’unité est mise à mal au sein de l’UPADS. Semble t-il, le mutisme et l’indisponibilité du Président de l’UPADS Pascal LISSOUBA ont causé du tort, et à la base et au sommet du parti. En rappel, la mauvaise gestion et la perte du pouvoir, le 15 Octobre 1997, sont des échecs cuisants affectés à une personne, tantôt à une région, soit à un clan (on montre du doigt le quatuor MBERI-MOUNGOUNGA-MOUKOUEKE-TAMBA-TAMBA, originaire de la sous préfecture de Mouyondzi, au sud ouest de Brazzaville).

Pendant dix ans (1997-2007), la base était déboussolée, victime des conflits du leadership, de valeur et de soupçon de la brochette de responsables en exil. Principaux proches collaborateurs du président du parti qui ont usé d’une manipulation aigue des messages et propos de Pascal LISSOUBA à la moindre rencontre.Encore, les mousquetaires sont allés plus loin en navigant dans le faux usage de faux et l’instrumentalisation de la personne physique LISSOUBA.

Pour MOUKOUEKE, le doute persiste, les faits et actes collés à Pascal ne reflètent pas la personne qu’il a connue au cœur des années 60 : un vrai démocrate. L’ex Secrétaire Général se souvient du combat politique mené du monopartisme à la démocratie sous le label « les Lissoubistes ».

L’unité au sein de l’UPADS est mise en mal : fragilisation des instances (conseil national, comité directeur et secrétariat national) ; tentative de faire fonctionner à la sauvette les trois organes ; mais, en vain. L’incapacité directionnelle, l’incompréhension et le non respect des statuts donneront naissance jusque le 30 avril 2005 à trois courants : les légalistes défendant les textes du parti ; l’aile commission nationale de supervision du parti et le bloc ayant organisé le congrès de décembre 2006, à Brazzaville. Ces courants avec à leurs têtes des présidents et le parti, lui, sera dirigé, tour à tour, par Christophe M suspendu par le Président LISSOUBA, pour faute grave et Paulin MAKITA , secrétaire général par intérim qui ne cède pas du tout. MOUKOUEKE martèle et tape du point sur la table que ces organes ont été crées à titre exceptionnel et provisoire pour sauver les meubles. Dans tous les cas, l’animation sectorielle et individuelle du parti au travers les structures provisoires a fragilisé le « tissu » UPADS. Le manque d’analyse du mandat 92-97, le non profit du recul tactique des dix ans passés à l’extérieur, l’irresponsabilité (bilan non tiré) et la mauvaise interprétation de la situation d’antan ont entraîné les dirigeants à la lutte d’influence et de positionnement.Véritables conséquences d’un polycentrisme non coordonné. Ces derniers temps, les courants sont catalogués régionalistes et coincés vers la tribu. Ce qui n’arrange pas la base qui mord la poussière. Sur la même lancée, le conférencier boude le congrès de décembre 2006. Il est illégale et non conforme aux statuts du parti, poursuit t-il.

Avant le retour au bercail, presque, effectif des cadres et dirigeants Upadésiens, de nombreux appels en assemblées générales élargies ont été lancés pour mettre un terme à l’existence des instances provisoires ayant géré de loin ou de près le parti, réhabilitant les organes légaux issus du premier congrès de décembre 1995 (comité directeur, conseil national et secrétariat national). Résultats : résistance et refus catégorique de fonctionner avec les statuts du parti UPADS. C’est ainsi que les vents violents soufflent toujours, bon gré malgré les retrouvailles de tous les clans et courants à la recherche d’une sortie de crise. L’UPADS a du pain sur la planche. Moult informations aigres tombent dans les oreilles des militants. Il paraîtrait qu’une main noire entretient financièrement clans et courants Upadésiens dans l’optique d’éviter solidarité et unité des actions en leur sein. Surtout et surtout, l’expérience de 1992 a fait de l’UPADS une machine électorale. Certainement, le contexte n’est plus le même ; sachant que les données, sur le terrain, ont changé.

Que faire ? S’interroge Christophe MOUKOUEKE. La solution est simple : se surpasser pour sauver et éviter que l’UPADS n’implose ; aller vers une réconciliation forte de la base au sommet ; initier un accord interne des trois courants ; relire les statuts et faire fonctionner les instances en organisant les congrès fédéraux lesquels aboutiront à un congrès unitaire. Bref, il veut que chaque dirigeant et les membres de l’UPADS intériorisent le concept « unité » autour des principes et des valeurs ; négocier une plate-forme consensuelle et renforcer l’unité organisationnelle pour relever les défis et bien préparer les présidentielles de 2009.

Alphonse KINTOMBO-NGOKO Candidat RDPS à Tié-Tié II

« Cri de d’amour, cri de cœur ou pratique seul critère de la vérité »

Alphonse KINTOMBO-NGOKO, opérateur économique depuis 1980, converti dans l’industrie pétrolière, a été élu député en 2002 sous les couleurs du RDPS, Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès Social de Jean Pierre Thystère Tchicaya. Pendant cinq ans, il a siégé à l’Assemblée Nationale, représentant des populations des quartiers Voungou et Loussala (sud de Pointe-Noire). KINTOMBO-NGOKO est « cousin, amant, neveux, papa, oncle, aîné et cadet » des habitants de ces deux sous entités. Il sollicite leurs suffrages. La bataille est rude. Le candidat est plus que serein : « pardonnez les faiblesses, les imperfections et les manquements constatés lors des cinq dernières années. J’ai beaucoup appris au CP1. En classe de CP2, je ferai mieux ».Confession de l’Honorable devant Dieu et les Hommes. Pardonné ou pas pardonné, laissons le temps au temps.

Qui est homme de terrain et pragmatique ? Et qui ne l’est pas ?
Tous les futurs députés s’auto proclament d’être les sauveurs de tous les temps des populations. Qu’a cela ne tienne, les congolaises et les congolais ont besoin de meilleures conditions de vie. Que le minimum et l’essentiel des indicateurs vitaux soient à leur portée : l’eau ; l’électricité ; la circulation de biens et de personnes ; les routes ; l’école ; la santé et l’éducation.

Dans son intervention improvisée, le 20 mai 2007, au Centre de Santé Intégré (CSI) du quartier Loussala, Alphonse KINTOMBO-NGOKO, le candidat a étalé la liste des actions et réalisations concrètes à son actif. Il a préféré communiquer, franc parler le caractérisant, pour circuiter les congolais véreux dotés d’une mémoire courte. Un échantillon : les fontaines publiques ; le forage ; opération entretien routier ; approvisionnement des cabinets médicaux (dispensaires) publics et privés en lits et autres matériels ; tricycles et béquilles pour handicapés ; électrification de l’école de Voungou ; achat de deux transformateurs électriques ; achat de deux bus opérationnels pour la lutte contre le choléra ; prise en charge des soins socio sanitaires des malades ; visites prénatales des jeunes filles et femmes en état de gestation sans soutien ; installation de deux bâches à eau ( 10.000 litres ) ; don d’une parcelle de terrain à l’Etat congolais pour la construction du futur hôpital de base de Voungou, bâtiment à un niveau (par l’Union Européenne) ; existence et prise en charge des petites entreprises unipersonnelles gérées par les femmes constituées en groupes ; etc.

Ainsi, l’homme a ouvert son cœur et cultive un brin de patriotisme à l’endroit des populations, presque, en détresse. Pragmatique et homme de terrain, il tire sa force à l’intérieur de son association dénommée Cercle de Réflexion des Amis de KINTOMBO, en sigle « C.R.A.K ». Plus que dynamiques, ses membres et sympathisants sont les principaux géniteurs d’idées salvatrices et de projets de développement. Ceux-ci voient le jour mutuellement et en toute solidarité avec les populations elles mêmes.

Pour ce faire, le candidat veut, à tout prix, monnayer ces efforts avec les suffrages des mandants qui ont, seuls, la décision dans l’isoloir, d’abord ; et, ensuite, dans l’urne.

LA TRANSE ELECTORALE

« Victor Bamanansoni tranche »

Victor Bamanansoni

Les candidats à la députation s’agitent déjà. Les états major de campagne affûtent leurs « armes » pour vouloir séduire et convaincre les électeurs.
Dans la grande famille de la Majorité Présidentielle , les grands partis politiques, apparentés et appendices se bousculent et s’interdisent, de ce fait, toute compétition nuisible sur le terrain électoral. Quant à ceux de l’opposition, ils veillent à la solidarité et à l’unité des actions. Bref, dans les deux camps, la psychose s’installe et, les fameux prétendants sont prêts à prononcer, comme toujours, des discours mielleux qui envoûteront les populations.

Victor Bamanansoni sait que la honte tue. Ses parents lui ont toujours conseillé cet adage : « le chien a quatre pattes, mais n’emprunte qu’une seule route ».
Les populations de Voungou et de Loussala, quartiers situés au sud de Pointe-Noire, fondent leur espoir sur le candidat Victor Bamanansoni. « Son appartenance, un peu tardive, au Parti Congolais du Travail—PCT---peut le disqualifier ou diminuer ses chances de se faire élire », affirment ses futurs mandants. Pour eux, le PCT est une plaie béante rappelant les souvenirs amers des conflits socio politiques et militaires des années 97, 98,99 et 2000 qui ont déchiré Brazzaville et les départements de la Bouenza , du Niari et de la Lékoumou.

Conscient, il s’appuie sur le label « C.R.A.B », Cercle de Réflexion des Amis de Bamanansoni, crée à la mi 2006, à Pointe-Noire. D’ailleurs, la tentative d’obtention du recépissé d’insertion au journal officiel à la Préfecture de Pointe-Noire a attiré vers lui des coups de foudre. Avec les autorités municipales, il a eu moult démêlées et tracasseries. Forçant la main, pour le compte du « C.R.A.B », il a signé au deuxième semestre 2006 à Pointe-Noire un accord de partenariat politique avec le Comité d’Action de Défense de Démocratie/ Mouvement de Jeunesse (CADD-MJ appendice du PCT) pour, semble-t-il, gagner et gérer ensemble le pouvoir. Mais… Puisque la cloche a sonné, le temps est très court, et il faut agir vite. Les listes des candidats par circonscription ont été publiées. Le gouvernement de la république a donné le top des campagnes à la congolaise.

Pour éclairer ses mandants, Victor B. a communiqué sur le thème : « Elections législatives2007 : la responsabilité des électeurs pour un choix judicieux de l’élu de tié-tié2 ».
Dans ses propos, il a épinglé le groupe de mots « responsabilité des électeurs pour un choix judicieux ». Il a, en plus, insisté sur « le choix judicieux de l’élu ». Simplement, il a voulu élever le débat et pousser les électeurs à juger le futur député sur les actes palpables et réels aidant les populations à améliorer leur bien-être social : l’éducation ; l’école ; la santé ; les routes ; l’eau ; l’électricité ; lutte contre la pauvreté ; créer les PME et les PMI ; etc. Les populations ont besoin de ces produits (denrées) qui déterminent leur vie

Il a tiré vers le bas les autres prétendants usant des méthodes dérisoires et archaïques à vouloir convaincre et duper le peuple : distribution de riz ; de poisson salé ; de tee-shirt et de coupures de 500francs CFA. « Ceux là, une fois élus députés, pratiqueront la politique de l’abandon des mandants à leur triste sort », a martelé monsieur Bamanansoni. Dans la foulée, il a fustigé l’attitude frivole et déviationniste de certains politiciens qui ont opté, à moins de deux mois des législatives, à la politique de vagabondage. Victor a fait allusion à Claude Abraham Milandou (député à L’Assemblée Nationale) qui a effectué un long périple : la Convention Nationale de la Défense et de la Promotion des idées de Dénis Sassou Nguesso (C.N.D.P.I.D) ; le Club2002 ; et, aujourd’hui, au Parti Congolais du Travail—PCT—via le laboratoire CRPI, Cercle de Réflexion Propositions et Initiatives.

Alphonse Kintombo Ngoko, « cousin » des habitants de Voungou Loussala, élu député de tié-tié2 (Voungou Loussala) en2002 sur le label RDPS (Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès Social) de J.P Thystère Tchicaya, a jeté l’éponge, concluant : « j’avais fait un mauvais choix… ». Après celui-ci, il venait, à peine, de prendre le train PCT déjà en marche.

L’orateur, lui, qualifie ce vagabondage d’acte normal et libre, démocratie oblige. Dans ses arguments, instruisant et soutenant le choix judicieux de tié-tié2, il lance un appel perçant aux populations de Voungou Loussala, d’épouser sa politique d’homme de terrain.

Respectant la ligne idéologique et démocratique du PCT, il reste à l’écoute de ses instances dirigeantes qui ont du mal à faire une répartition normale et équilibrée des candidats issus des partis de la Majorité Présidentielle. La conférence de presse qu’il a animée le 06 Mai dernier est un signe avant coureur. « Au cas ou le parcours sera jonché d’embûches, je me présenterai aux législatives comme candidat Indépendant dans la circonscription électorale de tié-tié2 », a t-il conclu.

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