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Nice : Atelier Vérité Justice et réparation comme base de la réflexion pour une sortie de crise au Congo-Brazzaville

C’est au sein d’une structure restreinte que l’A.CO.D.E.S.A* s’est penchée sur la paix la justice et la réparation des séquelles de guerre à Nice ce samedi 7 juillet 2018, salle paroissiale de l’Eglise Sacré Cœur, à un jet de pierre de la Promenade des Anglais.

Cet atelier se situe dans la droite ligne du colloque organisé dans la ville azuréenne en janvier 2018 en vue d’une Conférence Internationale sur le Congo, une conférence appelée de leurs vœux par nombre de congolais mais sur le contenu de laquelle le consensus est difficile d’être obtenu. D’ailleurs à force d’être revendiquée par plusieurs pères, l’idée de la Conférence Internationale risque de mourir dans l’oeuf.

De quoi a-t-il été question au cours de l’atelier de ce 7 juillet 2018 ? Du Congo bien sûr. Du Congo en proie à la crise structurelle. L’un des objectifs de l’Acodesa était précisément d’écouter les témoignages des victimes de l’intolérance au Congo-Brazzaville. Objectif partiellement atteint puisque la totalité des invités attendus n’ont pas pu faire le déplacement niçois pour des raisons indépendantes « de leur volonté  »

Au bout du compte, donnant le la, Laurence Rolland, parisienne, a amené la discussion sur les capacités de l’humain en général de se perfectionner. La paix sociale est, dit-on, à ce prix-là.

Mais, on connaît l’adage : « La perfection n’est pas de ce monde ».

Oui, l’être humain peut changer. Sur la base de ce principe, Laurence Rolland, a montré, exemples à l’appui, que la chose est possible quand on applique les recommandations de la brochure Le Chemin du bonheur, un condensé des enseignements de L. Ron Hubbard. Des expériences fructueuses menées en Colombie, pays violent, pourraient être transposées en Afrique, notamment au Congo, pays en quête de paix sociale depuis la guerre civile de 1997. Au pays des FARC ( La Colombie) , grâce à la contribution d’un colonel de l’armée régulière, des transformations sont désormais visibles dans la société, touchant même les guérilleros. Le parallèle avec le conflit Cobra/Ninja dans le Pool n’est que trop évident.

Des fleurs pour les migrants

Marie-Thérèse Gandou, autre intervenante venue du Luxembourg, s’est penchée sur le drame de l’immigration flottante ayant transformé la Méditerranée en vaste cimetière. Marie-Thérèse a déploré le manque de solidarité des associations africaines avec les migrants venues de la mer. Selon elle, on ne voit que des associations européennes. Où sont les Africains de la diaspora ? Aussi à l’occasion des journées de la paix en septembre 2018, Marie-Thérèse propose la tenue d’une manifestation des associations niçoises en faveur des immigrés de la mer, place Masséna à Nice avec, à la fin, des jets de gerbes de fleurs au large de la Promenade des Anglais cela, en «  hommage aux immigrés avalés par les eaux bleues de la Méditerranée en tentant de fuir la misère africaine. »

Père Martin, curé camerounais de la paroisse Sacré-Cœur a rendu le témoignage que parce que prêtre africain, beaucoup de migrants lui sont envoyés de toutes parts. Tout se passe comme si la couleur de sa peau et sûrement aussi sa fonction font de lui le refuge idéal, le... St-Martin de la solidarité africaine.

Paix, pardon et justice

La réparation, le pardon sont les piliers de la paix sociale. La formule a marché en Afrique du Sud après l’abolition de l’apartheid. Elle pourrait fonctionner au Congo
à condition que la justice accompagne le pardon. Il ne suffit pas d’accorder le pardon. Ce serait trop facile. A la Conférence Nationale on lava les mains. En vain. La contrainte carcérale doit également passer par là pour que l’homme se souvienne que, voler, tuer sont des gestes détestables. Le perfectionnement est à ce prix. C’est ce qu’a fait remarquer Benjamin Bilombot Bitadys au cours des débats puisque faute d’avoir appliqué la justice à l’issue de la Conférence Nationale de 1991, les auteurs des crimes récidivèrent.

L’éveil de l’Être

Faut-il désespérer de l’homme ? Pourquoi les mouvements spirituels peinent à élever la conscience de l’être humain, par exemple ces monarques africains tous, pour la plupart, membres des loges ?

C’est moins la maçonnerie qui est mauvaise que ceux entre les mains desquels elle tombe. La franc-maçonnerie, a estimé un intervenant n’emprunte pas par hasard au métier de maçon au sens premier du terme. Par exemple la construction d’une maison. De même compas, truelle, niveau, fil à plomb, équerre participent à la droiture d’un mur de même ces symboles devraient servir à l’édification de l’être humain. Quand les leaders africains affiliés aux loges contreviennent à l’idéal maçonnique, cela n’engage en rien le mouvement dans son ensemble.

Le président de l’ACODESA, Jean-Luc Malékat n’a jamais caché sa volonté de régler la crise congolaise par le dialogue. Partisan d’un dialogue International, Jean-Luc Malékat a organisé l’atelier de Nice afin d’affiner les résolutions du colloque de janvier 2018 organisé dans la ville balnéaire dont les eaux de la mer, insiste-t-il souvent, engloutissent chaque jour des migrants africains.

On a noté dans la salle la présence de Florent Kola (RDC), Elysée Sagou(Côte d’Ivoire), Hinda Soumaré de la Seconde famille (Mali), Richard et Julien Bakoula, Djamila, Yasmina, Thierry Bernard Mantsounga, Charlotte Malékat, Lina Badila, Luc Diambaka, Gabriel Taty Ndoumou,
L’Abbé Etienne Bakissi auteur de l’ouvrage « Errance au Congo-Brazzaville » empêché in extremis n’a pas pu faire le voyage de Nice.

Etudions dès à présent les modalités de la marche de la paix à la rentrée de srptembre. La balle est dans notre camp. Oui, la perfection peut être atteinte dans ce monde des humains.

Thierry Oko

*l’A.CO.D.E.S.A (Actions et Conseils pour le Développement Economique et Social en Afrique)

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