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Le Sommet de Karthoum sur le Darfour et l’Irak a été écourté

Le 17e sommet arabe de Khartoum s’est ouvert mardi avec au menu les questions du Darfour, de l’Irak et du conflit israélo-palestinien. On a noté l’absence d’importantes personnalités, ce Sommet a également été écourté.

D’entrée de jeu, le président soudanais Omar Hassan El-Béchir a affirmé : « Les forces de l’Union africaine (UA) sont capables d’accomplir leur mission au Darfour, sans intervention étrangère ». Il a invité « les pays arabes et la communauté internationale à soutenir financièrement les forces de l’UA » présentes au Darfour.
La région de l’ouest soudanais déchirée depuis trois ans par une guerre civile, qui a fait entre 180.000 et 300.000 morts et deux millions de déplacés, selon des estimations internationales.

A la demande des Etats-Unis et selon une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu adoptée le 25 mars, il était question qu’une force internationale prenne le relais de la force africaine qui tente de s’interposer en vain entre les rebelles et les forces gouvernementales soudanaises. A cause des difficultés financières et logistiques l’’UA a adopté le 10 mars le principe d’un transfert de cette force à l’ONU, dans un délai de six mois. L’Amis, première mission de paix d’envergure de l’UA, compte 7.000 hommes et est déployée depuis 2004.

Ce sommet annuel ordinaire s’est tenu le même jour que les élections israéliennes, dont l’enjeu est crucial pour le processus de paix israélo-palestinien et alors que le Conseil législatif palestinien se prépare à investir le gouvernement islamiste du Hamas.

Mahmoud Abbas a déclaré « regrettable » que « leur (des palestiniens)choix démocratique » aux élections législatives du 25 janvier, soit vécue comme une « forme de punition ». Il a aussi accusé Israël de vouloir s’emparer de « plus de la moitié de la Cisjordanie » et de transformer la Bande de Gaza en « une grande prison ».

Un projet de résolution appelle la communauté internationale à ne pas suspendre ses financements aux Palestiniens, après la victoire du Hamas aux législatives de janvier.

Le Premier ministre par intérim Ehud Olmert, favori du scrutin, a annoncé que s’il était élu à la tête d’Israël, la barrière de séparation en construction en Cisjordanie constituerait la nouvelle frontière d’Israël. Dans son projet de résolution, le sommet prévoit de rejeter le plan de fixation unilatérale de la frontière israélienne. Il devra par ailleurs rappeler que « la paix est un choix stratégique pour les pays arabes », a annoncé le président algérien Abdelaziz Bouteflika dans son discours.

Concernant la question irakienne, les dirigeants arabes doivent se prononcer en faveur d’un rôle accrû des pays arabes en Irak et du soutien d’une conférence de réconciliation entre Irakiens. Ils doivent aussi se pencher sur la question de la constitution d’un gouvernement d’union nationale, en vue du retrait des troupes étrangères du pays.

Le Président syrien Bachar al-Assad a rencontré le Premier ministre libanais Fouad Siniora. Ils ont annoncé une prochaine rencontre à Damas. On sait que les relations entre le Liban et la Syrie sont très tendues depuis l’assassainat en février 2004 de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Ce sommet a noté l’absence de quelques personnalités comme le roi Abdallah d’Arabie saoudite, le président égyptien Hosni Moubarak, le roi du Bahreïn Hamad Ben Issa, le président des Emirats arabes unis Khalifa ben Zayed, le roi du Maroc Mohammad VI, le Sultan Qabous d’Oman, les présidents irakien Jalal Talabani, et tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali.

L’arrivée de Mouammar Kadhafi, dimanche à Khartoum, a quant elle, suscité la surprise générale parce que des diplomates arabes avaient affirmé son absence à ce sommet, la veille.

Blanchard Alice

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