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Revue de Presse semaine du 5 Mai 2008

Quand Maurine transcrit :" Si en théorie, la censure est prohibée par la loi, La Semaine Africaine ne peut s’empêcher d’évoquer le parcours semé d’embûches de nos journalistes au Congo. « L’accès aux sources d’information dans l’administration publique et les sociétés d’Etat est difficile »", elle sait de quoi elle parle, aucun responsable de la SCLOG et de la CORAF n’a accepté de lui parler des problèmes d’approvisionnement en essence... Transparence, avez vous bien dit transparence ?

Pendant que le RMP s’organise, l’opposition se déchire

L’UDR Mwinda et l’UPADS sont à la une de tous vos journaux cette semaine. Et, ce sont encore leurs guerres intestines qui font l’actualité de ces partis.
Au sein de l’UPADS, Christophe Moukoueké, l’ancien secrétaire général, continue de dénoncer le putsch de Pascal Tsaty Mabiala, à la tête du parti de Pascal Lissouba suite au congrès extraordinaire de décembre 2006. Rappelons qu’à cette date, Christophe Moukoueké était en exil depuis près de dix ans. Mais pas question de se laisser voler la fonction tant convoitée. Alors, le 26 avril dernier, à son domicile de Brazzaville, il a organisé une conférence de presse qui « a pris des allures de meeting », précise Tam Tam d’Afrique. Les journalistes sont prévenus, l’allocution de Christophe Moukoueké sera longue. Petit aperçu dans La Nouvelle république qui publie l’intégralité du discours fleuve sur trois pages pleines. Petite police et peu d’aération. Ca fait peur ! « Quatre longues heures d’exposé, voire plus », nous dit Tam Tam d’Afrique pour expliquer que le congrès de 2006 a violé les statuts de l’UPADS et que les « les instances scélérates qui en sont issues n’ont aucune légitimité ».En résumé, et « pour ceux qui n’ont pas compris, ironise La Rue meurt, il se propose de succéder à Pascal Lissouba. A ces propos, Pascal Tsaty Mabiala argue de la compétence du fameux congrès et affirme que son adversaire lit les statuts du parti de travers. « Je n’accompagnerai pas Moukoueké à Canossa », affirme t-il dans la La Rue meurt.
La conclusion, c’est Le Défi Africain qui la résume : « La position de Moukoueké est loin de faire l’unanimité. Bien au contraire, elle renforce des dissensions qui risqueraient de fragiliser cette formation, surtout à la veille des élections aussi capitale que les locales et sénatoriales de 2008 et la présidentielle de 2009".

Cela ne va pas tellement mieux du côté de l’UDR Mwinda. On pensait que l’élection d’un nouveau président à la tête du parti allait enrayer les dissensions. Mais non ! Le bras de fer entre le fils du fondateur du parti, Stéphane Milongo, et le nouveau président, Guy-Romain Kinfouissa, se poursuit. Ce dernier n’a pas mâché ses mots lors d’une conférence de presse donnée le 24 avril dernier à Brazzaville, indiquant que « Monsieur Milongo n’a aucun justificatif pour réclamer les attributs de ce parti », résume Le Défi Africain. Point final. Et comme le rappelle Congo ya Sika, « Cette confrontation n’augure pas des lendemains meilleures pour la réaffirmation de cette formation sur l’échiquier politique national », Guy-Romain Kinfouissa préfère se tourner vers l’avenir et donc … vers les présidentielles. A propos de ce grand rendez-vous démocratique ( ! ), plusieurs hebdos se font l’écho des craintes de l’UDR Mwinda : « Il nous reste onze mois pour organiser les élections locales, sénatoriales et présidentielles »., reprend La Semaine Africaine. « Trois élections avec des délais, des réclamations … Nous allons nous retrouver aux frontières de l’impossible ». Guy-Romain Kinfouissa qui s’interroge dans La Nouvelle république de « la possibilité légale qui permette à un gouvernement de reporter sine die des élections proclamées ». « Le pouvoir a eu sept ans pour préparer ces élections et il se réveille maintenant », s’énerve le président de l’UDR Mwinda dans Tam Tam d’Afrique avant de taper sur « la régime de la Nouvelle Espérance qui tient désespérément à s’accrocher au pouvoir », note La Rue meurt qui publie en partie le discours de Guy-Romain Kinfouissa.
Quant aux futures candidatures dans les partis d’oppositions, si Guy-Romain Kinfouissa n’exclut pas de se présenter en 2009, Pascal Tsaty Mabiala propose de discuter avec les forces d’opposition. Enfin, reste à régler les querelles intestines avant de négocier avec les voisins !

La liberté de la presse au Congo, parlons-en !

« Le Congo a encore des efforts à faire en matière de liberté de presse », titre La Semaine Africaine. Classé au 73e rang mondial par Reporters Sans Frontières, on se doute que le Congo a encore du chemin à faire. Il y a trois semaines seulement, le Conseil supérieur de la Liberté de Communication (CSLC) suspendait pour trois mois la publication du journal « Amicale ». Déjà « Talassa » avait connu le même sort. Alors on se demande bien à quoi rime la 15e journée mondiale de la liberté de la presse, fêtée au Congo. Peut être l’occasion pour Jacques Banangandzala, le président du CSLC de rappeler que « la liberté d’expression ne doit pas être menée sans responsabilité », avant de préciser dans Le Défi Africain qu’ « un article peut mettre l’ordre public en danger ». Heureusement que notre homme conclut en affirmant qu’ « on n’a pas interdit de critiquer », tempérant « les critiques doivent se faire en respectant les normes déontologiques ». No comment !
Si en théorie, la censure est prohibée par la loi, La Semaine Africaine ne peut s’empêcher d’évoquer le parcours semé d’embûches de nos journalistes au Congo. « L’accès aux sources d’information dans l’administration publique et les sociétés d’Etat est difficile », confie l’hebdo catholique. « Le gouvernement n’intègre toujours pas dans le budget de l’Etat l’aide à la presse et continue d’avoir la haute main sur le secteur audiovisuel ». Autre exemple cité par le journal : « La création de radios et de télévisions privées est soumise à des critères qui découragent nombre de promoteurs ». La liste est longue. On pourrait citer bien d’autres entraves à la presse congolaise qui est loin de « jouer véritablement son rôle de quatrième pouvoir », se désole Le Défi Africain.

La parole est aux ministres

La ministre du Commerce s’énerve. Jeanne Sarah Dambendzet a lancé le 15 avril dernier une opération de contrôle commercial afin d’identifier les produits impropres à la consommation et de les détruire. Par cette action, la ministre veut éduquer les commerçants et rétablir la rigueur chez les contrôleurs. « On fait passer de la marchandise périmée pour des pots de vin. C’est inadmissible ! », s’emporte Jeanne Sarah Dambendzet dans Congo ya Sika. Et de la marchandise interdite : « croupions de dinde, cotis, viande « kappas » … », rapporte le même journal qui se demande par où passent ces produits qui conduisent souvent à des intoxications. C’est ici la santé du consommateur qui est en danger alors la ministre « ne tolérera plus les cas de corruption, concussion ou racket des opératuers économiques », conclut La Semaine Africaine.
La ministre de la Santé tire la sonnette d’alarme. C’est l’Afrique qui compte le moins de véhicules motorisés au monde ( 4%) mais c’est sur ce continent qu’on comptabilise le plus fort taux d’accidents mortels sur la route ( 10 pour 1 000). Prudence au volant, recommande La Semaine Africaine, la violence routière est considérée « comme un problème de santé publique au même titre le paludisme, la tuberculose et le Sida ». Amis lecteurs, on lève le pied.

En bref  :

  Pour une justice de proximité : Le Sénat a confirmé la création de tribunaux de grande Instance à Mossaka, Oyo et Kindamba ainsi qu’une cour d’appel à Ouesso. La Nouvelle République

  Sauvons les défenses des éléphants et la peau des singes congolais : Un débat a été organisé à Brazzaville pour pointer du doigt le laxisme de l’appareil judiciaire qui ne poursuit ni ne condamne les braconniers et trafiquants. La Semaine Africaine

  Petites villes deviennent grandes : Oyo, Pokola et Bouansa ont été élevées au rang de communautés urbaines, a annoncé, fin avril, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Tam Tam d’Afrique

  La Grande muraille se rapproche encore du fleuve Congo : La coopération sino-congolaise s’amplifie avec la signature le 28 avril dernier d’un accord de coopération audiovisuelle. La Chine et le Congo s’échangeront émissions et reportages tournés dans leur pays. Le Défi Africain

  22, voila les …  : 161 stagiaires vont suivre pendant 9 mois une formation à l’Ecole nationale Supérieure de Police de Moukondo à Moungali afin de devenir des gardiens de la paix, « garants des lois et du reglement de la République ». Congo ya Sika

  Good morning croyants  : L’assemblée générale des Eglises de Réveil du Congo s’est tenue au début du mois de mai dans la capitale. But de la rencontre : mettre en place les structures dirigeantes qui veilleront sur les fidèles. La Rue meurt

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