email

Les enseignants grevistes reçoivent le soutien d’ONGs

Le gouvernement est pris aux mots

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et l’Association des droits de l’homme et de l’univers carcéral (ADHUC) ont animé ce 29 octobre une conférence de presse sur la situation juridique humanitaire au Congo. Le thème de ce jeu d’exposés et questions-réponses a été l’univers carcéral et les droits de l’homme au Congo.

A cette occasion, l’OCDH a réagit sur la grève qu’observent les enseignants de l’école publique depuis le 3 octobre dernier au Congo. A ce sujet, les défenseurs du caractère sacré de l’Homme ont manifesté leur mécontentement suite aux menaces qui pèsent sur les droits à l’éducation et les libertés syndicales.

Aussi, l’OCDH présume t-elle que cette cessation des programmes scolaires dans le public ne peut être une surprise pour le gouvernement dans la mesure où ce dernier avait bel et bien reçu le cahier de charges du collège syndical de l’enseignement depuis le mois d’août dernier.

L’OCDH et l’ADHUC ont aussi dénoncé le terme appelé volontaire et estiment que ce statut n’est pas conforme aux textes réglementaires de la fonction publique, lesquels prévoient la titularisation de l’agent après six mois d’exercice. Elles exhortent, de ce fait, le gouvernement congolais à résoudre cette crise dans un délai honnête.

Elles ont rappelé que les enseignants ne demandent pas une augmentation des salaires, ni la suppression du décret sur l’abattement des salaires ; mais plutôt ils exigent l’observation de leur statut particulier, l’application de leurs avancement et reclassement avec des effets financiers qui en découleraient. Ces ONG ont qualifié d’injuste la conservation du statut de stagiaire que certains enseignants arborent depuis plus de dix ans.

Toujours dans le cadre de ce mouvement de grève, ce 30 octobre au cours d’un point de presse, le chef de file de l’Union panafricaine pour le développement social (UPADS) à l’assemblée nationale, M. Joseph Kinouimbi-Kiamboungou a invité le gouvernement à prendre ses responsabilités.

Son attaque, plus politique que sociale, a été orientée sur le point 7 du projet de société présenté par M. Sassou Nguesso, président en exercice du Congo, lors de la course au pouvoir en 2002. Ce fameux point, a rappelé le député, faisait mention de la révision et du déblocage des effets financiers après avancement et promotion dans la fonction publique. Il a ajouté que la tenue de ces promesses est une voie pour l’amélioration des conditions de vie et une option pour la lutte contre la pauvreté.

Cet élu du peuple estime que les enseignants n’ont fait qu’emboîter le pas à la promesse du président de la République.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.