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Pointe-Noire moins pénalisée par le manque d’électricité

Depuis quelques jours, la pénurie d’électricité de Pointe-Noire connaît un répit relatif mais malheureusement provisoire.

La centrale à gaz de Djéno peine a fonctionner à plein régime. L’opérateur pétrolier devant lui fournir le gaz nécessaire n’ayant jamais été à même d’en produire assez. C’est donc en général au fuel que les installations tournent fournissant une puissance de 5 à 10 mégawatts quand sa puissance nominale de la centrale est de 25 mégawatts.

A quelque chose malheur est bon, à la suite de l’accident de Nkossa la production a pu reprendre partiellement, mais TOTAL E&P Congo s’est vu contraint de ramener à terre le produit extrait, mélange d’huile et de gaz (polyphasique). La séparation se fait à Djéno où le gaz est brûlé. La SCPE (Société Congolaise de Production d’Electricité) a eu l’idée de proposer un partenariat à TOTAL pour utiliser une partie de ce gaz afin de faire tourner la centrale. Depuis elle produit régulièrement 20 mégawatts [1].

En attendant la reprise fin octobre ou début novembre de l’exploitation complète de Nkossa, les ponténégrins bénéficient donc d’un répit bienvenu mais hélas de courte durée.

On peut donc voir une nette amélioration des conditions de distribution, bien que nous ayons pu constater que celle-ci ne suffit pas à éviter les délestages [2]. Pour peu que les lignes de transport soient renforcées, le doublement prévu de la capacité de production de la centrale à gaz de Djéno devrait permettre d’ici un ou deux ans une autosuffisance énergétique à la ville de Pointe-Noire. En effet, les gaz qui étaient jusqu’à présent consumés en très grande quantité à Boundi par Zetah M&P Congo, et qui sont passés sous contrôle de ENI Congo seront ramenés à Djéno via un gazoduc pour lequel le Président Sassou à donné le premier coup de pioche il y a peu.

En ce qui concerne les besoins industriels, ENI s’est engagé à construire une centrale à l’horizon 2009. Cette échéance paraît optimiste, les travaux n’ayant pas commencé. Il est plus raisonnable d’envisager sa mise en service autour de 2011/2012.

Nous devons constater que la mise en place récente de la SCPE semble porter des fruits. Nous espérons que ce ne soit pas un feu de paille et que les efforts se poursuivent pour l’expansion économique du Kouilou et le confort de tous.

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