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La Compagnie théâtrale Bivelas présente à l’Espace Yaro « A Fragmentation » de Eric Durnez

La dernière création de la compagnie Bivelas sera représentée du 12 au 15 février à l’Espace Yaro. A ne pas manquer…

La genèse du Projet
C’est en Juillet 2002, alors que Pierre Claver Mabiala est reçu en résidence en Avignon avec des jeunes auteurs et metteurs en scène africains, qu’il rencontre le metteur en scène-dramaturge belge Eric Durnez, venu là en tant que formateur.
Pierre Claver Mabiala découvre en cet homme une façon très simple d’aborder jusqu’aux sujets les plus graves. Qu’il a tiré de ses carnets de voyages une sagesse qui lui permet, au-delà des situations locales, extraire des leçons qui lui permettent de mettre le doigt sur de vrais problèmes de fond et surtout les exposer au public.

D’Avignon, Claver ramène des livres, des pièces de théâtre. Parmi ceux-ci se trouve « A Fragmentation » d’Eric Durnez qui deviendra son texte de chevet.

En 2005, dans le cadre des Résidences Reflet Loango de l’Espace Culturel YARO, Mabiala propose le texte « A Fragmentation » à l’Atelier Théâtre. C’est la première fois au monde que ce texte est mis en scène. Malheureusement, pour des raisons techniques et logistiques, le spectacle ne connaîtra pas une bonne diffusion.

Le hasard fait qu’en septembre 2006, lors d’une Résidence d’Ecriture à Conakry en Guinée, les deux hommes se retrouvent. Le désir de travailler ensemble se fait plus pressant. Eric Durnez éclaire Claver sur des points du texte qui lui ont échappé, le congolais se rend compte qu’il n’a pas su diffuser le message qui y est inclus.

Claver fait du montage de ce texte une quasi obsession, il retravaille la mise en scène avec la Compagnie Bivelas avec laquelle il compte représenter le spectacle devant un plus vaste public. "Eric Durnez nous donne de bonnes et simples manières pour montrer les conséquences de la barbarie humaine."

L’Auteur

Né à Bruxelles en 1959, Eric Durnez a étudié la mise en scène théâtrale à l’INSAS. Depuis 1982, il a exercé de nombreuses activités professionnelles : metteur en scène, comédien, dramaturge, journaliste et producteur radio, animateur et formateur, organisateur de concerts, coordinateur d’un festival de musique classique, etc.

Parallèlement à ses activités professionnelles, il a toujours mené une intense activité de création littéraire : romans, nouvelles, poèmes, scénarios et pièces de théâtre [1]. Sa pièce « A » a remporté le prix du théâtre, catégorie "auteurs" en 1999 ainsi que le prix de la création théâtrale de la SACD. Il est aujourd’hui considéré en Belgique comme un des auteurs majeurs de la nouvelle génération, il est à, ce titre, abondamment sollicité pour des commandes d’écriture et des stages de formation.
Il est membre de l’association ‘’ Ecritures vagabondes’’ avec Carole Frechette, Joseph Kodeih, Mohamed Kacimi, Florent Couao-Zotti…

Synopsis
Dans les ruines de ce qui en reste d’un pays, on découvre un blessé grave qui n’a plus grand-chose d’un être humain. Son cœur bat encore, et il émet quelques sons, quelques mots, quelques phrases.
Ceux de l’Est veillent à son chevet pour surveiller leur homme que le médecin devrait s’efforcer à reconstituer. Ceux de l’Ouest menacent de récupérer leur accidenté… leur accidenté ? Mais qui donc est-il pour susciter tant de tensions et de fragmentations ?

Eric, Durnez nous entraine dans cette leçon qui ne trouve toujours pas « bons élèves » : les conséquences des guerres civiles. Il met en évidence -contrairement aux autres analyses : la course des protagonistes vers le pouvoir- la volonté et le désir ardent des protagonistes à sauver une vie humaine. Poursuivons le message de Eric DURNEZ en prédisant : si les guerriers se préoccupaient de la vie humaine, peut être arrêteraient-ils enfin de se faire la guerre car, c’est toujours l’homme innocent qui reste le grand perdant.

Le Metteur en Scène
Pierre Claver MABIALA arrive au théâtre en 1988.
Après un encadrement auprès des metteurs en
scène congolais et étrangers de passage à Pointe-
Noire, il profitera, des sessions internationales de
formation, des stages, des résidences et des
créations en coproduction(au Congo, au Burkina,
au Bénin, en RDC, en France, au Sénégal,...) pour
se faire une formation consistante de comédien puis
de metteur en scène.

Quelques repères dans la mise en scène de ce texte :
 Un seul espace avec multiples petits environnements autour : un espace hôpital ne ressemblant nullement à un hôpital même de guerre ;
 Cinq comédiens pour interpréter plus de dix rôles avec doublures de personnages ;
 Utilisation de marionnettes pour représenter l’image des deux protagonistes ;
 Une bande son restituant l’atmosphère fragmentée et surtout la voix du ‘’blessé grave’’.

La distribution

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