Le pouvoir Congo sait appliquer les règles démocratiques lorsqu’elles l’arrangent. Alors que la BAC dans les quartiers tabasse d’abord et pose les questions ensuite, les caciques du pouvoir mis en acusation dans l’Affaire, bénéficient de la présomption d’innocence.
Je le dirai tout net : "On ne peut pas prétendre à la démocratie si ses préceptes ne sont pas applicables à l’ensemble de la population". En conséquence la présomption d’innocence doit être admise pour tous y compris aux accusés des atrocités du Beach. Pas de problème me diront certains, ils en bénéficient c’est normal et sans appel.
Où le bât blesse, c’est que ce droit est loin d’être reconnu à l’ensemble de la société congolaise, à savoir que si j’accuse mon voisin de m’avoir volé un malheureux régime de bananes, et que j’ai l’indélicatesse de me plaindre auprès de la BAC, celle-ci avec un zèle ravageur va arriver chez mon voisin et avant même de lui avoir posé la moindre question, va le passer à tabac. Si sa femme ou son fils s’interpose, elle ou il aura droit au même traitement. Présomption d’innocence disiez-vous ?
On me dit que ce procès relève de la pantalonnade, que les dés sont pipés, que le pouvoir organise l’acquitement de ses gens. Comment osez vous ? Ne vous rendez-vous pas compte que vous violez le préceptre sacré de la présomption d’innocence ? Gare à la Bac... N’a-t-on pas relevé de leurs hautes fonctions les différents accusés ? N’est-ce pas là la preuve de l’objectivité de la justice congolaise ?
Les droits de la défense sont tellement bien respectés que les accusés peuvent même se faire protéger dans le tribunal par leurs hommes de main.
Un précédent est en train de se créer, désormais les avocats pourront se référer à la jusrisprudence Beach pour tenter de faire libérer leurs clients en attente de jugement. Ca ne marchera pas, dites-vous, vous vous attaquez encore à la présomption d’innocence, attendez de voir, et si vous avez raison personne n’en sera étonné.
Qu’est-ce que je souhaite que vous vous trompiez.
