Selon les autorités, les tirs d’armes de guerre observés durant la nuit de lundi à mardi ont une origine accidentelle. Le déclenchement des tirs, d’orgues de Staline selon les communiqués, aurait été provoqué par les décharges électriques dues à l’orage qui était alors à son paroxysme.
Loin de nous rassurer, ces explications nous inquiètent au plus haut point [1].
– Pourquoi, alors que le pouvoir communique sur la paix retrouvée et sa volonté inébranlable de la défendre, des armes de guerre sont elles en batterie dans la capitale ?
– Pourquoi sont elles braquées sur des objectifs civils ?
– Pourquoi leurs munitions ne sont elles pas inhibées ?
– Pourquoi, alors que le problème doit être connu des militaires, n’ont-ils pas pris de précautions pour éviter l’incident ?
– L’armée ne devrait-elle pas être soumise à un plan HSE (hygiène, sécurité, environnement) comme toutes les entreprises du pays ?
NOTRE ARTICLE D’HIER
Trois obus de mortier sont tombés sur Brazzaville la nuit dernière
De qui provient cette dangereuse provocation ? Trois tirs de mortier ont frappé la nuit dernière Poto-Poto et les abords du marché de Ouenzé.
A la réception de l’information relayée par France-Info et Ouest-France [2], nous avons été très dubitatifs, d’autant que l’un de nos correspondant nous parlait d’un violent orage ayant frappé la capitale et dont les coups de foudre auraient pu être confondus avec des tirs de mortier [3].
Notre collaborateur Chris Mbembe contacté est allé aux nouvelles.
Il nous confirme qu’un obus de mortier est tombé rue Mbéti à Poto-Poto et deux autres à proximité du marché de Ouenze, l’un rue Babembe, et l’autre rue Mossaka. Il n’y aurait pas de victimes.
Nous attendons d’autres informations.