KINSHASA, 14 sept (AFP) - 18h47 - Près de 4.000 ex-soldats de l’armée du défunt président zaïrois Mobutu sese Seko, réfugiés au Congo-Brazzaville depuis 1997, vont être rapatriés dans "les tout prochains jours" en République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris dimanche de sources officielles à Kinshasa.
La RDC, le Congo et l’Organisation internationale des migrations (OIM) ont signé vendredi un accord tripartite relatif au rapatriement volontaire de ces ex-soldats, selon les mêmes sources.
Ces soldats des ex-Forces armées zaïroises (FAZ) avaient fui Kinshasa en mai 1997 lors du renversement du régime Mobutu par les rebelles de Laurent-Désiré Kabila, qui avait pris le pouvoir et rebaptisé le Zaïre en République démocratique du Congo.
Le maréchal Mobutu était mort en exil au Maroc quelques mois plus tard. Laurent-Désiré Kabila a lui été assassiné en janvier 2001 à Kinshasa et son fils Joseph Kabila lui a succédé à la présidence de RDC.
D’autres soldats de RDC avaient par la suite fui Kinshasa pour Brazzaville en août 1998, au début du conflit en cours depuis quatre ans en RDC. Ces soldats sont également concernés par l’accord signé vendredi.
La présence à Brazzaville de ces militaires, parmi lesquels d’anciens membres de la garde présidentielle de Mobutu, la Division spéciale présidentielle (DSP), a régulièrement provoqué des tensions entre les deux gouvernements.
Selon diverses sources, des éléments des ex-FAZ et de l’ex-DSP ont combattu au Congo-Brazzaville, pays lui même en proie à deux guerres civiles successives fin 1997 puis en 1998-99.
La responsabilité opérationnelle du rapatriement et de la réinsertion des ex-soldats a été confiée par Kinshasa et Brazzaville à l’OIM aux termes de cet accord qui engage les deux pays à faciliter le retour volontaire de ces soldats et de leurs familles.
