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Alerte au choléra à Pointe-Noire

L’épidémie de diarrhée qui a provoqué la mort d’au moins 12 personnes depuis le début du mois à Pointe-Noire, capitale économique du Congo, a été provoquée par le choléra, a affirmé vendredi le ministère congolais de la Santé.

"Les analyses que nous avons effectuées en laboratoire ont révélé la présence du vibrion cholérique", a indiqué le Dr Damaze Bozongo, directeur général de la santé du ministère.

Selon le Dr Bozongo, plus de 400 cas de diarrhée, dont douze mortels, ont été recensés depuis le 5 janvier à Pointe-Noire (sud-ouest), mais leur origine n’avait pas été jusque-là attribuée au vibrion cholérique.

Un précédent bilan du ministère faisait état le 10 janvier de plusieurs dizaines de cas, dont sept mortels.

"L’épidémie semble stationnaire parce que les derniers décès enregistrés datent de quatre jours", a souligné le Dr Bozongo.

"Des dispositions ont été prises dans les hôpitaux de Pointe-Noire pour la prise en charge des malades", a-t-il ajouté.

Le Dr Bozongo a par ailleurs annoncé vendredi que d’autres cas de diarrhée d’origine pour l’heure indéterminée avaient été récemment signalés dans les hôpitaux de la capitale Brazzaville.

Le choléra, infection intestinale très contagieuse, se manifeste par de violentes diarrhées et des vomissements pouvant rapidement conduire à un état de déshydratation qui peut s’avérér fatal faute de traitement.

Maladie de la pauvreté et du sous-développement, cette infection est favorisée par le manque d’hygiène et d’assainissement et la mauvaise qualité de l’eau.

Source : Afriquecentrale.com

choléra

1 PRÉSENTATION

choléra, maladie infectieuse contagieuse se propageant sous forme d’épidémies essentiellement par l’intermédiaire de l’eau, due à une toxine bactérienne et caractérisée par une diarrhée aiguë généralement sévère.

2 FRÉQUENCE ET ÉPIDÉMIOLOGIE

Des épidémies de choléra ont sévi à travers l’Europe et les États-Unis au XIXe siècle, mais ont disparu avec la généralisation de la distribution d’eau potable. Le choléra ne se répand plus qu’occasionnellement sous les climats tempérés.

En revanche, il existe actuellement des foyers endémiques dans de nombreux pays tropicaux, d’où partent par moment des épidémies. La diffusion de cette maladie est encore un problème majeur dans de nombreux pays asiatiques. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 78 p. 100 de la population des pays en voie de développement n’a pas accès à l’eau potable, et que 85 p. 100 ne dispose pas d’installations sanitaires correctes. Des épidémies de choléra ont eu lieu en 1953 à Calcutta, entre 1964 et 1967 au Viêt Nam, en 1971 parmi les réfugiés du Bangladesh et en 1991 au Pérou.

3 CAUSE ET MÉCANISME

La bactérie responsable du choléra est le vibrion cholérique (Vibrio cholerae), découvert en 1883 par le médecin et bactériologiste allemand Robert Koch. La transmission se fait par contact direct, ou indirectement par la nourriture et surtout par l’eau de boisson contaminée par des bactéries provenant des selles de malades. De ce fait, la prévention collective est essentiellement une question d’hygiène.

Des études expérimentales ont montré que le vibrion produit une toxine qui provoque un excès de sécrétion de liquides dans l’intestin grêle, à l’origine des pertes liquidiennes caractéristiques de la maladie.

4 SYMPTÔMES

Le symptôme principal du choléra est une diarrhée, avec d’importantes pertes d’eau et de sels minéraux. Il s’y associe des vomissements, une soif intense, des crampes musculaires et parfois même un état de choc cardio-vasculaire (insuffisance circulatoire aiguë). Le décès peut survenir en quelques heures.

5 TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement consiste principalement en une réhydratation par administration orale ou intraveineuse de liquides et de sels minéraux pour compenser les pertes dues aux diarrhées et aux vomissements. L’OMS a largement distribué des doses unitaires d’une préparation standard contenant le mélange adéquat de sodium, potassium, chlorures, bicarbonates et glucose. La plupart des patients récupèrent en trois à six jours. L’administration d’un antibiotique tel qu’une tétracycline peut abréger la durée de la maladie.

Le taux de mortalité est supérieur à 50 p. 100 chez les personnes non traitées, mais descend à moins de 1 p. 100 si un traitement efficace est mis en œuvre.

La prévention individuelle par antibiotique (chimioprophylaxie), en cas de séjour en pays d’endémie, a une efficacité limitée.

Un vaccin, aujourd’hui abandonné, à base de bactéries tuées, procurait une protection partielle pour une période de trois à six mois. D’autres vaccins sont en cours d’étude.

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