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Revue de Presse semaine du 31 Mars 2008

A la Une

C’est l’événement dans vos hebdomadaires … L’inauguration, le 27 mars dernier à Brazzaville, du nouveau bâtiment du Ministère des affaires étrangères et de la francophonie. Une inauguration en grande pompe avec chanteurs, musiciens, costumes traditionnels et, bien sûr, tout le gratin gouvernemental. Sans oublier, le président Denis Sassou Nguesso qui a coupé le ruban symbolique. (Pas facile à couper à en croire le visage crispé du chef d’état sur les photos de vos journaux). « L’inauguration a revêtu le caractère d’une fête nationale », résume La Semaine africaine. On peut célébrer ce nouvel immeuble lorsqu’on connait son coût global : plus de 118 millions de dollars, soit 9 milliards de francs CFA de travaux réalisés par une entreprise chinoise.
Tellement beau, tellement grand, tellement incroyable que le Choc et Talassa ne peuvent s’empêcher de nous faire une fiche technique du bâtiment. Nous sommes ravis d’apprendre qu’il y a des toilettes à tous les étages, un local frigorifique au rez-de-chaussée et une salle de repos à l’étage du bureau du Ministre. Je vous épargne la liste exhaustive … Pour plus de détails passionnants, n’hésitez pas, ouvrez les hebdos qui ne sont pas avares en photos non plus.
Avec ses façades blanches et ses fenêtres teintées, « ce joyau qui fait désormais la fierté de la capitale », comme le rappelle le Choc, ouvre la voie à un travail efficace du ministère. D’ailleurs titre l’hebdo de la majorité « Finie la diplomatie de misère et la misère de la diplomatie ». Comme s’il fallait un bâtiment flambant neuf pour être efficace en politique extérieure ! Le ministre des affaires étrangères nous rassure dans le Fanion. Au cours de la cérémonie d’inauguration, Basile Ikouébé a annoncé « que son département allait se mettre résolument au travail » !

Corrompu, un douanier ?

« Douaniers congolais, Il faut changer de comportement ». Tel est le message de l’OMD, l’organisation mondiale des douanes qui a passé au peigne fin l’administration du pays. Un audit a été réalisé avant d’identifier 68 recommandations à mettre en œuvre. Tam Tam d’Afrique met le doigt sur de gros dysfonctionnements : « Les douaniers corrompus ne déclarent pas exactement la valeur de la marchandise inspectée, ils camouflent le surplus ou profitent de leur statut pour faire passer de la marchandise à la douane sans payer le moindre sou ». Pas surprenant que l’OMD note d’importants écarts entre les émissions et les recouvrements. « Trop d’argent s’échappe au niveau des douanes du Congo », ajoute l’hebdo.
Pour plus de transparence, une solution : la modernisation des douanes et notamment, l’informatisation et la création d’un guichet unique. L’expert de l’organisation mondiale des douanes, venu à Brazzaville, résume la marche à suivre dans Tam Tam d’Afrique : « La douane doit aujourd’hui jouer un rôle plus dynamique, plutôt que de se contenter de recouvrer les recettes. Les douaniers, qui ne pensent qu’à l’argent, devraient s’adapter à moderniser leur outil de travail ». Il faudra être patient. Le même expert de l’OMD précise dans une grande interview au Choc que les résultats seront visibles dans 6 mois seulement et « c’est d’ici un an que les entreprises pourront constater les premières évolutions ».
Alors, « douaniers, changez » ! Un vœu pieux loin d’être inutile, un avertissement pas vain quand
Talassa rappelle que le domaine d’activités le plus touché par la fraude et la corruption au Congo, c’est … la Douane (86%), loin devant les impôts (68%) et la Police (67%). Résultats d’une enquête, dévoilée dans le Rapport National sur le développement humain 2006-2007.

Soif de savoir

Attention ! Le gouvernement se saigne pour votre culture ! Le conseil des ministres, réuni le 28 mars à Brazza, a décidé de consacrer 0,1 % du budget de l’Etat à la culture à partir de l’année prochaine. Merci à La Semaine Africaine et Tam Tam d’Afrique qui publient l’intégralité du compte rendu du conseil des ministres. On est heureux de lire que le président est « protecteur des lettres et des arts ». Avec un tel budget, on l’aurait deviné !

L’or bleu

Sans parler de savoir, certains ont vraiment soif. « 340 millions d’africains n’ont pas accès à l’eau potable et 500 millions n’ont pas accès à des installations sanitaires adéquates ». Ces chiffres effrayants sont révélés par Tam Tam d’Afrique. L’eau et l’assainissement sont justement les deux axes d’intervention de la Banque africaine de développement au Congo. C’est ce qui ressort de l’atelier organisé le 19 mars 2008 à Brazzaville autour du ministre de l’économie, relatent La Semaine africaine et Le Fanion. Ce dernier ne se gênant pas de préciser que « malgré le potentiel hydraulique important du Congo, le taux de couverture en eau potable ne dépasse pas les 40% et 10% des ménages mettent plus d’une heure pour accéder à une source d’eau potable ».

Les sinistrés

L’eau si elle ne coule pas de source, elle tombe. Les habitants des arrondissements 4, 5 et 6 de Brazzaville en savent quelque chose après la tornade qui s’est abattue début mars sur leurs habitations. Quand La Semaine africaine titre « Le gouvernement va urgemment réagir pour soulager les sinistrés », Tam Tam d’Afrique tempère avec « Le secours tardif du gouvernement ». Trois semaines après la tempête qui a tué un habitant, selon le bilan de La Semaine Africaine, blessé gravement 4 personnes et détruit les maisons de centaines de brazzavillois, le ministre de l’action humanitaire et de la solidarité s’est décidé à visiter les sinistrés. Il a annoncé la mise en œuvre de solutions durables dans un avenir proche avant d’ajouter « Il faut que les populations sachent que le gouvernement ne les a pas abandonnées ». Mais les populations ont perdu espoir, conclut Tam Tam d’Afrique. « Denis Sassou Nguesso avait organisé l’année dernière une vaste visite sur les sites sinistrés de Brazzaville, faisant des promesses aux populations sur la réhabilitation de leur situation ». Elles attendent toujours … ça ira un jour…

Eux, ils ont encore leur toit mais pas pour longtemps. Les habitants du littoral entre Bas-Kouilou et Matombi, que La Semaine Africaine appelle « les occupants anarchiques » sont priés de dégager … et rapidement. « Nous vous donnons un délais de 15 jours pour retirer tous ce qui vous est précieux dans les habitations », a déclaré le ministre de la présidence, chargé de la réforme foncière et de la préservation du domaine public. « Le 7 avril 2008, le gouvernement procédera au déguerpissement de force ». La raison ? L’extension du port de Pointe Noire. Loin de s’apitoyer, « le gouvernement en appelle au bon sens patriotique et civique de tous les compatriotes qui occupent la bande », selon les mots du ministre.

En bref :

Info ou intox : La rumeur court que l’ex PDG de la Sotelco, célèbre pour sa gestion calamiteuse de l’entreprise de télécommunications, pourrait être nommé à la tête d’une autre grande société. Selon Talassa
Farine charançonnée, pain gâté : 3 500 tonnes de farine infestée d’insectes, ont été débarquées au Port de Pointe Noire et vendues, en partie, sur le marché… Le pain des boulangers perd en qualité. (La Semaine Africaine)
Les gestes qui sauvent : La ministre de la santé à lancé une vaste campagne de communication afin de sauver les jeunes enfants en incitant les parents à respecter les règles d’hygiène, l’allaitement, les vaccinations… (Tam Tam d’Afrique)
Pour l’épanouissement de ses jeunes compatriotes : Le chanteur Passi souhaite aider à la construction d’un studio d’enregistrement de musique à Brazzaville, une école de formation audiovisuelle ainsi que 3 terrains de basketball. Généreux bienfaiteur ! (Le Choc)
Epargné par les flammes : Si le journaliste-écrivain Léopold Pindy-Mamonsono est indemne, il ne reste rien de sa maison dévastée par un incendie dont l’origine reste inconnue.(Le Fanion )

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