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Pointe-Noire, la ville qui va à pieds

La circulation dans Pointe-Noire s’est considérablement allégée depuis que, suite à l’annonce faite par le gouvernement d’une augmentation des produits pétroliers, les taxis et bus de la capitale économique sont entrés en grève.

A l’origine, le gouvernement augmente les produits pétroliers d’environ 15%, l’essence passant de 435 FCFA à 495 FCFA et le gazole de 285 FCFA à 335 FCFA. Les transporteurs, taxis et bus, déjà proie privilégiée des agents de police et gendarmes voulant s’arranger leurs fins de mois et demandeurs depuis longtemps d’une augmentation du prix de leurs prestations ont donc décidé d’entamer un mouvement de grève totale, paralysant l’économie de Ponton la Belle.

Plus un seul fonctionnaire à son poste et les travailleurs du privé sont désormais forcés d’user leurs semelles.

Cette grève, pour légitime qu’elle puisse paraître, est pourtant sujette à caution. Le syndicat des transports n’a fait aucune demande officielle suite au changement des tarifs pour que ceux des transports soient relevés et les taxis demandent désormais que le prix de la course passe de 700 FCFA à 1000 FCFA soit une augmentation de plus de 40%.

Au Congo où le travailleur dépense déjà près de la moitié de son salaire pour se rendre au travail, comment peut-on admettre une mesure d’une telle impopularité. Dans un pays dont les gouvernants font leurs choux gras du pétrole, les populations exsangues doivent une fois de plus payer le prix de la gabegie. Comment expliquer que dans un pays produteur et gros exportateur de pétrole, les produits dérivés soient plus chers que, par exemple, au Bénin qui ne bénéficie pas de cette manne ?

A suivre...

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