En France, la rentrée littéraire d’Afrique et de sa diaspora se fait d’ordinaire sous le manteau... Que nous reservent les deux mois à venir ?
Comme chaque année nous assisterons à un sport devenu de plus en plus rude en France : la rentrée littéraire. Elle commencera officiellement à partir du 15 août - si ce n’est une semaine plus tôt pour les éditeurs les plus excités et qui se livrent à une épreuve d’intimidation au sujet du tirage de leurs écrivains-vedettes : Alexandre Jardin, Jean d’Ormesson et Amélie Nothomb bénéficieront par exemple d’un tirage de leur livre à plus de 150.000 exemplaires !
663 romans sont sur la ligne de départ. Dans le magazine people Voici, Frédéric Beigbeder a déjà commencé ses chroniques sur certains de ces livres que personne n’a lus, sauf ceux qui ont la chance de recevoir les épreuves venant des maisons d’édition. Le chroniqueur de Voici se vante d’ailleurs de ce privilège, heureux d’avoir vendu la mèche sur le contenu du livre très attendu de Michel Houellebecq, La possibilité d’une île à paraitre chez Fayard, roman qu’il qualifie de "décevant" à mots couverts... tout en soulignant que cet auteur demeure le plus important du paysage littéraire français.
En compulsant les pages littéraires des magazines et quotidiens français, j’ai recherché en vain les noms des auteurs africains et de la diaspora. Contentons-nous des murmures entre collègues : il nous faudra lire entre autres les romans de Gaston-Paul Effa (Cameroun), de Louis-Philippe Dalembert (Haiti ), de Natacha Appanah (Maurice )... Le tout se jouera normalement entre deux principaux éditeurs : Gallimard ( Collection Continents noirs et Le Rocher ). Un troisième éditeur entrera dans la danse, sans doute en exécutant les pas du makossa. En effet, Philippe Delaroche - du magazine Lire - m’a dit du bien d’une jeune Camerounaise, Léonora Ngalle-Manio, qui sort un premier roman intitulé L’Intérieur de la nuit aux Editions Plon.
Regardons donc cela de très près...
