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Trois ONG qualifient le référendum de "hold-up constitutionnel"

Brazzaville, Congo (PANA) - Trois ONG congolaises, regroupées
dans un Collectif des organisations non gouvernementales des
droits de l’homme et de développement démocratique (CDHC), ont
qualifié mardi à Brazzaville le référendum constitutionnel de
dimanche dernier au Congo de "hold-up constitutionnel".

Dans un communiqué, l’Observatoire congolais des droits de
l’homme (OCDH), la Ligue congolaise des systèmes électoraux
(LICOSE) et l’Association pour les droits de l’homme et de
l’univers carcéral (ADHUC) ont affirmé que "le scrutin
référendaire n’a pas été ni libre, ni transparent, ni crédible,
ni honnête".

"Le CDHC a dénoncé une fois de plus le hold-up constitutionnel et
électoral qui s’est mis en oeuvre et prend l’opinion nationale et
internationale à témoin", a indiqué le communiqué, ajoutant que
"de graves irrégularités ont été constatées qui dénotent du
pouvoir de Brazzaville de faire passer à tout prix son projet de
constitution taillé sur mesure".

Selon le collectif, "le scrutin s’est déroulé sur fond de
manipulation, de viol de conscience et d’infantilisation des
électeurs. Ces derniers, a-t-il dénoncé, ont été sommés de voter
"Oui" en l’absence du bulletin "Non".

Parmi les irrégularités, le CDHC a cité, entre autres, l’absence
d’encre indélébile qui a permis à des partisans du pouvoir à
Mikalou, à Ouenzé et à Talangaï, quartiers nord de Brazzaville
acquis au gouvernement, de voter plusieurs fois, le déséquilibre
entre les bulletins "Oui" et les bulletins "Non" dans les bureaux
de vote et la participation massive des étrangers au scrutin.

Le projet de constitution prévoit un régime présidentiel avec une
concentration des pouvoirs dans les mains du président de la
République, élu pour un mandat de sept ans renouvelable une seule
fois.

Les partis de l’opposition, qui ont dénoncé ce projet, avaient
appelé à voter "Non" ou à boycotter le scrutin.

Les résultats définitifs de ce référendum sont attendus au plus
tard mercredi, a indiqué dimanche, à la clôture des bureaux de
vote, le président de la Commission d’organisation des élections
au Congo, Charles Emile Apesse.

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