email

Polémique entre Radio-Congo et Alain Akouala

Finalement Joachim Mbandza et l’équipe rédactionnelle de l’hebdo catholique ont tenu à publier dans leur première parution de novembre les échanges verbaux virulents, lesquels ont failli dégénérer en affrontement physique entre le ministère de la communication et la rédaction de Radio Congo. En enjeu, les multiples facettes du traitement politique et social de l’information. Ce fait, divers en apparence, dénote la crise d’autorité entre les tenants et les aboutissants de l’information.

L’hebdomadaire catholique de Brazzaville, La Semaine Africaine, dans sa parution de ce 3 novembre 2005, a fait mention dans ses colonnes, notamment à la page 4 du déplacement à la Radiodiffusion du Congo la semaine dernière, du ministre de la communication. Il ressort de cet encadré qu’ Alain Akouala aurait failli en venir aux mains avec les journalistes de la rédaction de la chaîne nationale.

« Ce qui s’est passé entre les journalistes de Radio Congo et moi c’est un échange de points de vue, et non autre chose. » Telle est la dénégation apportée par le porte-parole du gouvernement ce matin même pendant le journal de 6 heures à Radio Congo.

Cette déclaration est faite pour porter un démenti aux propos écrits par La Semaine Africaine, qui dans sa livraison du 3 novembre a affirmé que le chef du département de la communication n’était pas loin d’avoir une altercation avec les journalistes de la rédaction de Radio Congo. Et d’ajouter que M. Alain Akouala se serait moqué à paroles non couvertes du maigre salaire perçu mensuellement par les journalistes de l’Etat.

Cette joute verbale est la conséquence de la descente le 28 octobre dernier au service de rédaction de la radio nationale de M. Alain Akouala. Ceci, suite au refus de cet organe de diffuser la déclaration de levée de grève d’un syndicat de l’enseignement et de son désir de renouer avec les cours. Cette censure n’était pas du tout du goût du gouvernement. « Au niveau de la rédaction de Radio Congo, il y’aurait une catégorie de journalistes qui ne voulaient pas traiter cette information » a dit en substance le ministre de la communication, lequel a condamné la tendance à la politisation et l’éthnisation de la grève décrétée, un mois plus tôt, par les enseignants du primaire et du secondaire.

Il s’agissait du communiqué de presse du syndicat libre des enseignants du Congo. Cet ensemble d’enseignants sortis de l’Ecole nationale des instituteurs (ENI) et de l’Ecole nationale des beaux arts (ENBA) a vu ses exigences quasiment satisfaites par le gouvernement. Sur plus de 1.300 dossiers introduits dans la fonction publique, 1253 seraient déjà traités et en voie d’acceptation. Ce syndicat, rentré en grève depuis le 15 septembre, ne fait pas partie du collège syndical de l’enseignement qui regroupe en son sein huit syndicats reconnus par l’Etat et indépendants des centrales syndicales, la Confédération syndicale du Congo (CSC) et la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTS).

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.