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Football congolais : La déconfiture

Poule délicate pour le Congo qui devra en découdre la Zambie, l’Afrique du sud et le Tchad pour le compte des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2008. Après 6 ans d’absence en phase finale de la principale compétition continentale, les Diables-Rouges se doivent de redorer leur blason. Après plusieurs années de vaines promesses, d’engagements non tenus, de recrutement a grands frais de super cadres étrangers, il est temps de s’y mettre et qu’enfin les joueurs de décident à tirer l’équipe dans le même sens pour la sortir du marasme dans lequel elle s’est plongée depuis des lustres.

Nos plus grands espoirs ne peuvent que reposer sur la petite caste privilégiée de nos espoirs évoluant hors du territoire national où les dirigeants se reposent encore sur les lauriers, depuis longtemps tombés en poussière, de la coupe 72.

Les joueurs congolais évoluant à l’étranger qui ont bénéficié d’un recrutement au Congo sont bien rares. Pour la plupart ils ont « fui » au bénéfice d’un visa de tourisme dont ils n’ont pas respecté l’échéance. Qui donc au Congo aurait bien pu aider à leur promotion. Tous ceux qui évoluent à l’étranger ont du prouver leur valeur à la force de leur talent et bien souvent ils ont du forcer les portes pour pouvoir le démontrer. Smicards du sport pour la plupart, ils se glissent peu à peu dans la peau des grands.

Le foot aujourd’hui est un business professionnel qui demande travail de tous les jours manager et entourage, pour preuve : l’ensemble la sélection ivoirienne est issue du Centre de Formation de l’ASSEC Mimosa d’Abidjan créée par Jean-Marc Guillou. Aucun des membres de cette sélection n’est ce plus bas que les secondes divisions européennes, et la plupart d’entre eux sont sociétaires des plus grands clubs de D1. Les congolais formés sur le tas jouent plus fréquemment dans les divisions d’honneur.

Absence de toute forme d’aide de la FECOFOOT, plus avide de dépenser l’argent dans des raouts et des festivités sans rapport avec le sport, ni davantage par des ministères successifs s’autocongratulant encore de la fameuse victoire antédiluvienne, investissements perdus de la FIFA qui vont tomber en ruine avant même d’avoir été mis en service. Entraînements bâclés quand ils ont lieu, absence de tout suivi médical, mise en place des saisons à quelques jours de l’ouverture, perdiems des joueurs détournés par les instances supérieures, monnayage des classements joueurs... la liste interminables des virus qui verminent la discipline sont si nombreux qu’on ne peut même pas envisager de tous les citer.

L’arrivée de la nouvelle direction de la FECOFOOT, entre les mains Antoine Ibovi, laisse-t-elle espérer une nouvelle dynamique ? Le choix éminemment politique d’un proche du pouvoir nous inquiète un peu, mais sans doute existe-t-il aussi des hommes de bonne volonté de ce côté-là aussi. La réussite ou l’échec de l’organisation de la CAN junior 2007 sera le juge de paix de cette direction.

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