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Violents combats sur la voie ferrée Congo-Océan

Brazzaville, Congo (PANA) - Des combats ont opposé la nuit de
mercredi à jeudi derniers, les Ninjas du pasteur Ntumi aux forces
gouvernementales à Goma Tse-Tse, gare ferroviaire située à
environ 30 km au sud de Brazzaville, a-t-on appris vendredi de
source militaire.

Attaqués par surprise, les quelques éléments de la force publique
positionnés sur les lieux ont dû abandonner la localité entre les
mains des assaillants.

Ces derniers auraient saccagé les rails et brûlé des maisons.

Ce vendredi matin, l’armée a organisé une contre-offensive.
Quatre fortes détonations d’armes lourdes ont été entendues par
les habitants des quartiers sud de Brazzaville, qui affirment
avoir observé des mouvements d’hélicoptères de combat prenant la
direction de Goma Tse-Tse.

Goma Tse-Tse est le dernier verrou des forces armées congolaises
(FAC) avant d’atteindre Brazzaville. Une prise prolongée de cette
ville devrait avoir de sérieuses répercussions sur Brazzaville,
la capitale.

Les hostilités entre les Ninjas et les forces gouvernementales
ont repris le 29 mars dernier lorsque les miliciens ont attaqué
les positions des FAC dans la localité de Kindamba au nord-ouest
de Brazzaville.

L’armée a renforcé ses positions dans les villes de Kindamba,
Mayana, Kimba et Vinza à plus de 200 Km au nord-ouest de
Brazzaville en vue d’une grande offensive.

Rentrant d’une tournée à l’extérieur du pays, le président Dénis
Sassou Nguesso avait demandé le "rétablissement de l’autorité de
l’Etat partout dans le pays."

Le pasteur Ntoumi, de son vrai nom Frédéric Bitsangou, est l’un
des rares chefs de guerre à continuer à entretenir des miliciens
en dépit de l’existence d’accords de paix signés par les factions
rebelles et les forces gouvernementales en novembre et décembre
1999 sous la médiation du président gabonais Omar Bongo.

Le trafic ferroviaire est fermé depuis le 2 avril dernier en
raison d’attaques qui avaient coûté la vie à deux voyageurs et
fait 14 blessés.

Cette fermeture du trafic a occasionné une pénurie de produits
pétroliers. Le litre d’essence, vendu à 400 FCFA à la pompe, se
négocie actuellement à 2000 FCFA au marché noir.

Pour atténuer cette pénurie, le gouvernement a commencé, depuis
deux jours, à alimenter Brazzaville à partir d’un pont aérien.

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