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Milongo appelle à la suspension du processus électoral

Brazzaville, Congo (PANA) - L’ancien président de l’Assemblée
nationale, André Milongo et l’ex-ambassadeur du Congo au Sénégal,
Côme Manckassa, deux candidats à l’élection présidentielle de
mars et avril 2002, ont appelé vendredi à Brazzaville à la
suspension du processus électoral en raison des irrégularités
constatées lors du référendum constitutionnel du 20 janvier
dernier.

Au cours d’une conférence de presse conjointe, M. Manckassa le
président de l’Union congolais des républicains (UCR) et Milongo,
président de l’Union pour la démocratie et la république (UDR-
Mwinda, ont affirmé que "nous demandons la suspension du
processus électoral".

Le projet de la nouvelle constitution a été approuvé largement
par les électeurs congolais à 84,26%.

En annonçant la victoire du "Oui" mercredi soir, le ministre de
l’intérieur, le général Pierre Oba, a indiqué que le vote s’était
déroulé dans le calme et de manière régulière.

Les électeurs ont voté "dans la transparence" a-t-il dit. Pour M.
Milongo, le "Non" a "dominé et prédominé".

Dans un document signé conjointement, les deux dirigeants ont
accusé le pouvoir d’avoir inversé la victoire du "Non" dans
certains bureaux de vote, et contraint des électeurs à voter
"OUI" dans d’autres en refusant de renouveler les bulletins "Non"
qui étaient finis.

"Deux maires d’arrondissements densément peuplés de Brazzaville
après avoir constaté que le Non triomphait dans la plupart des
bureaux de vote, ont purement et simplement confisqué les
bulletins Non et obligé les électeurs à voter Oui", indique le
document remis à la presse, sans nommer ces maires.

Brazzaville compte sept arrondissements dont les plus peuplés
sont Makélékélé au sud et Talangai au nord.

MM. Milongo et Manckassa ont affirmé détenir des "preuves
irréfutables" de la remise des cartes d’électeurs à des
étrangers. Certains de ces étrangers ont été aperçus en train de
voter dimanche.

Les deux personnalités ont dénoncé l’installation des bureaux de
vote dans des domiciles privés des proches du pouvoir et
l’absence des représentants de l’opposition dans les bureaux de
vote, ajoutant que tous les scrutateurs étaient des membres des
partis affiliés au pouvoir.

MM. Milongo et Manckassa ont demandé à la communauté
internationale d’aider le Congo à mener un processus électoral
"apaisé".

Les deux candidats ont demandé que les représentants de
l’opposition fassent partie de tous les organes de la commission
nationale d’organisation des élections (CONEL), particulièrement
de son comité technique chargé des opérations pré-électorales et
électorales.

En dehors de l’élection présidentielle, des élections
législatives et locales auront lieu en mai et des sénatoriales en
juin.

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