Sur l’initiative des journaux « La Semaine Africaine
», hebdomadaire catholique, et « Le Chemin », mensuel
de l’Eglise évangélique du Congo, un forum a été
organisé du 21 au 23 février 2002, à Brazzaville, à
l’endroit des journalistes congolais venus de
Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Ouesso et Brazzaville.
Ce forum est une suite du séminaire « Médias et Paix
» organisé en avril 2001 à Pointe-Noire, et dont l’une
des recommandations était la mise en place d’un
observatoire congolais des médias, a eu pour thème :
« Journalisme et Responsabilité ».
Un thème qui revêt une grande importance en cette
période électorale où la presse doit jouer pleinement
son rôle d’informer les congolais en toute
responsabilité. « Notre aspiration est de rechercher
les moyens d’accompagner le journaliste congolais sur
le chemin difficile de la liberté responsable du
professionnalisme qui ne peut être compatible à
l’esprit partisan », a dit Joachim Mbanza, directeur
de publication de La Semaine Africaine et président du
comité d’organisation dudit forum.
Aux termes de ce forum, l’Observatoire Congolais des
Médias (OCM) a vu le jour. Cet organe est chargé
d’amener les professionnels de l’information et de la
communication à respecter les préceptes moraux qui
guident leur métier, de façon à garantir le droit des
citoyens à une information juste. Ernst Fassbender,
Représentant de l’UNESCO au Congo, estime que « pour
donner à cet organe naissant les moyens de sa
politique, la presse publique et privée doivent
cultiver un esprit de corps et penser à élaborer une
convention collective pour la presse privée assortie
d’une grille salariale pour éviter la mendicité ».
Un bureau exécutif de l’OCM a été mis en place pour un
mandat de trois ans. Il se compose comme suit :
Président : Bernard MACKIZA, Vice-Président : Adrien
WAYI Secrétaire : Bienvenu BOUDIMBOU, Trésorière :
Clémence MBASSI, Rapporteur : Hilaire KIMBASSA. Et 4
autres membres : Jean BANZOUZI-MALONGA, Lecas ATONDJI
MONMONDJO, Marcelline COTODY, Victor BOUANGA TECCMACY.
L’OCM a donc du pain sur la planche quant on sait que
la presse congolaise est en proie à d’énormes
difficultés. Une presse souvent indexée, par le
public, pour son manque de professionnalisme et son
clientélisme. « La tâche qui vient de nous être
confiée est immense, complexe, délicate et nécessite
une bonne dose de bravoure et de savoir-faire », a
reconnu le président fraîchement élu de l’OCM, Bernard
MACKIZA, ancien directeur de La Semaine Africaine et
secrétaire de la Commission épiscopale des moyens de
communication sociale.
Quant aux participants, ils ont lancé « un appel aux
professionnels de l’information et de la
communication, aux médias publics et privés à
rejoindre l’OCM et à soutenir son action pour le
développement d’une presse responsable au Congo ».
Signalons, par ailleurs, que ce forum a été financé
par l’UNESCO et l’Institut Vie et Paix.
Babo Ymési
