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Un pôle maritime à la chambre consulaire de Pointe-Noire

Ce 13 Décembre, dans la salle de conférence de la Chambre consulaire de Pointe-Noire, un accord de partenariat a été signé entre le ministre des transports maritimes et de la marine marchande, monsieur Louis Marie Nombo-Mavoungou et le président de la Chambre de Commerce, d’Industrie d’Agriculture et de Métiers, monsieur Sylvestre Didier Mavouenzéla, afin de créer un espace incitatif des activités de la chaîne maritime.

Didier Mavouenzela, Louis-Marie Nombo-Mavoungou, Jean-François Kando

La chambre consulaire de la capitale économique du Congo est en passe de devenir un carrefour incontournable des affaires dans le pays. De multiples accords de partenariat intra muros et, avec les centres de décisions étrangers à l’instar de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones, tenues à Brazzaville le 16 Novembre 2006, lui confèrent un rayonnement qui dépasse les limites des frontières nationales.
Le gouvernement congolais, à travers cet accord de partenariat avec la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de la ville océane, marque la volonté de concrétiser la gestion stratégique de la mer afin d’obtenir à terme les effets positifs que sont le développement économique et social durables ainsi que la protection permanente de l’environnement marin.

Louis Marie Nombo-Mavoungou, ministre des transports maritimes et de la marine marchande est persuadé que cette nouvelle étape de synergie constitue un véritable changement dans la stratégie de maritimisation de l’économie nationale. Son objectif : Créer les conditions d’éclosion et de soutien des entreprises privées dans tous les compartiments des activités de la mer. « Dans cet esprit, un préalable s’impose : Identifier et proposer des solutions à la persistance des faiblesse des infra et superstructures maritimes, portuaires et commerciales qui continuent d’entretenir une marginalisation activités maritimes hors pétrole.

Le ministère des transports maritimes vise au renforcement de la protection juridique des investissements maritimes en matière de formation, d’équipement et de transfert de technologies, de garanties d’exercice d’activités parapétrolières, d’accès au marché des services portuaires et de protection de l’environnement marin. Les spécialistes de l’économie maritime rappellent que l’examen des mécanismes législatifs et fiscaux est un préalable puissant dans la promotion des investissements maritimes et la mise en œuvre d’un cadre de financement adapté à l’éclosion des affaires en rapport avec la gestion efficace du patrimoine maritime national.
... La Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire dont l’une des attributions est de contribuer à l’exécution de la politique de développement économique sectorielle est de par sa localisation et sa zone d’influence, l’interlocuteur privilégié pour initier les conditions d’un véritable dialogue public/privé et aider à asseoir les mécanismes de facilitation du financement des activités du secteur maritime. »

Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la chambre consulaire, entend développer davantage l’offre de la Chambre. Il s’engage dans ce challenge par un triptyque : Partenariat-Public-Privé. Une notion novatrice qui trouve son ressort dans la modernisation du management de la Chambre : « ... S’il est établi, que c’est le public qui a l’initiative des lois et règlements encadrant toute activité économique, in fine c’est le secteur privé qui en est le champ d’application. Je voudrais donc au nom de tout le secteur privé remercier son
excellence le ministre Louis-Marie Nombo Mavongou, pour sa vision moderne dans le management de son département. C’est cette vision moderne qui nous conduit ce jour à conduire cet accord de partenariat entre le Ministère des Transports Maritimes et de la Marine Marchande et de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire. »

Lecture de l’accord de partenariat par Mme Evelyne Tchitchelle

L’accord de partenariat a été exposé par la Secrétaire Générale de la Chambre, madame Evelyne Tchitchelle :
« Soucieux de faire passer l’économie de sa situation de précarité et d’instabilité à une situation de croissance régulière, assise sur une base de production diversifiée et modernisée , d’une part ;
de créer des zones économiques spéciales de développement privilégié susceptibles d’attirer de nombreux investisseurs privés d’autre part ;
conscient de la prise en compte de l’importance de la mer au Congo, traduite par la création d’un département ministériel chargé de l’économie maritime qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’amorcer le développement social, économique et de protection de l’environnement marin ;
cnsidérant la nécessité de créer les conditions d’éclosion et de soutien des entreprises privées, notamment par un partenariat entre le secteur privé et le secteur public dans tous les compartiments des activités exercées en mer ;

Le Ministère des Transports Maritimes et de la Marine Marchande représenté par le Ministre Louis-Marie Nombo Mavoungou ;

Et

La Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, représentée par son président Didier Sylvestre Mavouenzenla ;

Ont convenu ce qui suit :

De l’objet :

Le présent accord a pour objet de fixer un cadre de partenariat entre le Ministère des Transports Maritimes et de la Marine Marchande et la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, dans la perspective de l’aménagement d’un environnement incitatif à l’investissement privé dans le secteur maritime et portuaire en République du Congo.

Des obligations des paries :

Les parties s’engagent :
 Mener les actions conjointes dans le but de rechercher une stratégie de maritimisation de l’économie nationale et de promouvoir le développement durable de l’économie maritime ;
 Organiser conjointement des actions liées au renforcement des capacités es opérateurs économiques du secteur maritime et portuaire dans la perspective de dynamiser ce secteur clé de l’économie nationale ;
 Organiser régulièrement des dialogues secteur privé-secteur puplic, dans le but d’inventorier et résoudre les problèmes auxquels font face les opérateurs économiques du secteur maritime et portuaire ;
 Mettre en place un comité de suivi présidé par le Ministre des Transports Maritimes et de la Marine Marchande et co-présider par la Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, chargé d’évaluer l’impact des actions menées au niveau du secteur maritime et portuaire et leurs effets d’entraînement sur le reste de l’économie nationale ;
 Procéder à l’évaluation des actions du comité de suivi ;
 Financer par leurs budgets respectifs la suite des activités du dialogue à la fin de la subvention.

Le Ministère des Transports Maritimes et de la Marine Marchande s’oblige à :
 Impliquer le secteur privé à travers la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire dans la recherche d’une stratégie tendant à l’amélioration du cadre réglementaire du secteur maritime et portuaire ;
 Proposer un cadre de dispositions adéquates devant régir les investissements dans le secteur de l’économie maritime ;
 Mettre en œuvre le plan d’action du dialogue ;
 Assurer la coordination du comité de suivi des recommandations et de la sensibilisation au niveau gouvernemental ;
 Assurer la mise en œuvre des actions du dialogue.

La Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, s’engage à :
 Appuyer le Ministère des Transports Maritimes et de la Marine Marchande dans les projets visant à développer l’économie maritime ;
 Assurer la vulgarisation des actes de comité de suivi auprès des partenaires du secteur privé.

Du comité de suivi
 Les deux parties s’engagent à assurer le suivi des actions du dialogue.
 Les modalités d’organisation et de fonctionnement du comité de suivi seront fixées d’accord parties entre le Ministère des Transports Maritimes et de la Marine Marchande et la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire.

De la durée et de la dénonciation
 Le présent accord de partenariat est conclut pour une durée de cinq ans renouvelable par tacite reconduction, sauf dénonciation par l’une ou l’autre partie.
 En ce cas, la partie qui prend l’initiative de la dénonciation est tenue de notifier un préavis écrit de six mois à l’autre partie de son intension de le dénoncer.

De l’entrée en vigueur
 Le présent accord prend effet à compter de sa date de signature.

L’efficacité de la stratégie de maritimisation de l’économie nationale passe par la capitalisation des atouts du Port Autonome de Pointe-Noire, considéré comme l’un des ports de la côte atlantique du continent disposant d’un plateau stratégique incontestable.

" Le Port Autonome de Pointe-Noire sert de relais entre l’Europe Atlantique, la côte Est des Etats-Unis, la côte Est de l’Amérique du Sud, d’une part, le sous continent Indien et l’extrême Orient d’autre part. Au regard de ces atouts son rôle est prépondérant dans la desserte commerciale.

Port en eau profonde, allant jusqu’à - 13,20 mètres et pouvant recevoir des navires callant 34 pieds et mesurant 230 mètres de longueurs. Sa digue de protection intérieure de 1800 mètres, procure aux navires les conditions d’entrées et de sorties excellentes à travers un bassin portuaire d’une superficie de 84 ha, qui s’ouvre sur la baie par une passerelle de 280 mètres de largeur, prolongée par un chenal d’accès de 1 200 mètres de long dragué à -11,50 mètres.

En dépit de ces atouts, le miracle attendu du Port Autonome de Pointe-Noire, tourne au mirage d’une incapacité à concurrencer le port de Douala, Luanda, et de Matadi.
Le projet du Guichet Unique Maritime "GUIMAR" lancé en grande pompe sous le patronage du Ministre des Transports Maritimes et de la Marine Marchande, des experts européens demeure sans résultats perceptibles. Là, l’espoir d’une solution attractive est diluée dans la résistance des multiples barrières douanières, niches de corruption et des tracasseries qui détournent le client potentiels vers d’autres ports de la sous région.

Le Ministre des Transports Maritimes et de la Marine Marchande, Louis Marie Nombo Mavoungou, tente-il de torpiller le système mafieux de la mécanique portuaire à travers l’accord de partenariat signé avec la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire ?

Souhaitons qu’il parvienne à donner un coup de pied dans le panier de crabes de "boukouteurs" sous bénédiction d’impunité, malgré la volonté déclarée du gouvernement de créer les conditions d’éclosion de ce pôle économique.

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