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Ntumi dément avoir enlevé le père Jean Guth

PARIS, 30 sept (AFP) - 20h02 - Le pasteur Frédéric Bitsangou, alias Ntumi, chef des miliciens Ninjas en rébellion contre les autorités de Brazzaville, a démenti lundi, par la voix de son représentant à Paris, être à l’origine de l’enlèvement et la mort, au Congo, du prêtre français Jean Guth.

"Le révérend-pasteur Ntumi dément catégoriquement avoir pris en otage le père Guth qu’il n’a jamais vu", a indiqué Vivien Tountsy, se présentant comme conseiller du pasteur Ntumi, dans une déclaration à l’AFP.

"Le prêtre français aidait les populations locales, nous sommes des religieux et pas des terroristes qui prennent en otage des civils", a affirmé M. Tountsy. "C’est un montage du pouvoir pour éliminer un témoin gênant", a-t-il affirmé.

Le prêtre français avait été enlevé en avril au Congo. Les autorités françaises ont confirmé vendredi soir à sa famille la mort en captivité de Jean Guth, qui avait été annoncée jeudi par l’hebdomadaire catholique "La Semaine Africaine" reçu à Brazzaville. Le religieux serait mort de maladie au mois d’août en captivité, selon la revue.

Le religieux aurait été inhumé lundi dernier par les pères de la communauté du Saint-Esprit, selon les informations reçues par la famille. Cette dernière devrait se concerter pour décider s’il faut rapatrier le corps du prêtre.

Le père Jean Guth, qui appartenait à la communauté des missionnaires spiritains, était curé de la paroisse Saint-Pierre Claver de Mayama, à 80 km au sud-ouest de Brazzaville.

Selon des sources concordantes, le religieux avait été enlevé par les miliciens ninjas entre les localités de Kindamba et Mayama situées dans la région du Pool (sud), théâtre de violents combats entre troupes gouvernementales et miliciens ninjas de mars à juin dernier.

Peu après son enlèvement, le président Denis Sassou Nguesso avait accusé les ninjas d’être un groupe de "terroristes" qui procèdent à des prises d’otage, et avait exigé la libération sans condition du religieux.

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