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Perspectives économiques de la Zone Franc

© Congosite 16/04/2004

En 2003, la croissance de la Zone franc s’atténuerait comme en 2002 en UEMOA et semblerait repartir en CEMAC, après le pic de 2001.

La croissance régionale de l’ensemble de la zone UEMOA a été faible en 2003 en raison de la mauvaise performance ivoirienne et malgré la campagne agricole record dans le Sahel grâce à une pluviométrie abondante. Elle passe en effet de 1,6% à 0,9% après un pic de 3,9% en 2001.

Dans les pays de la CEMAC, le taux de croissance du PIB réel a été en 2003 sensiblement meilleur que celui enregistré en 2002, passant de 3,9% à 4,8%.

En 2004, les deux zones monétaires atteindraient des rythmes de croissance élevés, sous l’hypothèse, d’une part, du plein redémarrage de la Cote d’Ivoire et, d’autre part, de l’émergence de la production pétrolière du Tchad en zone CEMAC (+45% de croissance annuelle en 2004).

L’inflation a considérablement ralenti dans l’ensemble de l’UEMOA en 2003, entraînée par la forte baisse des prix des biens alimentaires. La baisse du dollar a permis une baisse des prix des importations. La bonne campagne agricole 2003-2004, en particulier la bonne récolte vivrière, a permis un reflux des prix alimentaires tout au long de l’année dans tous les pays. L’accroissement des prix passerait de 3,1% en 2002 à 1,1% en 2003 et 2,3% programmé en 2004.

En zone CEMAC, la baisse prévue du dollar et du baril de pétrole et le retour à la moyenne des productions agricoles ont concouru à une modération de l’inflation en 2003. Il convient cependant de souligner des situations contrastées dans la zone, du fait notamment de l’afflux des revenus pétroliers. La stabilité de l’activité de la zone s’est toutefois accompagnée d’une atténuation globale des pressions inflationnistes, le taux d’inflation étant revenu de 2,7% en 2002 à 1,8% en 2003 et 1,4% en 2004.

Le solde courant des pays de l’UEMOA reste légèrement positif mais s’est dégradé en 2003 par rapport à 2002 où le prix du cacao avait atteint un niveau record. Cependant le ralentissement de l’activité en 2003 s’est traduit par un frein des importations et le prix des importations libellées en dollars a baissé, ce qui a permis d’atténuer la diminution du prix du cacao à l’exportation qui reste par ailleurs encore à un niveau élevé. Toutefois, avec le rebond de croissance en 2004 qui dopera les importations et la tendance à la baisse des volumes et prix pour le coton et le cacao, le déficit courant se trouverait à nouveau dégradé quelle que soit l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire.

Pour les pays de la CEMAC, les importations étant jusque là stimulées par les investissements pétroliers sans contrepartie en production, le solde courant s’était dégradé très fortement en 2002. En 2003-2004, le maintien d’une valorisation historiquement élevée du baril de pétrole, la fin du projet Doba et la mise en production du Tchad ont commencé à concourir à une amélioration progressive du solde.

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