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Joël Mafouta : Pour que revive la République du Congo

Joël MAFOUTA, Président du Rassemblement des Libres Bâtisseurs Congolais, nous a fait parvenir le texte qui suit. Comme toujours, nous précisons que les propos n’engagent que leur auteur.

Mes chers compatriotes, M.Sassou-Nguesso et sa bande de cleptomanes représentent l’axe principal du mal de notre pays pourtant béni de Dieu. Une prise de conscience nécessaire s’impose à tous ceux qui ont encore l’amour du Congo et qui désirent tourner définitivement la page des Sassou-Nguesso et Cie, pour stopper les dérives en tout genre orchestrées par ce régime carnassier, dont les personnalités ont une éducation et une culture démocratique limitées. Si nous sommes sincères envers nous même dans le sens de l’organisation et refusant de collaborer avec ce régime semblable à celui de Vichy, nous pourions chasser Sassou-Nguesso et sa bande de groupies « rameutés » avant 2009. Rien n’est impossible !

Le courage politique est souvent à l’antipode des privilèges et consiste souvent à avoir tort contre la pensée la mieux partagée, à être impopulaire, quitte à ce que l’histoire vous absolve, vous donne raison un jour. C’est de lui dont s’arment les armes d’honneur et de caractère, au lieu du cynisme plat et des compromissions avec la conjecture pour des vues par trop nombrilistes. C’est ce courage qui nous manque. Cessons d’être des forts en déclarations et dénonciations, mais soyons désormais des hommes qui font l’action. En politique, il faut agir, même contre les « intimes convictions bien établies », les morales verticales et la ligne des biens pensants qui sont « des hommes de privilèges du pouvoir ». Ce qui vient de se passer avec le fiasco des législatives 2007, devrait nous interpeller tous. Que remarquons-nous ? L’opposition Congolaise « ventre à terre » et la société civile inexistante, comme à ses habitudes, crient de tricherie et au hold-up. Est cela suffit-il pour venir au bout de l’autisme du pouvoir qui à pour devise : « Le chien aboie la caravane passe » ? Assurément pas.

La politique est trop souvent une question de rapport de forces. Il faut avoir le courage de changer de stratégie, même quand on n’a pas les moyens de sa politique. Les grands résistants de l’histoire contre des systèmes politiques, des régimes carnassiers et immoraux, n’ont souvent eu que la force de leur volonté, leur mental, leur esprit. On les a toujours traité de fous à lier. De Ghandi à Nelson Mandela en passant par Martin Luther King. Il faut braver les tenants du pouvoir pour les amener à faire des choses correctement, en toute vérité et justice. Le reste, c’est la résignation, la démission devant la mission, la tâche sociale qui incombe à tous les acteurs sociaux. Ce n’est pas en accompagnant la dérive monarchique, la déliquescence de cet Etat, que nous allons rendre service à notre pays. De ce point de vue, je suis totalement d’accord avec les interventions de l’ancien Ministre des finances, Nguila Moungounga Kombo depuis Paris. Même si l’ancien Ministre a ses défauts, comme toute personne sur terre, son engagement pour que revive la République du Congo, à le mérite d’être apprécié sans fausse note, car Nguila Moungounga Kombo est constant.

Mes chers compatriotes, engageons-nous maintenant et n’attendons pas demain, car au Congo d’aujourd’hui, l’incivisme est grandissant et la morale n’existe plus. Si tout le monde se contentait de jouer la carte de la survie individuelle, de son propre ventre, je vous assure que nous serions tous comptables de l’œuvre du léviathan. Réveillons-nous, il n’est pas trop tard. Car aucune renaissance ne peut voir le jour sans quitter l’obscurité de son présent, riche de la prise de conscience de son état passé et fort des enseignements acquis par une réelle volonté de tous les Congolais de travailler ensemble par le dialogue et la concorde pour un avenir prometteur et radieux.

Et pourtant, tous les observateurs avertis de la politique Congolaise et les Congolais eux-mêmes le savent, puisqu’ils le vivent, que tous nos destins sont oblitérés et certains sont défaits, et que ce pouvoir de M.Sassou-Nguesso est au bout du rouleau. Ces cleptomanes ont tout essayé et ont échoué lamentablement. Ils sont en panne d’initiatives pour relever le Congo de l’état où ils l’ont enfoncé par la logique de la politique du fait accompli et des schémas in gestes. Malgré toutes ces difficultés quotidiennes et les humiliations en tout genre, ce peuple plie, mais ne rompt pas. Sa détermination pour la restauration de la démocratie confisquée " car ici au Congo, nous vivons sous une démocratie dirigée "est restée intacte. M.Sassou-Nguesso a beau crier, il atteint le seuil de non retour, qui ne peut se solder que par son départ. Même sous le maillet, tous les serments sont scellés pour son départ. Ne vous faites pas complice du prince du mal, des enfants de la veuve de l’axe du monde. Nous devons donc être prompts à percevoir avec lucidité la pertinence du juste, du vrai, et combattre avec vigueur le pouvoir du faux, de l’imposture, et aussi de la lâcheté qui nous maintient dans la médiocrité. Ce que nous voulons pour le Congo, dans le contexte actuel : c’est la réhabilitation de l’homme en tant citoyen digne de foi par le politique. Il nous incombe donc, le devoir de produire un nouveau discours au contenu plus optimiste et plus proche des préoccupations du peuple. Un nouveau comportement fait de tolérance, d’amour et de patriotisme sans calcul démagogique, englobant nos différences et nos contradictions dans un seul intérêts : celui de voir le pays se ressaisir pour aller de l’avant.

Il est donc indéniable que chacun d’entre nous, par son engagement sincère, prenne conscience que par son travail et un réel désir d’y mettre le meilleur de lui-même chaque jour avec plus de persévérance, de justice et de tolérance, pour un éveil positif en soi et une adaptation aux impératifs du monde moderne. Des impératifs individuels et collectifs indispensables pour la construction et l’épanouissement raisonnable d’une démocratie en progrès. Une démocratie orientée vers un devenir plus équitable, plus juste. Une démocratie qui proscrit la soumission de l’autre, la corruption, l’accaparement et la dilapidation des biens ou richesses de la nation ; justement pour construire un Congo libre, capable de booster notre avenir, capable de revitaliser tous les secteurs de nos activités sociales dans ses fondements les plus nobles.

Juste et utile, est cette démarche objective afin que revive la république du Congo.

Brazzaville, le 27 Août 2007
Joël MAFOUTA
Président du Rassemblement des Libres Bâtisseurs Congolais
E-mail : [email protected]

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