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Non assistance à personne en danger

Ses biens meubles et immeubles réduits en cendres, le musicien Clotaire Kimbolo Douley demande de l’aide

Le feu a ravagé la maison brazzavilloise de Clotaire Kimbolo Douley, célèbre artiste congolais. C’était au mois de juin de cette année où a été célébrée la sixième édition du FESPAM, la fête des musiciens. Aujourd’hui, de guerre lasse, réduit à néant, l’artiste se tourne vers le public et les autorités publiques pour une aide qui, malheureusement, tarde à venir.

Selon un SOS lancé dans le bi-hebdomadaire catholique La Semaine Africaine, (N° 2726 du mardi 11 Septembre 2007 ...) Clotaire Kimbolo Douley, le célèbre artiste-musicien, a « tout perdu » suite à un « incendie qui a ravagé sa maison » dans le quartier chic de Moukondo à Brazzaville.
Ce sinistre serait dû à un court-circuit provoqué par les « délestages » de la Société Nationale d’Electricité (SNE). Le drame est survenu le 30 juin 2007.
Dans un pays où aucune société d’assurances ne fonctionne, l’artiste n’a jamais été dédommagé.
Il a donc lancé un « SOS aux Pouvoirs Publics et à la communauté nationale ». Mais la solidarité semble un vain mot au Congo, car « personne ne lui est venu en aide » jusqu’à présent .
Contre mauvaise fortune, Clotaire Kimbolo affiche pourtant bonne mine. Comment fait-il pour garder son légendaire sourire ? « Mon secret, c’est l’amour des autres, l’humilité, enfin, l’espoir ; parce que, quand il y a la vie, il y a de l’espoir ».
Pourtant, se plaint le musicien « Je suis sorti de là nu, comme un vers de terre, même ma Vespa. Ma vespa a brûlé, tout a brûlé, même ma boîte de Nescafé a brûlé. »
Vaut mieux avoir affaire à Dieu qu’à ses anges : l’artiste s’est tourné vers le premier des Congolais, Sassou, auquel il a lancé un SOS car, rappelle Kim Kimbolo, il est
« le chef de la nation. »
« Je voudrais, d’ailleurs, le rencontrer », En vain car « malheureusement (il n’en a) pas l’occasion. »
Il n’y a là rien d’étonnant. Certains dieux sont sourds aux prières des hommes en peine. Le fondateur du groupe Les Anges juge ce monde ingrat, lui qui a « beaucoup fait pour ce pays » en parcourant le monde entier « pendant des années et des années », pérégrinations au cours desquelles il a « (levé) haut le drapeau congolais »
Clotaire Kimbolo demande une seule chose : « de l’aide sur (...) les instruments du musique ». L’artiste estime qu’il n’est pas fini. Il a encore « beaucoup à donner…au pays »
Ironie du sort, dans le même numéro de La Semaine Africaine qui relate le "commencement des douleurs" de Kimbolo, un concert de J.B. Mpiana (artiste kinois) est annoncé pour le 15 septembre au stade omnisports Alphonse Massamba-Débat ; « un concert gratuit qui s’annonce explosif » lit-on. L’auteur de ce cadeau fait aux mélomanes brazzavillois ? « une société brassicole de la place ».
L’idée n’est pas mauvaise. Elle est même très bonne. Un concert de soutien organisé par les maîtres du Fespam ne serait pas de trop pour venir en aide à notre infortuné artiste. Qu’en pensent par exemple Jean-Jacques Bayonne et Féréol Ngassaki, deux grands « acteurs du show-biz » de la place ?

La vie d’artiste

En attendant cet élan de solidarité locale, une souscription internationale est lancée via notre site Congopage.. La radio RFI a également récemment consacré une de ses émissions à ce "cas social" qu’est devenu Douley.
Voici une adresse pour ceux qui voudraient venir en aide à kimbolo Kim Clotaire : Cyriaque Bassoka Productions Tél 0164967718 /0680523166 – [email protected]
Nous serons des anges si nous consentons à faire un geste à l’attention de cet ex-cheminot qui est une vraie locomotive de la chanson congolaise depuis le début des années 1970.
La vie d’artiste est à deux vitesses au Congo. Il vaut mieux s’appeler Koffi Olomidé, J.B. Mpiana ou Werasson pour avoir ses entrées à Mpila.
De plus, le passé récent ne milite pas en faveur des artistes.
Pamélo Mounka mourut dans l’indifférence des Pouvoirs Publics. Ange Linaud trépassa sans émouvoir le ministre de la culture. Youlou Mabiala, tombé sur scène devant les « autorités nationales », est aujourd’hui abandonné à lui-même malgré le geste humanitaire qu’entreprit Fyla de St-Eude à son endroit (il re-édita ses oeuvres pour le soutenir financièrement).
Les artistes congolais sont logés à très mauvaise enseigne. Espérons que Kim Clotaire Douley échappera à cette sinistre règle.

Pour toute aide, contactez sa maison de production :
Cyriaque Bassoka Productions
Tél : 0680523166
[email protected]
www.bassoka.fr
[email protected]
www.kimdouley.com

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