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Pénurie de carburant à Brazzaville

BRAZZAVILLE, 19 mars (AFP) - 15h15

Les stations d’essence de Brazzaville manquent de carburant à la pompe depuis plus d’une semaine, en raison de difficultés de transport des produits pétroliers sur le Chemin de fer Congo-océanentre la ville pétrolière de Pointe-Noire (sud-ouest) et la capitale congolaise, a constaté un journaliste de l’AFP vendredi.

De longues files d’automobiles se forment chaque jour devant les stations dans l’attente d’une éventuelle distribution du carburant.

Interpellé jeudi par les députés de l’assemblée nationale sur la pénurie de carburant, lors d’une séance publique, le ministre des hydrocarbures, Jean-Baptiste Tati Loutard, a indiqué que le CFCO avait réduit son trafic entre Pointe-Noire et Brazzaville suite à des ennuis techniques survenus sur le nouveau tronçon de la voie ferrée non loin de la ville de Dolisie, à plus de 400 km de la capitale.

Les trains passent sur l’ancienne voie qui ne peut pas supporter un grand trafic, alors que les travaux sont en cours pour rétablir le trafic sur la nouvelle voie ferrée.

Le CFCO est la principale voie de communication entre Brazzaville et Pointe-Noire.

Selon M. Tati Loutard, le gouvernement congolais a décidé en accord avec les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) de faire transiter par le port de Matadi (sud-ouest de la RDC) les produits pétroliers à destination de Brazzaville et du centre du Congo.

M. Tati Loutard a ajouté que 180.000 mètres cubes de produits pétroliers allaient être acheminés à Brazzaville via Matadi.

Ces produits sont acheminés par pipeline de Matadi à Kinshasa d’où ils sont embarqués dans des barges fluviales pour Brazzaville.

La pénurie de carburant permet aux trafiquants d’importer dans des pirogues de l’essence ou du gas-oil de Kinshasa et de se livrer à la spéculation en vendant un litre d’essence à 800 ou 1000 Fcfa contre 400 Fcfa le cours officiel. Conséquence de la pénurie, la course de taxi coûte 1000 Fcfa au lieu de 700 Fcfa.

Le pétrole est le premier produit d’exportation du Congo.

Depuis deux ans, le gouvernement a privatisé la filière distribution des hydrocarbures ainsi que les stations d’essence à la pompe.

Les produits vendus sur le marché local sont raffinés par la Congolaise de raffinage (CORAF) de Pointe-Noire. La CORAF est une filiale de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

La CORAF est appelée à être privatisée.

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