J’ai rencontré Nganga Daouda, de son nom de scène Sam7Créateur au CCE de Mpaka, où il présentait son nouveau spectacle "Zala". Depuis nous nous sommes revus à différentes reprises, il est même venu gentiment danser à l’anniversaire d’une amie.
Sam a choisi une option peu courante, il danse en solo total, sans l’aide d’aucune musique. Si cela, à l’évidence surprend le spectateur en particulier congolais habitué à ce que tout se fasse entouré de percussions, la présence et la gestuelle de l’artiste a tôt fait de s’imposer au public qui reste médusé.
Sam a 22 ans, c’est bien jeune, mais il a déjà travaillé avec des artistes reconnus. Il a participé a des stages au Congo, avec Chrisogone Diangouaya en 99 à Pointe-Noire, en 2000 avec la Cie Durourou d’Afrique du Sud à la Pagode, en 2000 toujours à la Pagode il suivi un stage animé par Irène Tassembendo, il a aussi travaillé avec Bina-Ngoua de Serge Bissadissi.
Il est actuellement encadré par Arsène Kissita.
Sam s’inspire autant de la tradition africaine que du yoga dans les postures duquel sa souplesse fait merveille.
Sam a bien voulu répondre à quelques questions :
Ya Sanza : Sam dis moi quel est ton parcours.
Sam7Créateur : J’ai tout d’abord travaillé durant deux ans avec le ballet théâtre Monana de Chrisogone Diangouaya, j’étais danseur et comédien. A mon départ j’ai rejoint le griot Ardos Massamba, je m’occupais de la mise en scène et de la chorégraphie. Ensuite j’ai travaillé avec le ballet Mbamunu Mbamina, en tant que danseur et comédien, puis j’ai monté le 3 septembre 2003 ma compagnie SARA (Solidarité d’Ames Rythmes Africains) dans lequel je suis seul. Et j’ai monté mon premier spectacle "Zala" (les immondices)
YS : Pourquoi Zala ?
S7C : Dans la poubelle on balance n’importe quoi, mais de ce n’importe quoi peut naître la création. Une grande part des africains est forcée de vivre des immondices, sur les immondices d’une société qui n’est pas la sienne.
YS : Quel est le mécanisme qui t’a poussé à travailler seul ?
S7C : Au Congo, personne ne travaille ainsi, et j’ai pensé apporter quelque chose de différent en faisant du one man show.
YS : Et pourquoi cette option de travailler sans support sonore ?
S7C :Cette idée vient de Chrisogone Diangouaya, qui me l’avait suggéré il y a longtemps, j’ai finalement suivi les idées de mon maître.
YS : SARA est une nouveauté, comment est elle accueillie actuellement dans le petit monde du spectacle ponténégrin ?
S7C : Comme tous les artistes j’ai du mal à me produire et par voie de conséquence à me faire connaître, je n’ai a ce jour présenté qu’une fois mon spectacle, au CCE où tu as pu me voir, mais le 21 février je serai à l’espace Mbongui au quartier OCH, pour une nouvelle représentation. Divers amis me proposent aussi de participer à des fêtes privées. C’est déjà un début de reconnaissance.
YS : Quel sont tes projets ?
S7C : Mes projets si ça pouvait marcher seraient de faire une tournée, de faire des connaissances et de participer à des stages. Si Dieu veut je deviendrai un grand de la danse contemporaine africaine.
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