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Ouverture du festival de musiques de recherche U’sangu Ndji-Ndji à Pointe-Noire.

Loin des fastes somptuaires du FESPAM, c’est aujourd’hui que la 3è édition du festival de musiques de recherche s’ouvre à Pointe Noire dans une quasi indigence financière et sponsorale.

Derrière l’appellation un peu pompeuse « musique de recherche » se cachent des musiques d’inspiration traditionnelle, des artistes pour lesquels la création prend sens dans l’exploration de leur patrimoine culturel, leurs racines. Que ce soit autour du Royaume Loango pour des ponténégrins, de la culture bembé ou lari mais aussi punu, tiene pour les gabonais, zaïrois.

Une démarche donc éloignée (et c’est tant mieux !) des musiques populaires (ndombolo, coupé-décallé) qui résonnent dans tous les ngandas de la ville et qui ne cessent de recycler les mêmes thèmes.

Comme a son habitude, le festival présentera aux côtés d’artistes locaux des artistes étrangers.

Organisé par l’Espace Culturel Yaro (Loandjli), le festival mettra cette année à l’honneur des artistes reconnus dans cette démarche. Notons notamment la présence d’Annie Flore Batchiellilys (Gabon), marraine de cette édition, et Jacques Loubelo du Congo-Brazza.

Côté Ponténégrin, seront présents : Brice Mizingou & Africa Folk, Maikanh & les New Jungle, Adjani Musica et une nouvelle représentation de l’atelier Musique Espace YARO (création entre artistes ponténégrins et gabonais).

Le panafricanisme sera représenté sur scène par : Kareyce Fotso (Yaoundé-Cameroun), Djonimbo (Kinshasa-RDC), Basi-Kolo (Conakry-Guinée), Ikoku (Tchibanga -Gabon).

Dans un souci de structuration et de développement de la création artistique africaine, le festival proposera des ateliers professionnels. Espérons que ces temps de réflexion aboutissent sur des actions communes pour qu’enfin les artistes s’unissent. En restant à Pointe-Noire on s’aperçoit de la rivalité existante, chaque artiste créant sa propre compagnie, chaque compagnie créant son propre festival,… Si ces énergies étaient rassemblées pour travailler dans un même sens, ce sont les projets et donc les artistes qui en sortiraient gagnants. Et ne serait-ce pas là l’essentiel ?

Ateliers au programme :

Germaine Ololo, atelier de recherche
  • Un atelier-échange sur la conception, la réalisation et la manipulation des instruments de musique à partir de la récupération, animé par Dieudonné MIYALOU du groupe brazzavillois Yela-Wa.
  • Des ateliers-conférences, rencontres professionnelles autour des thèmes suivants :
    • Les musiques de recherche et leurs espaces de promotion et de diffusion.
    • L’apport des traditions africaines dans les nouvelles formes musicales.
    • La Rencontre des Festivals de Musiques de Recherche présents (identités, objectifs, programmations, périodicités, localisations, conditions de participation, adresses,…).
Festival off : Kaly Djatou à Yaro

Tout au long du festival vous pourrez retrouver un stand, à l’Espace Yaro, où seront en vente instruments traditionnels africains, CD et cassettes des groupes programmés... Sont également attendues quelques prestations libres nées de ce temps de rencontre entre artistes partageant la même vision de la création.

L’année dernière le festival proposait une programmation de qualité, avec quelques artistes internationaux. Les Guinées « Les espoirs de Coronthy » avaient notamment été remarqués. Le point faible se trouvait plutôt du côté du public qui ne se bousculait pas à l’entrée… Espérons que cette année la communication soit mieux passée.
Retrouvez le programme détaillé sur les différents sites du festival : Espace Yaro, Sueco, Espace du trentenaire et sur la vitrine du CCF.

Extrait du dossier de presse, voici une présentation des différents artistes :

Annie Flore BATCHIELLILYS : Marraine du Festival (Libreville- Gabon)

Annie Flore Batchiellilys

ANNIE n’est plus à présenter mais, on pourra quand même dire que la musique chez elle commence depuis sa petitèsse dans son village Mighoma. A partir de 1988, elle se fait distinguer à Libreville et voilà, les choses s’annoncent professionnellement et elle se retrouve en France dès 1990. Elle rencontre et travaille avec des grands de sa demarche musicale. En 2003 elle décide de revenir au Gabon et commence l’installation de sa structure de Production AFB MUSIQUE..
Par sa vision et sa démarche de travail, ANNIE fait partie de ceux qui refusent de sacrifier leur âme d’artiste à l’industrie mercantile du disque. Elle ne revendique qu’une influence, sa grand mère et se reclame d’une longue tradition , celle des pleureuses Punu. Elle a sur le marché quatre album qui se vendent très bien : Afrique mon toît (1997), Diboty (2002), je t’invite (2005) et, broute bien (2006) et elle a travaillé avec des grands de tous horizons et a donné plus de 300 concerts entre l’Afrique, l’Europe et les USA.

Son Spectacle, Une sélection des chansons issues de ses différents albums. Elle chante le Gabon, l’Afrique et dénonce les injustices qui persistent dans la gestion d’un monde qui gagnerait dans sa globalité en se faisant équitable.

Kareyce FOTSO (Yaoundé-Cameroun)
Après plusieurs années d’apprentissage dans différents groupes camerounais dont Korongo, KAREYCE va se faire découvrir du grand public en 2000. Et depuis, elle va s’imposer sur la scène camerounaise et africaine. Un parcours très prometteur si l’on juge la qualité de ses prestations dans divers festivals au Cameroun, au Congo-Brazza, en RDC, en Côte d’Ivoire, au Bénin et en France. KAREYCE tire son inspiration et le fondement même de sa démarche des traditions bamilekés et des musiques de l’ouest, qui reste le grenier camerounais.
Dans son Spectacle, les instruments les plus connus comme le Choue, le Nde, la sanza, la ntem,...fusionnent avec la guitare pour donner un mélange digestif permettant du coup d’apporter à ce folklore des sons venus du blues, du jazz, de la soul,...

DJONIMBO (Kinshasa-RDC)

Djonimbo

Durant 20 ans, DJONIMBO, le Guitariste perdu a chanté rien qu’avec sa seule guitare. Mais en 2003, pour répondre aux besoins de certaines de ses chansons écrites afin de recevoir une orchestration, il crée son groupe appelé DJONIMBO. Avec un repertoire large et cohérent, il exerce sa musique de manière rigoureuse dans un contexte très difficile. De plus en plus présent sur des événements à Kinshasa, en RDC et en Afrique, il ne cesse de travailler avec plusieurs groupes et musiciens africains et européens.
Son Spectacle : En dialecte Tiene, « Lifutambaa » signifie cendre, résidu de la combustion de bois. L’Artiste symbolise le bois de chauffe qui brûle sous le feu de l’inspiration jusqu’à la cendre. Dans ce spectacle, l’Artiste utilise des sonorités contrastant avec les conventions d’harmonies établies et des pincées tantôt douces tantôt de furie.

BASI-KOLO (Conakry-Guinée)
Après une forte implantation à Conakry et dans tout le pays, ce groupe constitué en majorité des jeunes, expérimente une autre démarche : l’école de percussions. Un espace d’apprentissage du Djembé et d’autres instruments, très ouvert aux étrangers surtout vivant en Guinée. Le groupe a participé et participe encore à plusieurs manifestations culturelles et artistiques professionnelles (festival de théâtre de guinée, semaine nationale de percussion, concours national des percussions, festival de jazz de Conakry, djembé d’or, …) et non professionnelles (baptême, mariage …) . Sur le plan international il s’est lancé dans une action de charme de grandes manifestations africaines.
Le Mali et le Sénégal ont déjà bien apprécié le travail de ce groupe très prometteur.
Dans son Spectacle : Djembé, Gongna , Balafon,… sont des instruments qui constituent la base même du spectacle issu d’un mélange tradi – moderne. On aurait dit un spectacle de percussions mais, des chansons d’amour pour la Guinée prospère de demain, dans plusieurs langues du pays viennent soutenir cette production bien énergetique.

IKOKU (Tchibanga -Gabon)
Le groupe de musique traditionnel IKOKU est basé à TCHIBANGA au sud du Gabon à plus de 700km de Libreville. Il tire sa source d’inspiration dans la vraie souche des traditions PUNU.
Le chant , la danse et les instruments utilisés par ce groupe sont d’une richesse à conserver et à valoriser. IKOKU reste l’un des groupes qui font la fierté des traditions du sud du Gabon .
Ce groupe fut distingué comme étant le meilleur au concours lancé en 2006 lors du festival « LES NUITS ATYPIQUES DE MIGHOMA » dans la catégorie des musiques traditionnelles. Il participe dans des grandes manifestations culturelles et musicales au Gabon et bénéficie depuis un moment de l’encadrement de Annie Flore BATCHIELLYLIS.
Son Spectacle est un vaste repertoire des chants et des danses traditionnels du peuple Punu.

Atelier Musique Espace YARO (Libreville-Gabon & Pointe-Noire -Congo)

Alain Ngono, atelier Yaro/Yumandaws

Cet atelier est issu des Premières Résidences Artistiques d’Afrique Centrale (REFLET LOANGO) organisées par l’Espace Culturel YARO. Il est constitué des congolais et des gabonais. Depuis 2005, il réalise des tournées dans plusieurs festivals et manifestations entre le Congo-Brazza, la RDC et le Gabon. Sous une action de diffusion 2006-2007, il a donné plusieurs concerts au Congo-Brazza, au Gabon, au Burkina-Faso. Plusieurs dates en perceptives sur le reste de l’année 2007 au Sénégal, en Guinée, au Bénin, au Togo, au Gabon...
Son spectacacle TCHIZINK MOGNO ou "le respect de la vie", en langue vili du Loango, est un appel lancé aux africains pour faire taire les armes et faire la paix.Un spectacle en forme de conte, agrementé des textes engagés, sous des rythmes Loango mêlés aux sons metis. Là encore les artistes partent de ceux qu’ils ont d’identitaire : la langue maternelle, les instruments et les rythmes traditionnels, pour dénoncer l’instabilité de l’Afrique...Un mélange de folklore et de blues qui permet de sortir une nouvelle forme musicale TCHIKO-BEAT.

Jacques LOUBELO (Brazzaville - Congo)

Jacques Loubelo et Vicky

L’Homme n’est plus à présenter du public car, à ce moment de sa carrière, JACQUES est passé presque partout où un homme avec sa guitare et son si grand et beau talent peut passer. Notons quand même qu’il est le fondateur de l’un des premiers et meilleurs groupes vocaux du Congo : « LES CHEVEUX CREPUS, avec lequel il prendra part aux grands événements musicaux des années 70 et 80, en Suisse, en France, en Europe et ailleurs. Le Congo-Brazza, l’Afrique et l’Europe ont été le territoire où il a chanté pour faire reflechir les congolais et les africains sur les grandes valeurs comme la paix, l’unité ,le developpement, l’amour... Dans ces grandes scènes et ces grands espaces musicaux où il a valablement représenté la voix africaine, les souvenirs ne cessent de faire de lui UN UNIQUE EN SON GENRE. Après plus de 17 ans de vie et de carrière hors pays, notamment en Suisse, JACQUES est de retour au Congo natal et, n’entend pas vivre hors musique...
Son Spectacle UN HOMME UNE GUITARE, UNE CHANSON est l’ensemble de ses grands succès car, la paix, l’unité, le développement qu’il a temps chanté restent encore des sujets de l’heure....

Brice MIZINGOU & Africa-Folk (Pointe-Noire - Congo)

Brice Mizingou et Africa Folk

Initié à la guitare et au chant par son frère aîné « le griot Youss Banda », Brice MIZINGOU monte en 1997 son groupe Africa Folk. Avec celui-ci, il se produit partout au Congo-Brazza et en RDC.
Optimiste de nature , BRICE à travers sa musique transmet à ses contemporains un message d’amour et d’espoir. Le quotidien des congolais est sa principale source d’inspiration. Il compte à son actif un album de 8 titres (Malari) sorti en 2003.
Son Spectacle : ZALA est un melange de sons collectés. C’est un spectacle de musique qui fait ressortir l’originalité des sons puisés dans le coeur de l’Afrique en général et du Congo en particulier. ZALA (poubelle ou depotoire en kongo) est le lieu par excellence où se forme l’indispensable humus qui permet à la plante de croître, sans cet humus, la plante meurt.

MAIKANH & les New JUNGLE (Pointe-Noire -Congo)

Maikhan & New Jungle

MAIKANH & les New Jungle est une réunion d’artistes congolais constituée depuis octobre 1996 lors du premier festival « congo ndulé jazz » organisé par le Centre Culturel Français de Pointe-Noire. Le groupe pratique un genre issu des coutumes et traditions du Congo-Brazza, tintés du jazz avec des instruments modernes(saxophone, piano, synthétiseur, batterie,...) sans oublier les percussions ,trait d’union entre la ville et le village.
Son Spectacle : L’AUTRE FACE est un désir impérieux de cultiver les racines par une musique originale et passionnante, entre l’envie de faire danser et le souci de véhiculer un message. L’AUTRE FACE est aussi un moyen de resister aux divers courants musicaux qui envahissent le Congo. S’inspirant de la tradition, MAIKANH exploite avec beaucoup de talent le patrimoine poétique et musical « lali », la tribu à laquelle il appartient.

ADJANI MUSICA (Pointe-Noire -Congo)
Ce Groupe fut crée en 2005 et est spécilisé dans les musiques tradi-modernes puisant dans les traditions et le patrimoine musical du peuple bembé du Congo-Brazza. La démarche est bien sûr l’installation des sonorités traditionnelles dans ceux modernes. En depit du melange entre les instruments modernes et traditionnels, le fonds rythmique bémbé reste bien distinctif et dominant. Le groupe utilise des instruments sous exploités dans la musique tradi-moderne au Congo-Brazza comme : le Ngonvi, le Gom’na, le mukossi, le Kitsassa,...
Son Spectacle n’est autre que l’exploitation scénique de son Album « NGUMBULU » , où le chant essentiellement en language traditionnel « bembé s’accompagne de la danse mutunta .

Pierre-Claver Mabiala initiateur du festival

Nous ne saurions trop vous recommander de vous déplacer pour soutenir cette initiative qui relève du bénévolat et de la bonne volonté de jeunes gens qui sont persuadés que la culture est le trait d’union entre des peuples qui souvent ont bien du mal à se comprendre et à échanger. Sans public, ces expériences sont vouées à l’échec. Vous êtes ceux qui peuvent aider à leur pérennisation.

Déplacez-vous, les droits d’accès sont minimes et vous ne regretterez pas votre soirée.

Matt


P’tit chronique du festival par Ya Sanza

Jeudi matin, cérémonie d’ouverture à SUECO

Je suis en retard, sur scène Alain Ngono de l’atelier Yaro est à la guitare et chante entouré par un bassiste et un percussionniste. Alain, est le leader de Yumandaws, un très bon groupe de Congo-rock. Alain est handicapé et il joue dans son fauteuil roulant. Un autre musicien les rejoindra un peu plus tard.

Petit discours de présentation par le maître de cérémonie, puis Annie Laure Bachiellilys en qualité de marraine de la fête donne sa définition du festival suivie par Pierre Claver Mabiala qui explique les difficultés logistiques qui sont les siennes. Les guinéens n’ont toujours pas pu quitter Conakry, du coup le festival sera prolongé de quelques jours. Si nous ne pouvons que nous en réjouir, c’est l’organisation qui va se compliquer. Enfin le DD des arts et de la culture en est de son speech qu’il termine en empruntant la guitare d’Alain Ngono pour aller de sa chanson.

Albert Kimbouala DDAC à Pointe-Noire nous dira, au cours du petit pot qui suivra, la contribution de son service à la réalisation de ce festival : "En tant que partenaire, nous avons une contribution importante pour la réalisation des activités culturelles organisées par l’Espace Culturel Yaro. Notre partenariat est multiforme, nous avons eu à intervenir sur le plan administratif pour la facilitation des démarches pour certain dossiers, et vous avez pu me voir également sur la scène...". Ce n’est certainement pas sans moyens matériels que la DDAC peut fournir une assistance constructive.

Jeudi soir, SUECO, public clairsemé, ceux qui ne sont pas venus ratent vraiment un bon moment.

Concert Brice Mizingou et Africa Folk

Quand j’ai connu Brice, j’ai beaucoup apprécié son travail. Hélas, le temps passant, je m’en suis lassé. Rythmes et accords toujours les mêmes, chansons interchangeables. Là, tout a changé, de l’imagination de la gaité, du peps. Brice et Africa Folk mettent en oeuvre des instruments de bric à brac, de bric et de broc. Une vielle bassine en alu dans lequel on fait couler et rouler des graines, une lampe tempète qui devient instrument de musique, un morceau de tuyau anelé devient instrument à vent et en plus ils savent s’en servir. Un régal.
Brice, promis vous serez de la prochaine fête avec Alain Ngono.

Jacques Loubélo

Le vieux, Jacques est sur scène. Une première chanson avec Vicky émeut la salle jusqu’aux larmes, puis il continue seul. On ne peut rien dire de Jacques Loubélo, on l’écoute avec respect et on vibre.

J’ai la crève, comme chaque année à cette époque j’ai le nez qui coule et une sale sinusite, je dois être allergique à un polen. Je ne poursuis pas la soirée à l’espace Yaro.

Vendredi midi

Espace Yaro

Simon Le Saint de Télé Pointe-Noire me dit ce que j’ai raté hier soir. Une expo issue sans doute des archives du CCF me semble un peu décalée et pas très à propos : Elle retrace l’histoire du Sahara à ce que j’en vois.
Les stands d’artisanat par contre sont plutôt bienvenus.
Je dois retourner au boulot au moment où Kally Djatou monte sur scène. La suite ce soir.

Vendredi soir (SUECO)

18h à l’ouverture, je m’inquiète un peu, encore moins de monde qu’hier. Le DDAC est toujours présent, assis strictement à la même place, c’est un fidèle, aurait-il passé la nuit ici ? Il dément cette rumeur mais réaffirme son amour de la musique.

Djonimbo fait l’ouverture. Bonne musique, pas très éloignée de Lokua Kanza mais assez différente pour qu’on ne confonde pas. Une bonne heure de plaisir.

Le public est arrivé et la salle est pleine sans être comble. Deux maires d’arrondissement, Magloire Mabounda Arr1 et Marie Catherine Dekambi Arr 4, ont fait le déplacement et ne quitteront pas leur siège jusqu’à la fin du spectacle.

Maikhan assure (c’est le terme qui convient) la seconde partie. Maikhan est probablement le tout meilleur technicien de la guitare de Pointe-Noire. Sa musique s’éloigne des références africaines, c’est peut-être un peu dommage, mais qu’est-ce qu’il est bon et bien entouré. Il s’inspire de Santana, Jimmy Page et des grands du progressive rock. Maikhan c’est le soliste que tous ceux qui enregistrent à Pointe-Noire voudraient avoir en guest star, mais le roublard est de plus en plus cher à ce que l’on dit. Il faut bien vivre...

Annie Flore Batchiellilys cloture le programme, en tête à tête avec sa guitare. Une tignasse léonine, des dents éclatantes et une voix qui vous prend aux trippes. La star gabonaise sponsorisée par TOTAL Gabon, qui lui prépare un Olympia pour très bientôt vaut le détour. Ne la ratez pas quand elle passera à Paris, c’est du tout tout bon.
Un boeuf avec Maikhan finira le spectacle.

AVIS A TOUTE LA POPULATION PONTENEGRINE,

EN CE SAMEDI, LE FESTIVAL SE DEPLACE A L’ESPACE TRENTENAIRE DE TOTAL (PAS LOIN DES SAPEURS POMPIERS). L’ENTREE EST LIBRE ET TOUS LES ARTISTES ARRIVES (ON ATTEND ENCORE LES GUINEENS ET LES CAMEROUNAIS) SE PRODUIRONT.

SOYEZ LES BIENVENUS.

Samedi, Espace Trentenaire de TOTAL

Le début du spectacle est prévu à 15 heures, mais la balance n’est pas encore terminée. Annie Flore joue les stars, elle met un temps infini pour approuver le réglage de ses deux malheureux micros. Il est vrai que le lieu, un hangar, tôlé n’a rien d’un auditorium.

Comme toujours, le public se fait attendre.

En ouverture : Adjani Musica groupe tradimoderne de musique bembé. Stockhausen croyait avoir inventé la musique sérielle, pas du tout, il a pompé sur la musique bembé. On aime ou on aime pas mais il faut bien deconnaître que ça fait bouger les jambes.

Eh, ça se remplit peu à peu.

L’Atelier Yaro et Alain Ngono prennent la suite, puis successivement Djonimbo, Brice Mizingou, Maikhan, Annie Flore Batchiellylis et enfin Jacques Loubélo.

Le public est finalement venu nombreux à cette après midi de gala particulièrement réussie.

Nous ne pouvons qu’approuver la main d’Annie Flore qui remercie en Punu les organisateurs de ce festival

Photographies Elie Bitsindou

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