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Un journaliste renvoyé pour avoir buté sur le nom du président congolais

LIBREVILLE, 18 fév (AFP) - 19h54 - Un journaliste gabonais de la radio panafricaine Africa N°1, émettant depuis Libreville, a été renvoyé pour avoir marqué une hésitation à l’antenne au moment de prononcer le nom du président congolais, Denis Sassou Nguesso, a-t-il affirmé lundi à l’AFP.
Edgard-Oumar Nziembi-Doukaga, pigiste permanent à Africa N°1 depuis mai 1999, s’est vu reprocher "son élocution pâteuse" et "l’oubli du nom du chef de l’Etat congolais", dans une lettre de sa hiérarchie mettant un terme à sa collaboration.

Un responsable de la rédaction de la station, interrogé par l’AFP, a contesté que le journaliste ait été licencié pour ce seul motif. "On ne licencie pas un journaliste pour avoir bégayé à l’antenne, c’est tout à fait naturel", a-t-il dit, ajoutant : "c’est un bon collaborateur, mais trop dilettante, qui a commis par le passé des bourdes répétées qu’il a d’ailleurs reconnues".

Le journaliste a porté plainte auprès de l’Inspection du travail et a adressé une lettre ouverte au président gabonais Omar Bongo, gendre du président congolais, pour plaider sa bonne foi et solliciter d’être rétabli dans ses "droits professionnels".

"Monsieur le président de la République, faut-il, qu’au moment où vous vous battez contre le chômage des jeunes, des Gabonais perdent l’emploi sous prétexte que certains responsables d’entreprises (...) respectent à la lettre des consignes strictes que vous donneriez sur le traitement des informations concernant le Congo-Brazzaville ?", a écrit le journaliste.

"Pour ma part, hésiter sur le nom du chef de l’Etat congolais ne me serait d’aucun intérêt", assure-t-il dans son courrier au président Bongo, dont l’AFP a eu connaissance.

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