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Scolarisation des filles : l’Afrique pour un engagement politique fort

L’atelier international du Forum des éducatrices africaines, dont le sigle en Anglais est FAWE, a pris fin samedi à Nairobi. Il avait été ouvert en début de semaine dernière et devait examiner l’intégration et la généralisation des bonnes pratiques dans la scolarisation des filles.

Il a donc pris fin sur ce que les participants considèrent comme une note d’espoir.« L’espoir de voir les pays africains au Sud du Sahara s’engager encore davantage pour assurer la parité entre garçons et filles d’ici 2005 et l’Éducation Pour Tous d’ici 2015 ». C’est cet engagement qui a été pris par tous les participants qui ont aussi noté : « avec satisfaction, les efforts fournis par certains gouvernements ». Ceux-ci ont, en effet, mis en place plusieurs politiques et plans d’action pour encourager l’éducation des filles. Car, ils sont conscients que l’éducation des filles et l’alphabétisation des adultes peuvent contribuer à apporter de grandes transformations sociales, et faciliter le développement des pays, explique M. Cream Wright.

Mais, en dépit de ces acquis enregistrés, il faut dire que des millions d’enfants continuent encore d’être en rade de l’école.

De 20 millions en 1990, ce nombre est passé à 24 millions en 2002. Parce que les systèmes éducatifs restent faibles, indique, pour sa part, le ministre burkinabé de l’Education, M. Rakissouligri Mathieu Ouédraogo.

Rendant public le communiqué final de cet atelier, il a indiqué que les défis restent nombreux et se situent, généralement, dans l’identification d’éléments appropriés pour faire évoluer la situation de manière positive.
Cela passe, souligne-t-il, par un engagement politique fort. À cet effet, les pays doivent revoir et renforcer leurs politiques et plans pour valoriser les bonnes pratiques.
Entrent dans le cadre de ces bonnes pratiques, l’accès et le maintien des filles à l’école, les politiques de réinsertion, la sécurisation des élèves et de leur environnement, une bonne politique d’accès pour les enfants vulnérables, la multiplication des centres d’excellence, la lutte contre les pandémies et les conflits.

Si ces éléments sont réunis, les participants à l’atelier considèrent que l’objectif de parité à l’école pourrait être atteint. Il s’agit donc, pour eux, d’accélérer les bonnes initiatives.

Selon les participants, ces initiatives doivent être soutenues par tous les partenaires extérieurs de l’école et facilitées par une collaboration stricte entre les antennes du Forum des éducatrices africaines, la Conférence des Ministres des pays membres de la Francophonie (CONFEMEN) et les pays du Commonwealth. Les participants pensent qu’en éduquant une fille, on éduque toute une Nation. Mieux, ils affirment avec force que l’éducation des filles est une obligation pour tout pays qui parie sur le développement.

Daouda Mane

http://fr.allafrica.com

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