email

Revue de presse du samedi 30 mars 2002

« Les Echos » font leur une avec une grande
interrogation « Salu Humberto Brada : une banque ou
une escroquerie nationale ? ». Salu Humberto Brada est
ce citoyen angolais qui a créé un groupe de
micro-finance à Brazzaville et qui octroie jusqu’à 30%
de taux d’intérêt pour un placement de 45 jours
seulement.

Une histoire qui défraie la chronique en ce
moment car la Commission bancaire d’Afrique centrale
(COBAC) a vite fait de mettre en garde le public sur
les risques encourus dans ce sens que le groupe Salu
Humberto Brada n’est pas « un établissement de crédit
et ne peut donc collecter les fonds du public ». Le
journal a fait intervenir, dans une interview,
Alexandre Gandou, un expert en matière boursière et
bancaire. Bien que ce dernier apprécie le phénomène
des micro-finances, il fait remarquer que ce genre
d’établissement reste soumis à une réglementation dont
la COBAC assure le suivi. Il a rappelé que
l’engouement des congolais à l’endroit de ce genre de
structure a été favorisé par la crise du système
bancaire dans les années 1980/2000 avec la fermeture
des deux banques qui a entraîné, entre autres
conséquences, la spoliation des déposants.

« Tam-Tam d’Afrique » revient sur l’affaire du Pasteur
Ntumi dans son article « Profondes divergences entre
Ngakala et Ntumi ». Lors d’une rencontre avec des
notables de la région du Pool, des représentants des
droits de l’homme et des ex-combattants, le haut
commissariat à la réinsertion des ex-combattants
dirigé par le colonel Michel Ngakala accuse le pasteur
Ntumi, toujours retranché dans la localité de Vindza,
dans la région du Pool, de nourrir des ambitions
militaires. Les deux protagonistes n’arrivent pas à
accorder leur violon et se rejettent mutuellement la
responsabilité du retard dans la démobilisation
d’anciens ninjas. Le colonel Michel Ngakala est
indigné par la versatilité du pasteur Ntumi. Celui-ci
ne respecte jamais ses engagements. Il aurait exigé
comme préalable à son retour à Brazzaville « un
statut militaire , le recrutement salarié des ninjas
lors de sa venue à Brazzaville, la suspension de toues
les activités dans la capitale pendant deux jours
avant son entrée dans la capitale », note l’article.
Avant de souligner « Après toutes les missions
envoyées auprès du Pasteur Ntumi, dont la dernière en
date a été conduite par le haut commissaire même, les
choses sont au point mort sinon au point de départ ».
Mais, le pasteur, par la voie se son directeur de
cabinet , Firmin Mayembo a tout nié dans un communiqué
de presse publié ce 24 mars 2002. Il a qualifié les
propos du haut commissaire d’incitatifs à la haine et
à la division.

« La Semaine Africaine » s’est intéressée, quant à
elle, aux législatives qui vont se dérouler au mois de
mai prochain. « Législatives : élections de tous les
dangers ? », s’interroge l’hebdomadaire catholique. La
concurrence fait rage dans le camp de ceux qui ont
soutenu Denis Sassou Nguesso à la présidentielle du 10
mars dernier. Il y aurait déjà un climat un climat
d’hostilité entre les membres issus d’une même famille
politique. Et pour cause, ils briguent les mêmes
circonscriptions. « Les jeunes se mobilisent et
veulent mettre un terme au règne des vieux crocodiles
de la politique congolaise », constate le journal. Un
candidat aurait menacé « de brûler les urnes s’il est
battu dans sa circonscription par les résultats
truqués ». On parle même déjà de trafic d’électeurs,
de distribution de fausses cartes d’électeurs, etc.
Des dérives qui devraient interpeller le Ministère de
l’intérieur, de la sécurité et de l’administration du
territoire ainsi que la Commission nationale
d’organisation des élections. Ces deux organes
devraient travailler en commun, selon l’article, pour
combler les insuffisances observées dans
l’organisation des élections. L’auteur de l’article
est remonté dans le temps en indiquant que « ce sont
les élections législatives qui ont toujours été à
l’origine des drames sanglants qui ont endeuillé le
Congo, en 1959 puis en 1993-1994, avec l’histoire des
députés qui changent de camp, faisant basculer la
majorité parlementaire d’une famille politique à une
autre ».

Babo Ymési


Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.