Le festival « Congo images » qui s’est déroulé au CCF, au Mémorial Pierre Savorgan de Brazza, à la mairie de Ouénzé et de Poto-Poto, est une manifestation culturelle de promotion du cinéma congolais et d’échanges d’expériences. Pendant une semaine les spectateurs ont apprécié et admiré des fictions, des documentaires congolais et africains de ces trente dernières années. Certains, ont été primés dans les plus grands festivals internationaux.
Le programme de Congo Images était on ne peu plus attrayant. C’est Abderrahmane Sissako, (Mauritanie 2006, 1h58) qui ouvre la soirée avec son film "Bamako" avec Dany Glover, et qui fut présenté dans la sélection officielle du festival de Cannes 2006. Il nous présente une scène se déroulant dans un quartier populaire de Bamako au Mali, où les citoyens ont constitué un tribunal politique, qui accuse formellement la Banque mondiale et le FMI de perpétuer la misère et de mettre le continent africain à la merci des grandes puissances.
D’autres films se sont succédé notamment “ Moolade ” (prix, un certain regard, Cannes 2004, 2h04, Sénégal), un hommage à Sembène Ousmane.
Une rétrospective du cinéma congolais avec la soirée Télé Congo en présence des réalisateurs Hyacinthe Miénandi, Gustave Kimbembé et François Dianga, “ Paris selon Moussa ” de Cheik Doukouré Guinée, 2003, 1h37), prix Unesco des droits de l’homme 2003.
Et vint la soirée de Vini production (la Voix du Niari), avec deux documentaires “ Babongo ba Niari ” et , en présence du producteur Pierre Michel Nguimbi et de la réalisatrice Marcelline Cotody.
– “ Babongo ba Niari ” est un film qui retrace les conditions de vie des pygmées dans la région du Niari. Les pygmées constituent la minorité ethnique en situation d’esclavage moderne. Ils se distinguent des Bantous qui se croient toujours supérieurs. Sur la base de croyances erronées et de conditions rétrogrades, les populations bantous considèrent que les pygmées sont des sous-hommes qui ne peuvent disposer des mêmes droits qu’elles. Même l’information sur le sida ne leur arrive pas. Maîtres de la forêt, les pygmées se sont très peu laissés pénétrer par l ‘influence occidentale malgré quelques tentatives d’intégration.
– Dans “ Missala ou crevettes, tout se passe en grande partie dans le fleuve Niari, riche en produit de pêche et spécialement en crevettes. Ce documentaire nous montre comment la distribution des crevettes a généré des emplois auprès des jeunes qui, de village en village, le long du fleuve Niari, achète les crevettes, les ramènent à Dolisie et les expédient vers Brazzaville, Pointe-Noire et à Kinshasa en RDC.
S’ensuivront d’autres films notamment “ Il va pleuvoir sur Conakry ”, de Cheikh Fantamady, une fiction internationale qui a obtenu le prix du public Fespaco 2007, 1h44 », “ Drum ”, étalon d’or de Yennenga 2007, de Zola Maseko (Afrique du Sud, 2004, 1h44), Mfoa Blues Band, un concert jazz avec Alain Douta, Roger Sianard et leurs amis. La DRTV du Général Dabira n’est pas resté en marge avec la projection-rétrospective du cinéma congolais, “ Daratt, saison sèche ” 1h36, étalon de bronze de Yennenga 2007 avec Mahamat Saleh Haroun du Tchad.
La soirée de clôture s’est déroulée au Mémorial avec un film bien connu des Congolais, “ La Chapelle ”.
