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Lissouba : le retour d’exil est la condition de la reconstruction

Paris, France (PANA) - L’ex-président congolais, Pascal Lissouba,
a conditionné ce week-end à Paris la reconstruction du Congo à un
retour d’exil de tous ses fils.

Lors d’une réunion avec ses partisans dans la capitale française,
M. Lissouba a déclaré que la reconstruction du Congo n’est
possible que si "les Congolais en exil rentrent à la maison".

Il a laissé entendre que son parti, l’Union panafricaine pour la
démocratie et le progrès social (UPADS), mettait au point des
stratégies en vue de jouer un grand rôle dans cette
reconstruction du pays après des années de guerre.

L’ex-chef d’Etat congolais est à Paris pour répondre à la
convocation d’un juge français, qui enquête sur les activités de
la compagnie pétrolière française Elf en Afrique, notamment au
Congo-Brazzaville.

Elf fait l’objet d’investigations de la justice française pour
une affaire de transactions au Congo qui seraient entachées de
corruption de la part de la classe politique à Brazzaville,
indique-t-on.

M. Lissouba, qui vit en exil à Londres, avait gagné les élections
de 1992, avant d’être renversé en 1997 par le chef d’Etat actuel
du Congo, Denis Sassou Ngesso, à la suite d’une guerre civile
plongeant ce pays dans une guerre civile sanglante.

Jeudi 20 décembre, M. Lissouba a reconnu dans le quotidien
français ’Le Figaro’, que sa campagne pour son élection en 1992 a
été financée par Elf pour un montant d’environ 1 million de FF.

Dans un entretien samedi 22 décembre avec la PANA, il a affirmé
avec force que même s’il a bénéficié du financement d’Elf, sa
"légitimité présidentielle n’est pas mise en doute".

"Aujourd’hui, nous avons un problème majeur au Congo du fait que
Sassou Ngesso a pris le pouvoir par la force des armes", a-t-il
dit, ajoutant que "malgré le fait que je fais en permanence
l’objet de provocation, je ne répondrais pas par la loi du
talion".

Faisant référence à la crise politique et économique actuelle en
Argentine, Pascal Lissouba dit que "le peuple finit toujours par
gagner".

L’ex-président qui est accompagné de plusieurs assistants, a
dit à la communauté congolaise de Paris que le destin de leur
pays est entre les mains des jeunes, sans qui l’avenir serait
sombre.

M. Lissouba a demandé le soutien de la communauté internationale
pour "déloger" du Congo ce qu’il considère comme des "troupes
armées", en vue de faciliter des élections calmes dans le pays.

Selon lui, son parti est déjà en contact avec différentes acteurs
de la communauté internationale, y compris l’Afrique du Sud, pour
discuter de la façon dont le Congo peut revenir à la stabilité
politique.

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