Notre "confrère" Jean Paul Pigasse, avec l’objectivité qui le carractérise, tire des conclusions hâtives de la suspension de la procédure de Meaux.
Très cher JPP, vous devriez savoir que :
- suspension ne veut en rien dire annulation
- que personne encore n’a osé se prononcer sur la légalité de la procédure
- que 3A ne possède aucun élément pour demander une quelconque réparation
- que vos affirmations prématurées relèvent de la plus évidente désinformation
Un point cependant sur lequel je ne puis qu’être entièrement d’accord avec vous, je vous cite :
Il est temps effectivement que la justice passe dans une affaire qui n’a que trop duré !
Retour à la raison
Il était inévitable que la justice française prenne un jour conscience de l’impasse dans laquelle elle enfermait ses investigations dans l’affaire dite « des disparus du beach. » L’intervention du juge de Meaux qui s’était emparé imprudemment du dossier ne reposait en effet sur aucune disposition légale contrairement aux apparences. Fait plus grave, elle favorisait l’opération de désinformation montée par un petit groupe d’opposants congolais en exil qui avait réussi l’exploit - si l’on peut dire - de « mouiller » la très sérieuse Fédération Internationale des droits de l’Homme dans cette mauvaise cause.
En suspendant l’information judiciaire ouverte par le tribunal de Meaux jusqu’à ce que la Cour d’appel de Paris statue sur la requête en nullité introduite par le Parquet, la justice française a agi prudemment. Certes, elle n’a pas tranché le débat sur le fond, mais elle a remis les choses à leur vraie place et, surtout, elle s’est donnée les moyens de neutraliser la machine infernale montée depuis Paris pour détruire l’image du Congo et si possible déstabiliser le pays en rouvrant les blessures de la guerre civile.
Pour nous qui observons la scène depuis le départ et qui avons mené notre propre enquête sur les faits à l’origine de l’affaire, il ne fait guère de doute aujourd’hui que le dénouement est proche. Non seulement il sera démontré dans les semaines à venir que les disparitions constatées sur le beach de Brazzaville en 1999 furent très inférieures en nombre à celles avancées par l’OCDH et la FIDH, mais encore il sera prouvé que ces disparitions ne furent en aucun cas décidées par le haut-commandement congolais. Et l’on peut même prédire que des surprises de taille se produiront, telle la réapparition en bonne santé de « disparus » figurant sur les listes de « victimes » présentées au juge de Meaux, ou la preuve de la mort au plus profond du Pool et non à Brazzaville de plusieurs autres.
Ceci permet de comprendre pourquoi le ministre congolais de la Communication, Alain Akouala-Atipault, a déclaré hier au correspondant de l’Agence France Presse à Brazzaville : « Nous nous réservons le droit de demander réparation pour le préjudice subi. » De fait, la violence des attaques lancées depuis plus de quatre ans contre les autorités congolaises appelle une réparation exemplaire : non seulement de la part du magistrat français qui s’est cru autorisé, sur la foi d’affirmation mensongères, à porter une atteinte grave à la réputation de hauts responsables congolais, mais également de la part des organisations françaises de défense des droits de l’homme qui se sont prêtées à la manipulation et de la part des citoyens congolais qui l’ont montée en nuisant gravement à l’image de leur pays.
Il est temps effectivement que la justice passe dans une affaire qui n’a que trop duré !
Jean-Paul Pigasse
La mise au point contenue dans le lien ci-dessous vous remettra peut-être les idées en place.