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Suspension de la grève des enseignants de l’école publique au Congo

Le collège de l’enseignement s’est réuni ce 7 novembre dans la salle polyvalente de la mairie de Ouenzé en assemblée extraordinaire avec sa basse. Contrairement à la rencontre du vendredi 4 dernier, celle-ci s’est achevée par l’annonce d’un communiqué final appelant à la suspension de la grève observée depuis le 3 octobre par les enseignants des écoles primaire et seconde du secteur public. Les cours devraient donc reprendre ce 8 novembre sur toute l’étendue du territoire national.

L’assemblée générale à déclaré ce qui suit : « Réuni en assemblée générale ce lundi 7 novembre 2007 à la Maison commune de Ouenzé à Brazzaville, les enseignants membres du Collège syndical ont examiné la situation relative à la grève qui paralyse l’école publique depuis le 3 octobre 2005. Après analyse du compte-rendu des négociations menées entre le gouvernement, le parlement, le cabinet du chef de l’Etat et le collège syndical, les enseignants du Congo constatent une tentative de récupération politicienne de la grève par certaines personnes mal intentionnées.

Vu les engagements écrits des ministres des enseignements en ce qui concerne les points des cahiers de charge relevant de leur compétence, vue les rencontres très fructueuses du Collège syndical avec les deux commissions éducation, culture, science et technologie, respectivement avec l’assemblée et le sénat.

Vu les engagements écrits du président de la République relatifs au déblocage des effets financiers à la suite des avancements, reclassements et autres promotions dans le budget 2006 au plus tôt, à l’application du décret 91-848 du 30 octobre 1991 portant avantages particuliers du cadre de l’éducation nationale, à la mise en place d’une commission chargée de traiter avec diligence les textes d’intégration dans la fonction publique d’enseignants volontaires et prestataires.

A cet effet, les enseignants du Congo décident de la publication du texte débloquant les effets financiers, les avantages, reclassements et autres promotions au plus tard le 30 janvier 2006, et du texte autorisant le paiement des avantages particuliers aux enseignants relatifs au statut particulier des enseignants, de la suspension de la grève sur toute l’étendue du territoire national ce 7 novembre 2005.

Le Collège syndical de l’enseignement demande de reprendre les cours ce mardi 8 novembre 2005 sur toute l’étendue du territoire national.

En conséquence, la non tenue des engagements pris par le président de la République reconduira ipso facto la grève le 6 mars 2006. Le Collège syndical de l’enseignement prend l’opinion nationale et internationale à témoin.
Par ailleurs, le Collège syndical de l’enseignement condamne avec énergie toute récupération politicienne sous autre forme de l’action syndicale des enseignants. »

Cette assemblée générale s’est déroulée dans un climat bien particulier. Dans la salle de réunion, se trouvaient des enseignants favorables à la levée de la grève. Une minorité. Tandis que dans la cour de la commune et à l’extérieur on pouvait remarquer un nombre très important des grévistes qui n’a cesser de qualifier leurs représentants de corrompus.

Des tracs circulent depuis. Ils appellent les enseignants à ne pas reprendre à l’appel de la reprise des cours lancé par le bureau exécutif du Collège syndical de l’enseignement.

Donc une tranche de la base est restée sur le qui-vive et n’a pas hésité de ne pas se reconnaître dans cette dernière décision du collège syndical. Elle crie à la trahison et à la corruption de leurs représentants. En effet, depuis le scandale de Radio Congo, les adhérents des huit syndicats qui constituent ce collège n’accordent plus leur confiance à leurs délégués chargés de négocier avec le gouvernement. Le 28 octobre dernier, de source proche du service de rédaction de Radio Congo, le syndicat des enseignants libres du Congo levait officiellement la grève qu’il observait depuis le mois de septembre. Les militants de ce syndicat auraient averti la chaîne nationale de radiodiffusion de ne pas traiter cette information, car leurs mandataires seraient soudoyés par le ministre de l’enseignement primaire et secondaire, Mme Rosalie Kama, pour décider de façon unilatérale. Cette dernière, informée du refus de la rédaction de Radio Congo de diffuser cette déclaration de suspension de la grève, aurait sollicité l’intervention de son collègue, le ministre de la télécommunication, M. Alain Akouala. Celui-ci aurait usé de toutes ses prérogatives afin de faire passer cette information au large public. Ce manque d’observation de la déontologie aurait bouleversé les journalistes de Radio Congo. Ainsi s’en étaient suivis des échanges des propos peu courtois entre les professionnels de l’information et leur ministre de tutelle.

Pendant que ce tenait l’assemblée générale de l’enseignement, à Mikalou, Talangaï et Ouenzé le déroulement des cours ont encore été perturbés dans les écoles privées par des personnes non identifiées. Les élèves ont été remis à la disposition de leurs parents et les cours arrêtés. Ceux-ci devraient reprendre ce 8 novembre, sous la protection de la police.

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