M. Bernard Kolélas est à Brazzaville, les autres à l’étranger. Le problème est le même dans les deux camps. C’est pourquoi le président de la République qui a eu le courage politique de favoriser le retour de M. Kolélas, doit aller au bout de ses intentions. Comment ? Cette question a été posé et répondue par Me Hervé Ambroise Malonga lors de la conférence de presse qu’il a animée ce 3 novembre au Centre culturel Sony Labou Tan’si à Brazzaville.
Le président de la Convention des républicains, Me Hervé Ambroise Malonga a fait l’examen de la situation politique, économique et sociale du Congo en milieu de cette semaine à Makélékélé, au sud de Brazzaville. Il a déploré les derniers événements de Bacongo, lesquels ont opposé les forces de l’ordre aux ex combattants Ninjas du pasteur Ntumi le 19 octobre dernier. L’avocat a souhaité le vote d’amnistie en faveur de Bernard Kolélas. Dans ce chapitre, Me Malonga a salué l’initiative de M. Sassou Nguesso, président du Congo, tout en souhaitant que cette mesure de grâce soit élargie.
C’est par ces propos que le leader du Code A a analysé l’état actuel de la politique nationale : « M. Bernard Kolélas est arrivé à la faveur du décès de son épouse dont nous respectons la mémoire. Cependant, le problème reste entier, tant pour M. Kolélas que pour ceux qui sont encore à l’extérieur. Pour M. Kolélas, rien de concret n’a encore été fait. Celui-ci étant encore sous le coup de la condamnation judiciaire. Il devrait le savoir. Tout ce qui se passe autour de lui n’efface pas sa peine.
S’agissant de ceux qui sont à l’extérieur, la différence avec M. Kolélas, c’est simplement que ce dernier bénéficie d’une suite géographique où il se trouve par rapport à ceux qui sont restés à l’extérieur. M. Kolélas est à Brazzaville, les autres à l’étranger. Le problème est le même dans les deux camps. C’est pourquoi le président de la République qui a eu le courage politique de favoriser le retour de M. Kolélas doit aller au bout de ses intentions. Comment ? Amnistier M. Kolélas et étendre toutes ces mesures à tous les exilés condamnés pour les mêmes faits. Créer des conditions d’un retour honorable à tous les amnistiés pour que ceux-ci s’insèrent pleinement dans la vie politique nationale »
Du nombre des sept questions abordées comme dans un violent et convaincant réquisitoire par Me Malonga, ont figurés les problèmes sociaux, lesquels selon lui constituent un vrai goulot d’étranglement pour le quotidien des Congolais qui s’enfoncent de plus en plus dans la misère grandissante.
Le président de la convention des républicains a aussi donné son point de vue sur les futures échéances électorales de 2007 d’abord. Il a exigé la tenue d’un mémorandum et surtout la mise en place d’une commission nationale indépendante, laquelle se chargerait de l’organisation des élections. Pour Me Malonga, ce dernier organe devrait être installé de façon consensuelle et par un collège constitué des acteurs de la mouvance présidentielle, des membres de l’opposition et de la société civile. Ce n’est que de cette façon que les élections seront crédibles et transparentes, a t-il conclu.
