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Passi victime de désinformation de la part des Dépèches de Brazzaville

Le rapeur congolo français revient à Brazzaville invité par l’organe de presse le plus inféodé au pouvoir de Mpila. Est-il préssenti pour composer l’hymne à Sassou pour les présidentiellles de 2009 ? C’est pas gentil de vouloir prendre la place de Bongo Prophéta.

Voici un extrait d’une interview de Passi par Belinda Ayessa et publiée, sauf erreur, fin septembre 2004 dans les "Dépèches de Brazzaville". Le chanteur avait alors fait démentir véhémentement cette partie de l’interview.

Belinda Ayessa : Quelle lecture faites-vous sur le Congo d’aujourd’hui ?
Passi : Il est vrai que ça ne repart pas comme on le voudrait, mais les choses bougent et avancent. Ce serait absurde de ne pas le reconnaître. Lentement mais sûrement, nous progressons, mais il nous faut faire plus. Tout le monde doit s’investir. Nous devons tous nous mettre derrière un homme, et cet homme est le président Denis Sassou Nguesso. C’est la seule personne qui soit capable actuellement de tenir le pays.

BA : L’opération du rapatriement à Brazzaville des restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza est en train de se faire. C’est tout de même un évènement majeur, historique, quand on sait que cet homme a ouvert le Congo sur le monde. Qu’en pensez-vous ?
P : Je pense très sincèrement que c’est un évènement merveilleux. Ça, c’est une chose bien. Cette opération va nous donner la possibilité d’assumer l’histoire, d’assumer la colonisation. Je parlais plus haut de l’importance de nos origines, ce sont nos origines, notre histoire. Il est important de ne pas oublier d’où on vient. J’ai été très ému lorsque j’ai été informé de cette opération. En tout cas, c’est un évènement qui nous concerne tous.

BA : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
P : Notre Congo est un petit Koweit. Nous ne sommes pas nombreux mais si on se débrouille bien, on peut s’en sortir. Il nous faut oublier nos mauvais moments et essayer de repartir sur des bases plus saines. Quant à moi, j’ai la foi que bientôt, tout ira pour le mieux.
Propos recueillis par Bélinda Ayessa

Aujourd’hui, Passi revient à Brazzaville sous l’égide des mêmes "Dépèches de Brazzaville" , toujours aussi zélatrices du pouvoir. Passi, alors que les préparatifs de la campagne pour les présidentielles de 2009 sont bien engagées, comme les autre aurait-il décidé de passer à la mangeoire aidé par ceux qui, il y a trois ans et demi avaient, parait-il, déformé ses propos ?

Jeudi 13 Mars 2008 à 12:00:00
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(Congo-Brazza)
Passi sera en concert à Brazzaville les 28 et 29 mars

Le label Issap production, en partenariat avec Les Dépêches de Brazzaville, organise deux concerts de Passi les 28 et 29 mars prochain à Brazzaville, respectivement au Centre culturel français et au stade Félix Eboué. Le rappeur congolais, qui présentera son nouvel album « Evolution », aura pour invité Jocelyne Labylle. Il est à noter que ces deux soirées s’inscrivent dans le cadre du lancement officiel d’un projet à caractère sportif et culturel initié par Issap production et l’équipementier Air Ness.

Jocelyne Labylle a fait ses premiers pas dans la musique en 1992, en intégrant la formation Mélodie, avant de rejoindre deux ans plus tard le groupe Zouk Orchestra. Après trois albums, la chanteuse décide de se lancer dans l’aventure solo et publie le single Quand tu veux en 1997. L’album qui suit quelques mois plus tard, « On verra », lui vaut le trophée de meilleur album des Caraïbes aux African Music Awards en 1998. Jocelyne Labylle s’installe alors en France et délivre un nouveau tube en 2000, J’ai déposé les clefs, suivi de l’opus « Parle moi d’elle ». Trois ans plus tard, la chanteuse revient avec un troisième album baptisé « Francement Zouk ». Son single Laisse parler les gens, est également le premier extrait de la compilation « Dis l’heure 2 Zouk » orchestrée par Passi.

Les billets pour les deux spectacles sont en vente à la librairie des Dépêches de Brazzaville. Les prix sont de 5 000 Fcfa pour le concert au Centre culturel français, et de 10 000 Fcfa pour le concert au stade Félix Eboué. \br|
Désirée Hermione Ngoma

Passi, à ces tarifs aura bien du mal à drainer un public populaire. Pourtant lors de son dernier passage dans la capitale économique il s’était produit au stade municipal pour seulement 1000 francs de droits d’entrée. Tout change, même Passi… Ça doit vouloir dire ça “Evolution” .

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