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Nouvelle fiscalité forestière : intransigeance du gouvernement congolais

BRAZZAVILLE, 19 mars (AFP) - 22h02 - Le gouvernement congolais a instamment demandé mercredi soir aux sociétés d’exploitations forestières de se "conformer à la nouvelle fiscalité de la filière bois", selon son porte-parole Alain Akouala à la télévision officielle.
"Le conseil des ministres réaffirme l’irrévocabilité de la nouvelle fiscalité forestière et invite les forestiers à s’y conformer sans créer inutilement de troubles sociaux", a insisté M. Akouala.

La fiscalité forestière qui était de 4% a été relevée à 10% à la suite d’une étude de la Banque Mondiale, soulignant qu’elle était, au Congo, largement en deçà de la norme de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), qui est de 17%.

"La fiscalité forestière en République du Congo, même relevée, ne représente que la moitié de la fiscalité de toute la zone CEMAC", a insisté le porte-parole du gouvernement.

La nouvelle loi devait entrer en vigueur en janvier mais les sociétés forestières privées basées dans le Nord-Congo, et qui assurent les 2/3 de la production de grumes, ont dénoncé la hausse et annoncé mercredi un arrêt de travail de protestation de 24 heures dans les zones d’exploitation.

Selon une déclaration du directeur général de l’économie forestière, Jacques Kanwe, à l’AFP la nouvelle fiscalité "est destinée à limiter les exportations de grumes et à encourager la transformation de 85% de la production dans les industries locales sous forme de déroulage et de sciage".

Le bois - dont l’exploitation est entièrement controlée par les entreprises privées - est la deuxième ressource d’exportation du Congo après le pétrole.

En 2002 la production de grumes a été de plus de 800.000 m3.

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