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Un porte-parole militaire dénonce des pillages dans le sud de Brazzaville

BRAZZAVILLE, 10 av (AFP) - 10h16 - Un porte parole militaire a dénoncé mercredi matin des cas de pillages à Bacongo et Makélékélé, quartiers sud de Brazzaville que les habitants avaient quittés la veille pour fuir des coups de feu tirés par des militaires.
"Il y a quelques cas de pillages. Il faut que les populations retournent le plus vite possible dans ces quartiers pour éviter d’autres tentatives de pillages", a afffirmé à la radio officielle, le colonel Jean-Robert Obargui, porte-parole de la force publique qui regroupe l’armée, la gendarmerie et la police.

Mardi soir, des dizaines de milliers d’habitants de Bacongo et Makélékélé s’étaient réfugiés dans les quartiers centre et nord, à la suite de tirs d’armes automatiques et aux roquettes d’éléments de la force publique impliqués dans une opération de police destinée à la récupération d’armes chez des personnes non habilitées.

L’opération avait été déclenchée lorsqu’un groupe d’ex-miliciens ninjas proches du pasteur Frédérik Bitsangou, alias Ntumi, s’étaient évadés du centre sportif de Makélékélé où ils étaient regroupés.

"Il s’agit de jeunes gens qui ont accepté la paix et renoncé à la guerre et qui devaient être cantonnés pour éviter toute spéculation au moment où les affrontements se déroulent dans la région du Pool (sud) entre d’autres ninjas et la force publique. L’opération ne s’est pas déroulée comme souhaité. La force publique a décidé de rétablir l’ordre", a ajouté le colonel Obargui.

Selon des témoins, aucun affrontement n’a opposé les éléments de la force publique et les ex-ninjas qui n’étaient pas armés au moment de leur évasion du centre sportif de Makélékélé.

Mercredi matin, des habitants de Bacongo et Makélékélé commençaient à retourner progressivement dans leurs quartiers.

Certains d’entre eux ont trouvé des maisons complètement ouvertes et leurs biens pillés.

"Ce sont des éléments incontrôlés de la force publique qui ont pillé ma maison. Ils ont emporté un poste-téléviseur, quelques ustensiles de cuisine et des habits", s’est plaint, Michel qui s’était réfugié à Moungali (centre) avec tous les membres de la famille.

Les autorités militaires ont mis à la disposition des déplacés des véhicules pour favoriser leur retour afin de limiter les pillages.

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