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PCT : Préparatifs du congrès de Décembre

En attendant, d’une part le verdict du procès intenté par M. Ambroise Noumazalaye - secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT) et président de la chambre haute du parlement congolais - contre M. Justin Lékoundzou - membre influent du bureau politique de cette même formation politique et président du groupe de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale - et de l’autre les conclusions de la médiation initiée par l’Union de la jeunesse socialiste congolaise (UJSC) afin de concilier les deux courants qui se dégagent dans le parti fondé par Marien Ngouabi et de son digne successeur Sassou Nguesso, la tendance conservatrice du PCT,dite anti-liquidationniste ne ménage aucun effort pour le préparation du cinquième congrès de ce parti, après 15 ans de non-lieu.

Le PCT, est plus que jamais déterminé à aller vers la tenue réussie de son cinquième congrès extraordinaire. Ce congrès devrait être organisé du 28 au 30 décembre 2005, à Brazzaville.

Pour rendre parfait ce grand événement, une délégation du secrétariat permanent de ce parti, conduite par MM. Gabriel Oba Apounou et Justin Lékoundzou, respectivement président du PCT dans la commune de Brazzaville et président du comité national préparatoire dudit congrès a entamé une série de descentes dans les différents arrondissements de la capitale.

Du 26 au 30 octobre, il sera mis en place, dans chacune des sept mairies de Brazzaville, un comité en charge de la préparation du congrès de décembre. Chaque cellule sera constituée d’un président et de trois vice-présidents.

Lors de son adresse aux militants de Ouénzé, ce 26 octobre, M. Gabriel Oba Apounou, premier vice-président de l’assemblée nationale, est revenu sur le fameux problème de la dissension du PCT en ces termes : « (...) On se rappelle bien qu’il y a depuis plus de deux ans un débat qui gêne, un débat qui tracasse, et un débat qui pollue l’atmosphère dans notre pays. Ce débat porte essentiellement sur la refondation du PCT que nous avions voulue pour plus de précision dire refondation-liquidation. Le mot refondation lui-même couvre beaucoup de choses et on ne le comprend pas très bien. Dans son origine profonde, on peut être amené à dire qu’il s’agit d’une rénovation ou d’un réaménagement du parti (...). En réalité, il ne s’agit pas de cela. La refondation veut dire détruire ce qui existe pour construire ce qui est nouveau sur ce qui existe (...). La refondation est tout simplement synonyme de la liquidation (...). Le débat qui a lieu aujourd’hui n’en est pas un en réalité. Nous ne nous sommes pas opposés, non pas parce que nous voulons nuire ou nous voulons gêner la bonne marche du parti, mais parce que tout simplement nous n’avons pas accepté que sur les cendres du PCT un autre parti se crée. D’autant plus qu’on peut créer plusieurs partis dans le pays. Ceux qui veulent créer un parti peuvent en créer un et n’ont pas le droit, ni aucune obligation statutaire ou constitutionnelle pour liquider un parti et créer un autre sur les cendres de celui-ci. (...) Quiconque a décidé d’adhérer à un parti politique, il le fait le plus librement possible ; quiconque voudrait quitter ce même parti politique auquel il a adhéré peut s’en aller le plus librement possible, sans que cela ne pose problème. »
A propos de cette pomme de discorde au sein du PCT, le Pôle républicain des réformateurs (P2R) de Jean Luis Fragonard a reporté ce 28 octobre que l’exigence de le vérité oblige à reconnaître que les partis traditionnels qui ont pendant longtemps structuré le champ politique congolais sont en proie à des tribulations internes. Ils sont divisés et en manque de projets et de débouchés politiques. Ils sont affaiblis et n’ont plus à l’évidence la force propulsive pour apporter le changement souhaité par la population. Pendant que se développent des luttes intestines de leadership et de positionnement au sein de ces partis, le peuple attend l’amélioration de ses conditions de vie qui devait en principe être mise en œuvre par la majorité au pouvoir.

En somme, les signes de dysfonctionnement sont de plus en plus perceptibles dans la majorité présidentielle, laquelle se trouve ainsi fragilisée. Sur le plan social, le P2R a souligné que la situation générale du Congo est caractérisée par une morosité populaire et par une montée du mécontentement dans toutes les sphères, en dépit des actions posées par le gouvernement.

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