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Mberi et Mackoumbou retirent leurs candidatures

BRAZZAVILLE, 5 mars (AFP) - 21h51 - Deux candidats à la présidentielle prévue au Congo dimanche prochain ont annoncé mardi soir le retrait de leur candidatures, pour protester contre le manque de "transparence" du processus électoral.

Dans une déclaration conjointe, le président de la Convention nationale pour la République et la solidarité (CNRS), Martin Mbéri, et le général à la retraite Anselme Mackoumbou-Nkouka, ont affirmé que le processus électoral n’était pas "transparent".

"A partir de ce soir, nous ne sommes plus candidats", a dit M. Mbéri lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec M. Mackoumbou-Nkouka.

"Il y a un vide juridique. On ne connaît pas la réalité électorale. On ne peut pas aller aux élections dans un flou total", a-t-il ajouté.

Le retrait des deux hommes réduit à huit le nombre de candidats à l’élection présidentielle, parmi lesquels figurent le président sortant, le général Denis Sassou Nguesso, et sept personnalités se réclamant de l’opposition.

MM. Mbéri et Mackoumbou-Nkouka faisaient partie d’un cartel regroupant six opposants candidats à l’élection présidentielle. Les autres membres du cartel, André Milongo, Bonaventure Mizidy, Côme Manckassa et Jean Félix Demba Ntelo ont maintenu leurs candidatures.

Les autres candidats se réclamant de l’opposition -non membres du cartel- sont Luc Daniel Adamo Mateta, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou et Angèle Bandou.

Le cartel, déclaré illégal par les autorités congolaises, avait adressé à la Cour suprême une requête relative à l’illégalité du processus électoral.

Ses membres estimaient en effet que le scrutin n’avait aucune base juridique, l’acte fondamental qui régit la période de transition depuis octobre 1997 ne comportant, d’après eux, aucune disposition relative à l’organisation des élections générales.

"Nous avons écrit pour que la cour suprême qui est l’instance judiciaire la plus haute de notre pays nous dise si la loi électorale est conforme à l’acte fondamental qui est muet sur l’organisation des élections générales. A cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle, nous n’avons pas obtenu de réponse. On n’a pas voulu que cette question soit réglée politiquement", a souligné Me Mbéri.

La Cour suprême avait plus tôt répondu à une autre requête introduite par le gouvernement sur le caractère légal du processus électoral. Selon la cour, le processus est "légal" dans la mesure où l’acte fondamental prévoit des élections générales.

La campagne électorale en cours depuis le 20 janvier s’achèvera le 8 mars, à deux jours du premier tour de la présidentielle. Un éventuel second tour aura lieu le 7 avril.

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