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Milongo retire sa candidature

BRAZZAVILLE, 8 mars (AFP) - 20h15 - Le principal candidat de l’opposition congolaise à l’élection présidentielle, André Milongo, a appelé vendredi soir à Brazzaville ses partisans à boycotter le scrutin de dimanche lors d’un meeting qui marquait la fin de sa campagne électorale, a constaté l’AFP.

"Je vous demande de ne pas aller voter dimanche parce que les conditions de transparence ne sont pas réunies", a lancé M. Milongo à ses partisans lors d’un meeting au centre sportif de Makélékélé, quartier sud de Brazzaville.

Prié ensuite par les journalistes de préciser si cet appel signifiait le retrait de sa candidature, M. Milongo a simplement répondu : "Cela ne sert pas d’aller voter si les conditions de transparence ne sont pas remplies". Il a également demandé la suspension du processus électoral.

M. Milongo a rappelé que l’opposition n’avait pas obtenu satisfaction à une série de revendications qu’elle avait soumises à la commission nationale d’organisation des élections (CONEL).

Il s’agissait de la reprise du recensement électoral, de l’institution d’un bulletin unique, de la présence des représentants de l’opposition au sein de la sous-commission chargée des opérations électorales et dans les bureaux de vote en qualité d’observateurs.

"Nous n’avons pas obtenu ce que nous avons demandé. Les conditions devant garantir la transparence de l’élection ne sont pas réunies", a affirmé M. Milongo.

M. Milongo est le principal candidat de l’opposition face au président sortant, le général Denis Sassou Nguesso. Huit candidats au total sont présents au premier tour de scrutin.

Mardi, deux candidats de l’opposition s’étaient retirés de la course pour dénoncer l’illégalité, selon eux, du processus électoral.

Parmi les candidats toujours en lice, figure le président sortant, le général Denis Sassou Nguesso. Les six autres se réclament de l’opposition.

Il s’agit du président de la convention républicaine des libéraux, Bonaventure Mizidy, d’un ancien ministre délégué aux Régies financières, Luc Daniel Adama Mateta, d’un ancien ministre des Travaux publics, Jean Félix Demba Ntelo, d’Angèle Bandou, présidente du parti des pauvres, d’un ancien ministre de la Culture Côme Manckassa et d’un dirigeant de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, parti de l’ancien président Pascal Lissouba), Joseph Kignoumbi Kia Mboungou. Ce dernier a été exclu du parti pour s’être porté candidat au nom de l’UPADS sans avoir été désigné par ses instances dirigeantes.

Plus tôt vendredi, M. Mizidy avait affirmé à l’AFP qu’il ne se retirerait pas malgré les imperfections constatées dans l’organisation de l’élection.

Vendredi après-midi, le général Sassou Nguesso a affirmé qu’il gagnerait au premier tour dimanche en raison, selon lui, du soutien que les populations lui ont apporté.

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