Les urnes
Impossible d’éviter les élections locales, cette semaine encore. Mais cette fois, nous fuyons les partis pour nous intéresser aux médias. Co co ri co revient sur les directives du Conseil supérieur de la liberté de communication, données aux journalistes qui s’apprêtent à couvrir la campagne électorale. La Semaine Africaine donne les mêmes consignes et insiste sur la nécessité d’équité. D’autant qu’ « il y a eu des débordements dans la précampagne, certains médias ayant diffusé des appels à voter pour tel ou tel candidat ».
De son côté, Le Défi Africain revient sur la définition du droit de vote, chère à la Convention nationale des droits de l’Homme qui s’est engagé à sensibiliser les électeurs. Il est notamment rappelé aux congolais que ce droit de vote ne doit pas être dicté par des considérations « subjectives, tribales, ethniques ou fraternelles ». En effet, « les conditions d’exercice de ce droit est, dans la plupart des pays africains, source de déchirement, précise Le Défi Africain. Le Kenya et le Zimbabwe sont là pour nous le rappeler.
La faim
Après avoir consacré cinq pages, la semaine dernière, au voyage de Denis Sassou Nguesso au sommet de la FAO à Rome, Le Choc n’allait pas enterrer le sujet si rapidement. Un long article relate le retour du président au pays. Petit compte rendu de la conférence sur la crise alimentaire mondiale et rappel qu’au Congo, « plusieurs programmes d’urgences pour freiner la flambée des prix de produits de première nécessité ont déjà été pris ». Le président fait bien de le dire … La majorité des congolais ne s’en sont pas tellement rendus compte… Mais à plus long terme, la solution est évidente pour Denis Sassou Nguesso : « Seul le renforcement des capacités agricoles peut garantir durablement la sécurité alimentaire », rapporte Le Choc. D’ailleurs, le gouvernement opte pour la mécanisation de l’agriculture. Les tracteurs vont déferler vers le Congo ! Il s’agira de « machines Languini particulièrement adaptées à notre connaissance, à nos sols et à notre environnement », explique Rigobert Maboundou, le ministre de l’agriculture dans Le Baobab. Le but : accroître la production nationale dans les quatre ans à venir. Cette mécanisation s’accompagnera de « stratégies qui vont de la production à la commercialisation en passant par le stockage et la construction de pistes agricoles et de routes », poursuit Le Baobab. Vaste programme.
Le chômage
Inédit au Congo ! Pour la première fois, un salon de recrutement s’est tenu à Pointe Noire. Baptisé « Salon entreprise-emploi », il a été organisé par l’Association Initiative d’aide au développement (AIDD) en partenariat avec l’Onemo (Office national de l’emploi et de la main d’œuvre). La présidente de l’AIDD, Ghislaine Mbani explique dans La Semaine Africaine qu’ « elle est préoccupée par le chômage des jeunes qui frappe de plein fouet la société congolaise ». Il est bon de préciser que 35% des jeunes sont à la recherche d’un emploi (source Onemo). Démunis dans leurs démarches, ils ne savent souvent pas se vendre et regrettent de ne pas avoir accès aux entreprises. Le salon leurs ouvrent donc les portes de la SNPC, SDV, Total, Mayo … en tout, ce sont 33 sociétés représentées et l’objectif est de « mettre en relation les jeunes demandeurs d’emplois et les entreprises », précise Le Défi Africain. Un concept qui plait également aux DRH qui « prétendent ne pas trouver de la main d’œuvre qualifiée », déclare Le Choc. Si ce premier salon ne débouche pas sur des dizaines d’embauches, il aura eu le mérite de faire connaitre les différentes sociétés de Pointe Noire.
Le paludisme
La guerre aux moustiques est à nouveau déclarée. « Une lutte atroce », selon Le Baobab. Le gouvernement, en partenariat avec la société Global business consulting a lancé, la semaine dernière, « Halte palu », un projet qui consiste à imprégner les moustiquaires d’un insecticide reconnu par l’OMS. « La population concernée est celle qui ne bénéficie pas encore des actions de gratuité », indique Le Défi Africain. Sont donc exclues les femmes enceintes et les enfants. Les foyers intéressés doivent débourser 850 francs CFA pour avoir leur moustiquaire répulsive pendant six mois ; 1 500 francs pour trois ans. Les premiers concernés par « Halte palu » sont les Brazzavillois puis « la campagne s’étendra, six mois plus tard, à Pointe Noire, Dolisie, Owando, Impfondo et Loukoléla », renseigne Le Choc. Une nouvelle campagne indispensable lorsqu’on sait que le paludisme est la première cause de décès chez les enfants. « 21 000 enfants de moins de cinq ans meurt chaque année du palu », précise Le Baobab avant d’ajouter que cette maladie « invalide les hommes, les femmes et son effet dévastateur a des répercussions sur le développement socioéconomique de notre pays ».
En bref :
– 1 000 ex-combattants Ninjas bientôt réinsérés : Lancement du Programme national de démobilisation, désarmement et réinsertion dans le Pool. Le retour du pasteur Ntumi à Brazzaville reste lui très incertain. Le Choc
– Lutter contre les navires poubelles : Le ministre des transports appelle les pays de la Cemac à accepter le code communautaire de la marine marchande. Le baobab.
– Un train entre Brazza et Ouesso puis entre Pointe-Noire et Djambala : Le rapport d’études pour le construction de nouvelles lignes de chemin de fer a été remis au gouvernement. Début des travaux en novembre 2008. Fin des travaux en ? ! Le Défi Africain.
– Les huissiers à l’honneur : Le Congo qui compte 107 huissiers de justice à la célébrée à Brazzaville la première journée mondiale de ces juristes. La Semaine Africaine
– RAS dans Co co ri co : Le journal satirique brasse l’actualité de ces derniers mois sans apporter de nouvelles fraiches.
