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Mobilisation des commerçants contre les pillages de Bacongo

Les événements de Bacongo du 19 octobre dernier avaient occasionné selon toute vraisemblance le pillage de plus de 40 boutiques et dépôts de marchandises. Ces baraques appartenaient à des commerçants exerçant au marché Total, le plus grand centre d’échanges informels de Brazzaville.

C’est dans ce contexte qu’une délégation du syndicat des commerçants du Congo était allée rendre compte ce 25 octobre au ministère du commerce, Mme Adélaïde Moundéléngolo, afin de trouver une solution à ce problème.

En effet, la situation des commerçants, depuis quelques années, n’est pas stable. La libre circulation d’armes de guerre et leur détention par des personnes non contrôlées sont à l’origine des braquages dans des établissements commerciaux et dans des maisons de négoces depuis la fin de la guerre civile dont le Congo avait été le théâtre en 1997.

Au vu de cet état de chose, les commerçants se sont organisés pour défendre leurs intérêts communs. Ils estiment que la sécurité de leurs biens n’est jamais garantie pendant les perturbations sociales dont Brazzaville est périodiquement victime. La dernière en date remonte au 19 octobre 2005.

Les commerçants sont pillés à chaque événement, alors que le commerce est placé au premier plan pour l’amélioration des conditions sociales et économiques, lesquelles concourent au développement d’un pays, a indiqué M. Euloge Nzoutani, le président du syndicat des commerçants du Congo, au cours de sa rencontre avec le ministre de tutelle.

Pendant la récente intervention de la force publique dans les quartiers sud de Brazzaville, une quarantaine de magasins, dépôts et entrepôts ont été mis à sac par certains éléments de l’armée nationale, envoyés à Bacongo pour déloger les ex combattants Ninjas de la résidence du pasteur Ntumi et des maisons avoisinantes.

Cette situation est à l’origine de la faillite de certains commerçants originaire de l’Afrique de l’Ouest. La Chambre de Commerce est restée insensible aux préjudices subis par les commerçants syndiqués, tan disque ces derniers s’estiment s’acquitter régulièrement des taxes exorbitantes auxquelles ils sont soumis. D’où la question de M. Euloge Nzoutani : quel est le rôle de la Chambre du Commerce ?

C’est à cette fin qu’une délégation des commerçants à chercher à rencontrer le ministre de commerce, en vue de solliciter son intervention. Celle-ci a promis de rendre compte de leurs doléances à qui de droit.

Il sied de signaler qu’aucun des magasins ou dépôts pillés n’avait été assuré auprès des compagnies d’assurance de la place.

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