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Les déclarations de Lissouba à la une de la presse congolaise

Brazzaville, Congo (PANA) - Tous les journaux congolais parus
cette semaine à Brazzaville ont focalisé leur analyse sur les
récentes déclarations de guerre proférées le 22 décembre dernier
par l’ancien président Pascal Lissouba sur les ondes d’une radio
internationale.

Selon la presse de Brazzaville, M. Lissouba a menacé à cette
occasion de déclencher les hostilités si le gouvernement
n’organise pas les élections dans la transparence.

"Lissouba vient ainsi de révéler sa vraie nature : Celle, non
pas d’un démocrate, mais d’un homme politique qui affectionne
la violence", écrit l’hebdomadaire catholique ’La Semaine
africaine’.

Selon le journal, le "passé de Lissouba à la tête du pays avait
commencé par le sang en 1992 pour se terminer "chaotiquement"
dans le sang avec la guerre de juin à octobre 1997".

Pour l’hebdomadaire catholique, en 1991 à la conférence nationale
souveraine, "certains conférenciers le considéraient comme le
père de la violence politique post-indépendance, alors qu’il
était Premier ministre du président Alphonse Massamba-Débat".

Et ’La Semaine africaine’ d’ajouter : "Ceux qui dans le pays se
réclament de la légitimité des leaders exilés, qui n’hésitent pas
à nourrir des projets macabres de reprise d’hostilités, ont une
lourde responsabilité".

"Il leur faut choisir de prendre des distances vis-à-vis d’eux",
renchérit le journal, qui conclut que "de ces loups vêtus de peau
d’agneau ou de ces démocrates au discours guerrier, insensibles
aux souffrances des populations, il n’y a plus rien à attendre".

"Celui qui se passe pour un infatigable seigneur de la guerre
congolaise risque d’être déçu", fait remarquer l’hebdomadaire
’Les Echos’ qui ajoute que "le peuple congolais n’est pas disposé
à porter par procuration le fardeau d’une guerre dont les
profiteurs se pavanent dans les capitales occidentales.

"Même les ex-miliciens semblent avoir compris que leur salut se
trouve ailleurs plutôt que dans les guerres qui font d’eux des
véritables chairs à canon", écrit encore le journal.

"Lorsqu’on est entré dans l’histoire de son pays comme l’homme
qui a inauguré l’ère des assassinats politiques, on devrait de
son exil doré, s’armer d’humilité en demandant pardon au peuple
plutôt que de promettre à celui-ci d’autres tragédies", martèle
’Les Echos’.

Selon l’hebdomadaire gouvernemental ’La Nouvelle République’, "le
Congo qui vivait dans un véritable climat de paix et de
tranquillité onze ans durant, sous le régime du président Denis
Sassou Nguesso, devient du coup le Congo des guerres à répétition
sous Pascal Lissouba.

"Chaque fois que Lissouba est au pouvoir le sang coule. Les
Congolais perdent leur liberté : ils se terrent ou fuient dans
les forêts", renchérit le journal.

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